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SPÉCIES GÉNÉRAL ET ICONOGRAPHIE
COQUILLES VIVANTES
FAMILLE DES TURBINAGÉES
*-
LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÈRE ET FILS
Le Spécîes et Iconographie des Coquilles, de Kiener, continué par M. P. Fischer,
continue à paraître par livraisons. iAO livraisons soûl en vente.
Prix de la livraison grand in-S" raisin, figures coloriées. . 6 fr.
La livraison in-4° vélin, figures coloriées l'i fr.
Les livraisons 139 et 140 contiennent le texte complet du genre Turbo, rédiga
par M, Fischer, 128 pages et 6 planches nouvelles.
Voici la liste des monographies parues, avec le nombre de pages et de planches
dont elles se composent, et le prix auquel chaque famille, chaque genre, se
vendent séparément format grand in-8° :
FAMILLE DES ENROULEES
î Tol, Pages îl. Trii
G. Porcelaine {Cyprœa, Lin.). . 166 57 57 fr
— Ovule (Odu^o. Dnuc). ... 26 6 6
— Tarière (Te/'e&e/Zum.LAM.). .511
— Ancillaire (AncîZ/aria, Lam.). 29 6 G
— Cône {Conus, Lin.) 379 111 Hi
FAMILLE DES COLUMELLAinES
1 TOI.
G. Mitre (Mitra, Lam.) 120 34 34
— Volute (Yoluia, Lam.). ... 69 52 52
— Marginelle (Margine/ia, Lam.
FAMILLE DES AILEES
1 TOl.
G. Rostellaire (Rostellaria, Lam.)
— Ptérocère (Plerocera , Lam.)
— Strombe (Strombus, Lis.). .
FAMILLE DES CANALIFÈUES
3 TOI.
G. Cérite {Cerithium, Buug). . 104
— Pleurotome {Pletirotonia). . 84
— l'useau (Fusus, Lam.). ... 62
— Pyrule (Pyrula, Lam.). ... 54
— Fasciolaire(Fasdoiartfl,LAM.) 18
— Turbinelle (Turbinella, Lam.) 50
— Cancellaire (Cancellaria) . . 4i
— Rocher (Murex, Lam.). . . . 150
— Triton (Triton, Lam.). ... 48
— Ranelle (lianella, Lam.). . . 40
44
13
13
99
14
4
4
15
10
10
68
34
5i
48
52 52
27 27
51 51
15 15
13 13
21 21
9 9
47 47
18 18
15 13
~^8
FAMILLE DES PURPUniFEDES
i TOI.
G. Cassidaire (Cassidaria, Lam.)
— Casque (Cassis, Lam.). . . .
— Tonne (DoUum, Lam.). . . .
— Harpe (Harpa, Lam.). . . . 12
— Pourpre (Purpura, Adans). .
— Co\omhe\\e (Columbella.hKH.)
— Buccin (Buccinum, Adans). .
— Eburne (Eburna, Lam.). . .
— Strulliiolaire (Stî-uthiolaria).
— Vis (lerebra, Lam.) 42
famille des turbinacees
i TOI.
G. Turritelle (Turritella, Lam.).
— Scalaire (Scalaria, Lam.). .
— Cadran (Solarium, Lam.) . .
— Roulette (Rotella, Lam.) . .
— Dauphinule{De/p/iinw/o, Lam)
— Phasianelle (Phasianella) . .
— Turbo (Turbo, Modtf.). . IV-128
— Troque (Trochus, Lin.). (En
cours de publication, sera
terminé par M. Fischer). . »
famille des PLICACEES
G. Tornatellc (Torna/eZ^a, Lam.).
— Pyraraidelle (Pyramidella) .
Pages
PI.
îrii
to
2
2fr
40
16
16
16
5
5
12
6
6
151
46
46
63
16
16
108
51
31
8
5
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6
2
2
42
14
14
141
46
14
14
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7
7
12
4
4
10
5
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12
4
4
11
5
5
43 50
56
FAMILLE DES HTAIRES
G. Thracie (Thracia, Leach) . .
7 2 2
Prix des 140 livraisons parues in-octavo, 840 fr.
Prix d'une reliure de luxe, dos en maroquin, les planches montées sur onglet, tranche supé-
rieure dorée, 6 fr. le volume in-octavo.
On peut acquérir chaque famille, chaque genre, format in-4'' au double du prix
indique ci-dessus pour l'édition in-8°.
PARIS. — IMP. SIMON r.AÇON ET COMP., RUE D'ERfURTn, 1.
4k.
«
•
SPÉCIES GÉNÉRAL ET ICONOGRAPHIE
DES
COQUILLES VIVANTES
Comprenant la Collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris
LA COLLECTION LAHARCK
CELLE Bn PRINCE MASSÊNA (APPARTENANT MAINTENANT A M. B. DELESSERT)
ET LES DÉCOD VERTES RÉCENTES DES VOYAGEURS
Par L.-G. KIENER
Conservateur des collections du Muséum d'Histoire naturelle,
CONTINUÉ
Par le docteur P. FISCHER
Aide-naturaliste au Muséum d'Histoire naturelle
FAMILLE DES TURBINACÉES
Genre TURRITEXXE {Turritella, Lah.), avec 14 pi.
— SCAUkIRE {Scalaria, Lam.), avec 7 pi.
— CADRAN {Solarium, La».), avec A pi.
— ROULETTE [Roteîla , Lam.), avec 3 pi.
-- DAUPHINUXiE {Delphinula, Lau.), avec 4 pi.
— PHASIANEIXE ( Phasianella , Lau. ) , avec 3 pi. .^ jf^
— TURBO {Turbo, Lin.), avec 43 pi.
— TROQUE (Trochus, Lix.), avec pi.
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PARIS
J.-B. BAILLIÈRE ET FILS * *
t9, RUE HAUTEFEUILLE, PRÈS DD BODLEVARD SAINT-OER M AIN
•1873
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GENRE TURRITELLE.
a'URRITELLA, Lamk )
Coquille turriculée, non nacrée. Ouverture arrondie,
entière, ayant ses bords supérieurs désunis. Bord droit
muni d'un sinus. Opercule corné, rond et multispiré.
Testa turrita, non margaritacea. Apertura rotunda, intégra ; marginibus su-
pernè disjunctis. Labrum sinu emarginatum. Operculum corneum, rotundnm,
innltispîratum.
Animal à tête prolongée en un mufle proboscidiforme,
un peu aplati, terminé par une fente buccale assez petite
et longitudinale. Deux tentacules allongés et pointus,
portant les yeux près de leur base externe. Pied court,
épais, ovalaire, muni à sa partie postérieure d'un oper-
cule corné, mince, rond et multispiré. Le manteau
forme une sorte de collier dont le bord est libre, renversé
en arrière et frangé assez régulièrement.
Les coquilles de ce genre se trouvaient autrefois confondues
parmi les Vis, dénomination que les anciens conchyliologues ap-
pliquaient indistinctement (sans avoir égard aux divers caractères
5i'J()4:-ll
a • GEKItE TURRITELL£.
que présente la forme de l'ouverture) à toutes les coquilles dont la
forme est turriculée et très-allongée. Ainsi, les Turritelles, les
Scalaires, les Cérites étaient comprises dans le genre Vis propre-
ment dit. Lamarck apporta d'utiles changements à la méthode
linnéenne et proposa les divers démembrements qui eurent lieu
dans le genre Turbo de Linné; celui des Turritelles fut un des
premiers classé et caractérisé convenablement, dès 1799, dans
les Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris. Lamarck
le plaça d'abord entre les Cyclostomes et les Janthines; mais il
l'en éloigna par la suite, à mesure que les genres voisins furent
mieux connus et placés selon leurs analogies. Depuis lors, ce
genre fut introduit dans toutes les méthodes, d'après le rang que
Lamarck lui avait assigné; cependant Cuvier, dans la première
édition du Règne animal, n'accepta pas les derniers changements
de Lamarck et adopta les divers démembrements du genre Turbo
de Linné, à titre de sous-genres. Il classa donc les Turritelles
parmi ceux-ci, entre les Vermets et les Scalaires. On doit à
MM. Quoy et Gaymard la connaissance exacte de l'animal qui a
beaucoup d'analogie avec celui des Scalaires.
Les Turritelles sont des coquilles marines qu'il est assez facile
de distinguer de tous les autres Gastéropodes ; elles sont très-
allongées ; leur spire est terminée parune pointe aiguë, composée
d'un grand nombre de tours, garnis dans toutes les espèces de
côtes ou de stries transverses régulières. L'ouverture est médio-
crement grande ; elle est entière, ovale, arrondie, quelquefois
subquadrangulaire. La columelle est mince, un peu tordue dans
sa longueur ; sa base se confond insensiblement avec le bord
droit ; ce bord est mince et tranchant ; il offre le plus souvent une
sinuosité plus ou moins profonde qui est indiquée par les stries
d'accroissement.
Parmi les espèces que Lamarck a décrites, il s'en trouve une, la
Turritella replicata, qui n'est qu'une variété de la Turritella du-
plicata. L'individu qui a servi de type à ce savant est en mauvais
état de conservation. Une seconde, la Turritella virginiana, doit
rentrer parmi les Mêlantes^ dont elle a tous les caractères.
Les Turritelles habitent presque toutes les mers ; on en trouve
les espèces en assez grand nombre dans les collections.
GENRE TURRITELLE.
1. TURHITELLE DOnBIiE-CARÈSTE . Twrritella duplicata, I.amk.
(Coîlect. Lam. et Mus.) Bojuxvn i^ Recréât. 3, fig. ii4.
/ ■ '
Pi. I et pi. II, fifl. 2» et aipr
T. testa turritâ, crassâ, ponderosâ, transversè sulcatâ et carinatâ, albido-
fulvâ, apice rufescente ; anfractibus convexis, carinatis ; medio carinis duabus
eminentioribus; labro dextro tenui, sinuoso. ,
Coquille épaisse, turriculée, formant un cône très-al-
longé dont les plans latéraux sont un peu renflés vers
leur tiers supérieur ; son sommet est pointu ; on y compte
quinze ou seize tours assez étroits, imbriqués, resserrés
vers leur extrémité supérieure, élargis à leur base ; cette
partie, sur chacun des tours, produit une saillie angu-
leuse et assez marquée sur le tour suivant ; la saillie est
plus ou moins rapprochée de la suture et surmontée
d'une double carèîie très-proéminente, surtout vers la
moitié de la coquille ; à partir .de ce point, l'angle des
tours et la carène s'affaiblissent de plus en plus jusqu'à ce
qu'ils soient réduits à une simple côte ; quelquefois il
existe plus de deux carènes; les tours sont, en outre, gar-
nis de côles décurrentes plus ou moins fines ; ces côtes
sont généralement plus prononcées sur les premiers et
réduites sur le dernier à de simples stries, quelquefois
même elles disparaissent tout à fait ; d'autres stries lon-
gitudinales, flexueuses et très-fines, qui sont les traces des
accroissements successifs de la coquille, couvrent aussi
sa surface. L'ouverture est ovale, arrondie ; le bord droit
est mince, tranchant, flexueux et sinueux ; la columelle
est très-arquée, revêtue d'un bord gauche mince, vi-
4 GENRE TURRITELLE.
treux et appliqué. La coquille est d'une teinte jau-
nâtre.
^ '' ' ' Long. 12 centira.
Habite les mers de l'Inde, les côtes de Goromandel et de
Ceylan.
Cette espèce, la plus volumineuse de toutes celles qu'on con-
naît à l'état vivant, est remarquable par les fortes carènes dont
elle est munie ; cependant, sous ce rapport, elle offre des variétés
importantes ; l'une d'elles a été distinguée spécifiquement par
Lamarck, sous le nom de Turritella replicata; mais la coquille qui
lui a servi de type est un individu en mauvais état rendu presque
lisse par la disparition dessillons et des carènes; celui dont
nous avons donné la figure (pi. 2, fig. 2'*) est un individu en bon
état de cette même variété qui est entièrement dépourvue de
carènes.
Dans la deuxième édition des Animaux sans vertèbres, M. Des-
hayes a établi, sous le nom de Turritella acutangulus, une coquille
qui n'est autre qu'une variété de la Turritelladuplicata, et que Linné
avait placée dans le genre Turbo. (M. Deshayes, en la replaçant
dans les Turritelles, lui a conservé le nom d'espèce que Linné lui
avait donné.) Cette variété est remarquable par sa forme plus
étroite, ses tours de spire profondément séparés et leur angle du
milieu très-prononcé. (Voir notre pi. 2, fig. 2*.)
2. TURRITEIiXiE TARAIÈRE. Turritella terebra, Lahk.
(Gollect. La.m. et Mus.) Lister, Conch. t. Spo, fig. 54-
PI. III. fig. h.
T. testa elongato-turritâ, transversè «ulcatâ, fulvo-rufescente aut rubente;
anft'actibus convexis, numerosissimis, sulcatis ; sulcis subœqualibus; spirâ apice
acatâ.
Coquille subulée, turriculée, à spire très-élevée, aiguë,
ré^julièrement acuminée ; on y compte vingt-cinq ou
GENRE TURRITELLE. 5
trente tours étroits, convexes, arrondis et comme déta-
chés les uns des autres par une suture profonde ; ils
sont ornés sur leur décurrence de petites côtes inégales ;
les plus grosses occupent la moitié inférieure de chacun
des tours et sont plus espacées entre elles; leur nombre
varie de six à sept; la base du dernier tour en est éga-
lement pourvue; leur intervalle est muni de quelques
stries très-fines. L'ouverture est presque ronde ; le bord
droit est mince, tranchant, un peu flexueux;il se joint
inférieurement avec la columelle sans former aucun an-
gle; la columelle est régulièrement arquée et revêtue
d'une légère couche de dépôt vitreux. La coquille est
d'un jaune ou d'un brun rougeâlre plus ou moins
foncé.
L'ong.i3 centim.
Habite les mers d'Afrique et de l'Inde.
Cette espèce, assez commune, est facile à distinguer par sa
forme élancée, la convexité de ses tours et les côtes décurrrentes
dont ils sont ornés^
3. TURRITEIiLE BAGlXZiAZRE. Turritella bacillum, Nobis.
(Collect. du Mus. )Seba, Mus. t. 3, pi. 56, fig. la.
Pl.IV.fig.l.
T. testa elongato-turritâ, striis reticulatâ, griseo-fulvâ ; spirà acuminatâ;
anfractibusconvexiusculis, medio depressis, transversim costatis; suturis pro-
fundis ; aperturâ ovatà.
Coquille turriculée, irès-élancée, réguhèrement coni-
que et acuminée ; elle est formée d'une vingtaine de tours
6 GENRE TURaiTELIiE,
très-faiblement convexes et même aplatis vers leur par-
tie moyenne, à suture large et assez profonde ; ils sont
entourés de côtes arrondies à peu près égales dans leur
saillie, mais irrégulièrement espacées entre elles; ces cô-
tes, au nombre de cinq ou six sur chaque tour, y sont
disposées d'une manière particulière ; les trois plus pro-
noncées occupent la partie moyenne, et deux autres sont
placées près de la suture à la partie supérieure et à la
base; leur intervalle est orné de stries décurrentes ex-
trêmement fines et d'autres stries longitudinales on-
duleuses indiquant les accroissements successifs. La base
du dernier tour est subarrondie, entourée d'une côte
qui, sur les autres tours, est perdue dans la suture; le
reste de cette partie est presque lisse ou simplement
strié. L'ouverture est ovalaire, le bord droit est mince,
tranchant, flexueux; il offre, à son point d'union avec la
columelle, une petite saillie très-arrondie; la columelle
est arquée, recouverte d'une légère couche de dépôt
vitreux. La coquille est d'un gris fauve, quelquefois
jaunâtre; les côtes sont teintées d'un brun rouge.
Long. lo centim.
Habite les mers de l'Inde et celles de la Chine.
Belle espèce que nous avons souvent trouvée confondue dans
les collectioDs avec la Turritella terebra de Lamarck. Elle a bien
quelques rapports avec certaines variétés de celle-ci; mais elle
en diffère par d'autres caractères ; sa forme est moins convexe,
presque plane ; ses côtes décurrentes ont moins de saillie ; sa colo-
ration est également distincte.
GENRE TURRITELLE.
4. TUBRlTSUiE FLAMBÉS. Twrritella fhmtnulalti,îioMis.
(Collect. du Mus. et de M. Delessert.) Adanson, Fby. au
Sénégal, pi. lo, fig. 6.
PI. V, Bg. 4.
" .' ■ ^
T. testa elongato-subulaiâ, inuliispiratâ, transverslm sulcatâ, albidâ, flaramu-
lis fusco-marmoratis distinctâ ; sulcis inaequalibus ; anfractibus convexis, albis,
vel violascentibus; aperturâ rotundatâ; labro lato, sinuoso.
Coquille turriculée, régulièrement conique, acuminée
et pointue; on y compte dix-huit tours très-conyexes,
traversés par de fortes stries ou plutôt des côtes décur-
rentes arrondies et très-régulières ; chaque tour en porte
six ou huit ; le dernier est arrondi à sa partie infé-
rieure, sillonné sur sa base. L'ouverture est arrondie;
le bord droit tranchant et flexueux, la columelle arquée.
Cette coquille, dont le fond est d'un blanc nuageux,
est ornée de flammules flexueuses et distantes entre
elles, d'un brun ferrugineux plus ou moins intense;
elles sont quelquefois un peu diffuses. Les stries trans-
verses sont comme articulées par un grand nombre de
petites linéoles ou petits points blancs ou rougeâ-
tres.
Long, n centîm.
Habite les côtes de l'île de Gorée.
AdansoD, dans son Voyage au Sénégal , avait désigné l'espèce
que nous venons de décrire sous le nom de Ligar; la figure qu'en
a donnée cet auteur est si peu exacte, que nous doutions de son
8 GENRE TURRITELLE.
analogie ; mais M. Deshayes, dans la deuxième éditioD des Animaux
sans vertèbres, en a donné une description qui convient tout à fait
à l'individu que nous avons fait représenter. Notre Turritelle devra
donc changer de nom et reprendre celui de Li^ar qui lui a été
donné le premier.
5. TUBAITE]LUB RSBCBRUiriÉ. Twritella fmeata, Lahk.
(Collect. Lam. et Mus.)
PI. m, %. 2.
T. testa turritâ , transversim striatâ, castaneoofuscâ ; anfractibus convexi«,
striis decorrentibus ; aperturâ ovati; labro dextro tenui.
Coquille turriculée, médiocrement élancée, formant
un cône dont les plans sont un peu convexes vers la
partie supérieure ; on y compte dix-sept ou dix-huit
tours étroits, régulièrement convexes et arrondis : toute
leur surface est traversée par des stries et des sillons dé-
currents, réguliers et assez prononcés ; les stries qui oc-
cupent l'extrémité supérieure des tours sont en général
plus petites ; vers la base du dernier, elles sont moins
prononcées, quelquefois même elles manquent complè-
tement. L'ouverture est ovalaire, un peu plus haute que
large ; le bord droit est mince et tranchant , profondé-
ment sinueux vers sa partie moyenne; la columelle est
arquée et revêtue d'une légère couche de dépôt vitreux.
La coloration de cette coquille est uniforme, d'un brun
foncé, quelquefois marron ou plutôt couleur de bistre ;
la suture est en général d'une teinte plus claire.
Long. 8o millim.
Habite l'embouchure de la Gambie.
GENRE TUKRITELLE. > 9
Cette espèce est l'une des plus faciles à distinguer ; elle a une
coloration particulière parmi celles du même genre, et, en outre,
la régularité des stries qui couvrent sa surface la rend encore
remarquable.
6. TURRITEIAE LEUCOSTOMCE. rwrrt(e//a leucottoma. Val.
( GoUect. du Mus.)
PI. VI, fig. 2. ' .
T. testa turritâ, costis transversis circumcinctâ , nitidâ, albidâ, flamiiiulis
castaneis variegatâ; anfractibus subtumidis; aperturâ subrotundatâ ; labro
ad basim angulato.
Coquille très-allongée, tuiriculée, régulièrement coni-
que et acuminée ; on y compte une vingtaine de tours
subaplalis, resserrés à leur partie supérieure, dilatés et ar-
rondis à leur base, de telle sorte que la suture est très-
enfoncée et que la partie inférieure de chaque tour do-
mine de beaucoup la partie supérieure du tour suivant ;
ils sont tous ornés de petites côtes décurrentes arrondies,
lisses , également espacées ; ces côtes sont au nombre de
cinq sur chaque tour; dans leur intervalle se trouvent
des stries transverses extrêmement fines. Le dernier tour
est subanguleux à son extrémité inférieure ; sa base est
garnie de simples stries concentriques. L'ouverture est
subarrondie ou légèrement irigone. Le bord droit est
mince et tranchant ; il présente à sa base un petit angle
obtus, et à son point d'union avec la columelle une saillie
assez développée; la columelle est arquée et très-lisse.
La coquille, d'un fond blanc ou jaune pâle, est ornée de
flammules longitudinales roussâtres, quelquefois de cou-
leur marron, plus ou moins larges et espacées.
lO G£NR£ TURRITELLE.
Long. lo centim.
Habite l'océan Pacifique, les côtes d'Acapulco.
Cette espèce est distincte par la forme de ses tours de spire ;
elle a été décrite pour la première fois par M. Valenciennes dans
le Recueil d'observ. zoot. du voyage de MM. de Humboldt et Bompland,
2 vol., page 275.
7. TITKRITELLE COLUMITAIRE. Tvrritella columnarit, Nobis.
\ ( CoUect. du Mus. )
PI. vn, fig. 4.
T. testa turritâ, elongatâ, jicuminatâ, transversim striatâ, roseâ, flammulis
fulvis dispersa; anfractibas convexis, subcarenatis; striis granulosis, tenuissi-
mis; aperturâ subrotundâ.
Coquille turriculée, très-allongée, étroite, élancée,
régulièrement acuminée et pointue ; les tours de spire,
au nombre de vingt-cinq environ, sont étroits, serrés ou
convexes; ils sont munis d'une double carène décurrenle
qui a, vers leur tiers supérieur seulement, l'aspect de
deux stries un peu plus grosses que celles qui traversent
toute la surface ; ces stries sont finement granuleuses.
La suture est assez profonde, rendue plus large par
un sillon décurrent qui occupe l'extrémité inférieure de
chaque tour; la base du dernier est subanguleuse et
munie de stries concentriques extrêmement fines. L'ou-
verture est subarrondie, un peu quadrangulaire. Le
bord droit est mince, tranchant, un peu flexueux; la
columelle est arquée, revêtue d'un mince dépôt vitreux
et forme à son point d'union avec le bord droit une
GENRE TURRITELLE. I I
légère saillie auriculaire. La coquille a une teinte géné-
rale rosée; elle est ornée de flammules longitudinales
plus ou moins larges, quelquefois linéolées et assez rap-
prochées les unes des autres; ces flammules sont de cou-
leur fauve ou légèrement rosées. *
Long. II cent.
Habite
Cette jolie espèce est distincte par sa forme élancée et la teinte
rosée de sa coloration.
8. TURRITELLE IMBRIQUÉE. Turritella imbricata, Lamk.
( Gollect. Lam. et Mus. ) Gualt. Test, t. 58, fig. E.
PI.IX, fig. 2et2» var.
T. testa turritâ, transversè sulcatâ, albo, rufo et fusco-marmoratâ ; anfrac-
tibus planulatis, sursim declivibus, subimbricatis ; spirâ apice peracutâ.
Coquille turriculée, assez étroite, formant un cône
élevé, pointu au sommet, et dont les plans latéraux sont
un peu convexes. Les tours de spire, au nombre de
quinze ou seize, sont aplatis sur leur face et le plus sou-
vent même irrégulièrement concaves vers leur partie
moyenne; ils font une légère saillie les uns sur les autres,
ce qui les fait paraître comme imbriqués; chacun de ces
tours est orné de cinq ou six petites côtes décurrentes,
légèrement granuleuses ; sur quelques individus on n'en
voit que la trace ; sur d'autres, au contraire, elles sont
fort distinctes ; toute la surface de la coquille est en outre
12 GENRE TUHRITELLE.
traversée par une innombrable quantité de stries très-
fines, régulières et un peu granuleuses. La base du der-
nier tour est subanguleuse et garnie de cinq ou six gros
sillons finement striés comme le reste de la coquille.
L'ouverture est subquadrangulaire ; le bord droit est
mince, tranchant, flexueux ; il est subanguleux à sa par-
tie supérieure et à son point d'union avec la columeile
qui est arquée. La coloration de la coquille est assez
complexe ; elle consiste en flammules longitudinales d'un
brun rougeâtre etcomme panachées de blanc ou de fauve,
plus ou moins étroites et espacées entre elles ; chacune
des petites côtes transverses qui ornent les tours paraît,
en outre, comme articulée par de petits points tour à
tour blancs et bruns, en forme de chapelets.
Long. 92 millim.
Habite l'océan des Antilles, les côtes de la Jamaïque.
Cette espèce est remarquable par l'aplatissement de ses tours
et par sa coloration; elle présente cependant quelques variétés
dans ces deux cas. Nous en avons fait figurer une, entre autres,
(fig. 2"), digne d'attention par l'étranglement de la partie supé-
rieure de ses tours et la saillie qu'ils offrent à leur base, saillie
qui forme niême une espèce d'angle obtus. Les flammules de la co-
loration y sont aussi plus rapprochées entre elles et d'un orangé
ou d'un brun plus foncé.
GENRE TURRlTKLtK. l3
9. TURaiTEZ.IJB BASE. TwrUella radula, Nobis.
( Collect. du Mus. )
PI. II,fig. 4.
T. testa elongato-turritâ, subflavâ, flammulis rubris longitudinalibus undatis
ornatà, apice acuminatâ ; anfractibus planis, transversim striato-granulosis ;
aperturâ subquadrangulari ; labro dextro sinuato.
Coquille turriculée, extrêmement élancée, étroite, ré-
gulièrement conique, irès-acuminée et très-pointue au
sommet ; les tours de spire sont nombreux : on en
compte vingt-deux ou vingt-quatre ; ils sont étroits,
serrés et unis par une suture si peu marquée, qu'on l'a-
perçoit à peine sur les premiers ; à leur partie inférieure,
ces tours portent un cordon ou une côte décurrente
assez saillante qui est surmontée d'une série de granu-
lations et séparée de la suture par un petit espace taillé
en biseau lisse ou simplement pourvu de stries ex-
trêmement, fines ; au-dessus de cette première côte se
trouve une excavation assez large qui occupe la partie
moyenne du tour et qui est munie de deux rangées de
stries granuleuses; vers la partie supérieure on voit une
autre côte décurrente assez semblable à la première, mais
moins prononcée, et enfin au-dessus un espace à peu
près lisse ou très-finement strié, taillé aussi en biseau et
incliné vers la suture. Les deux derniers tours sont géné-
ralement moins réguliers ; les séries de granulations y
sont plus ou moins effacées et les stries d'accroissement
y paraissent sous la forme de lamelles flexueuses et irré-
gulières dans leur développement. L'ouverture est sub-
trigone ; le bord droit mince et tranchant à son extrémité
inférieure. La coquille est jaunâtre et ornée de flammu-
l4 GBNRE TURRITELLE.
les longitudinales et onduleuses, de couleur rouge, cor-
respondant avec plus ou moins d'exactitude aux stries
d'accroissement ; en passant sur les côtes granuleuses
dont les tours sont pourvus, elles les font paraître comme
articulées.
Long. 80 millini.
Habite
Cette charmante espèce a une forme effilée qui servirait seule à
la distinguer; mais elle est surtout remarquable par ses côtes
granuleuses qui la rendent rude au toucher comme une râpe.
10. TUHAITEIiliE BICEAGXÉE. Turritella bicingulata, Lamk.
(Colleet. du Mus.) Seba, Mm^. 3, t. 56, 6g. 3o, 87, 38.
PI. VIII, 6g. 2.
T. testa turritâ, transversîm tenuissimè striatâ, albo, rufo et fusco-marmo-
ratâ; anfractibus convexis, dorso bicingulatis ; aperturâ ovatâ, subtriangulari.
Coquille lurriculée, régulièrement conique et pointue
au sommet, assez large à sa base ; les tours sont convexes
ou un peu étranglés vers leurpartiesupérieure, arrondis à
leur base; on en compte quatorze ou seize; ils sont en-
tourés par deux fortes côtes décurrentes un peu rugueu-
ses, plus ou moins arrondies et saillantes. Toute la
surface de la coquille est traversée par des stries extrê-
mement fines, régulières, rapprochées entre elles ; le der-
nier tour, subanguleux à sa base, offre quelques gros
sillons. L'ouverture est grande, ovalaire ou subquadran-
gulaire , le bord droit légèrement flexueux et tranchant,
la columeile arquée ; elle forme un angle léger à son
point d'incidence avec le bord droit. La coloration de
la coquille consiste en un fond blanchâtre, couvert de
'0
GENRE TURRITEIiLE. l5
•
macnlations flammulées irrégulières, d'un rouge de brique,
et souvent interrompues; quelquefois ces maculations
sont très-élroites , espacées, onduleuses et linéiformes;
enfin, dans certaines variétés, elles sont très-nombreuses
et occupent presque exclusivement la partie supérieure
des tours. L'ouverture est violette à l'intérieur.
Long. 64 millim.
Habite les mers d'Afrique, les îles du cap Vert, la rade de
Gorée et les côtes du cap de Bonne-Espérauce.
Celte espèce est remarquable par la disposition bicerclée de ses
tours et par leur coloration ; comme dans toutes les coquilles de
ce genre, ils offrent quelques variations daus leur convexité ainsi
que dans le développement de leurs côtes décurrentes.
11. TUtLKITEI.I.E TBLZSIIiIiOlffZffÉE. Tum'fe^/a <mu/cato, Lahk.
(Collect. Lam. et Mus.) De Laborde, Foy. en Arabie Pétrée,
pl. 65, fig. II -12.
PI. XI, fig. 4. •
T. testa tnrritâ, acutâ, transversè sulcatâ, albidâ, supernè rubro-TioIaces-
cente, infernè luteo-flammulatâ ; anfractibus convexiusculis, dorso sulcis tribus
eminentioribus.
Coquille turriculée, assez épaisse, formant un cône très-
allongé, dont les plans latéraux sont légèrement courbés
vers le tiers supérieur; les tours, au nombre de seize ou
dix-huit, sont étroits, un peu convexes, presque aplatis,
ne faisant qu'une saillie peu prononcée les uns sur les
autres ; la suture, difficile à apercevoir sur les premiers
tours, devient plus marquée sur les derniers qui sont en
effet plus convexes que les précédents; chacun de ces
W'
l6 GENRE TUURITELLE.
tours est traversé par trois côtes décurrentes plus ou
moins arrondies, quelquefois anguleuses ; deux de ces
côtes sont ordinairement pins prononcées, enfin, dans
certains cas, il y en a quatre sur les derniers tours; la
surface de la coquille est en outre traversée par un
grand nombre de stries extrêmement fines. L'ouverture
est subarrondie , un peu quadrangulaire, le bord droit
tranchant et flexueux, un peu anguleux à sa base , la
columelle médiocrement arquée. La coquille est blan-
châtre ou fauve aVec des flammules d'un jaunâtre pâle,
souvent peu visibles.
Long. 58 mil Uni.
Habite la mer Rouge.
Quoique cette espèce ait des caractères un peu ambigus qui se
retrouvent plus ou moins prononcés sur d'autres espèces du
même genre, elle a néanmoins un faciès particulier qui permet
de la distinguer avec assez de facilité. Nous avons été surpris de
ne pas trouver indiquée par M. Deshayes, dans la deuxième édition
des Animaux sans vertèbres, une espèce qu'il avait établie dans le
voyage de M. de Laborde, pi. 65, fig. 11 et 12, sous le nom de
Turritella vçrmicularis ; peut-être ce savant a-t-il reconnu qu'il
s'était trompé en la désignant comme espèce distincte ; elle n'est
autre que la Turritelle que nous venons de décrire.
M. de Blainville, dans la Faune française, dit qu'on trouve la
Turritella trisulcata sur les côtes de la Sicile et de la Corse.
12. TURRITEilXi: CIXffGUIiÉE. Twritella cingulata, Sow.
> ■. • ' (Gollect. du Mus. )
PI. X, fig. 2. "
T. testa turritâ, albidâ, sulcis trinis transversis, granuiatis, bruneo-nigris
ornatâ; anfractibus angustis, planulatis ; aperturâ subrotundâ.
Coquille turriculée, très-régulièrement conique et acu-
minée ; elle est formée de dix-sept ou vingt tours assez
GENRE TURRITBLLE. I^
étroits et presque aplatis ; la suture est large, profonde
et bien marquée ; chacun de ces tours est orné de trois
côtes transverses, décurrentes, surmontées de granula-
tions arrondies, très-régulières, rapprochées entre elles ;
ces côtes partagent à peu près les tours d'une manière
régulière ; quelquefois on voit dans leur intervalle une
autre côte très-étroite ; le dernier tour est arrondi à sa
basequi est couverte de stries ou petites côtes circulai-
res. L'ouverture est subarrondie. Le bord droit est mince,
tranchant, ondulé; il offre à son sommet un petit angle
qui correspond à la première côte du dernier tour ; la
partie inférieure de ce bord forme une saillie arrondie
qui se prolonge en avant et produit les deux sinus de
l'ouverture; la columelle est arquée. La coquille est
blanchâtre ; les côtes s'y détachent en noir.
^ Long. 60 millim.
Habite l'océan Pacifique, les côtes du Pérou et du Chili.
Cette espèce est fort commune dans les collections et facile à
distinguer-, les granulations qui ornent ses côtes ne sont pas tou-
jours aussi saillantes sur tous les individus; cependant elles s'y
retrouvent constamment. M. Sowerby a le premier décrit celte
coquille eu 1825, dans le Catalogue de Tankerville, App., p. xn.
M. King lui a donné le nom de Turritella tricarinata (1832, Zool.
Joum.jVol. 5, p. 346). M. Deshayes luia conservé ce nom dans la
deuxième édition des Animaux sans vertèbres, n'ayant probable^
ment pas connaissance du nom sous lequel M. Sowerby l'avait d'a-
bord désignée. -
1 8 GENRE TURRITELLE. , ..,^'
13. TlTARITSI^XiE CORDONSTÉX. Tiurritella torulota, ^ona.
(CoUect. de M. Delessert.)
PI. VI, 66. 5.
T. testa elongato-tarritâ, apice acutâ, transversim costatâ, et tenuissimé
Rtriatâ, albido-flavescente flaminulis longitudinalibus flexaosis bruneis jtictâ ;
anfractibus convexis, carinatis ; aperturâ rotandâ.
Coquille peu épaisse, turriculée, régulièrement conique
et pointue ; les tours, au nombre de quinze, sont très-
convexes; les premiers paraissent subanguleux, à cause
d'une carène assez prononcée qui occupe leur milieu et
qui a l'aspect d'une véritable côte; elle est quelquefois
accompagnée de deux autres côtes un peu moins mar-
quées ; la surface de ces côtes est assez irrégulière et
comme tuberculeuse. Le dernier tour est subanguleux à
sa base qui est ornée de trois ou quatre gros sillons con-
centriques, partant de l'intérieur de l'ouverture pour se
rendre sur le bord droit; toute la coquille est, en outre,
couverte d'un grand nombre de stries extrêmement fines
et rugueuses. L'ouverture est grande, arrondie; le bord
droit est mince et tranchant; la columelle fortement ar-
quée. La coquille, d'un fond blanc teinté de jaune, est
ornée de linéoles ouflammules longitudinales, brunes ou
rougeâtres ; ces linéoles sont irrégulièrement flexueuses ;
elles suivent, en général, les stries d'accroissement et se
transforment quelquefois, vers le sommet des tours, en
maculations plus larges. L'ouverture est blanche.
Long. 65 millim.
Habite
à
GENRE TURRITELLE. ig
Jolie espèce, remarquable par la convexité de ses tours et par
les grosses côtes décurrentes dont ils sont ornés; sa coloration
est aussi toute particulière; les linéoles qui la constituent res-
semblant à des espèces de veinules, tant par leur couleur que par
leur disposition : au premier aspect, elle paraît avoir beaucoup
de rapport avec la Turritella bicingulata de Lamarck ; elle en dif-
fère par tous les caractères que nous venons de citer.
14. TURRITELLE PONCTUÉE. Turritella punctata, Nobis.
• s ( GoUect. du Mus. )
PI. XI, fig. 5. „
T. testa turritâ, apice acuminatâ, qninque aut sex costniis granulosis, ni-
gro-punctatis ornatâ j violaceo-flavescente, flammulis fuscis longitudinalibus
marmoratà; anfractibus planis, ad médium subcarinatis, teouissiraé striatis;
aperturâ subqnadratâ.
Coquille turriculée, assez mince, régulièrement coni-
que el âcuminée j le cône qu'elle forme est un peu élevé
et large à sa base j on y compte quinze tours aplatis, dont
les premiers sont légèrement carénés au milieu ; la su-
ture est peu prononcée sur ceux-ci et devient assez large
sur les autres; tous ces tours sont striés transversalement;
les stries, d'abord très-fines, ne tardent pas à former
de véritables costules, arrondies et granuleuses ; cha-
que tour en porte cinq ou six; elles sont régulière-'
ment espacées, et dans leur intervalle on aperçoit à la
loupe des stries transverses. Le dernier tour est subangu-
leux à sa base qui est munie de gros sillons circulaires.
L'ouverture est grande, subquadrangulaire. Le bord
droit est mince, tranchant, légèrement flexueux ; il forme
un angle obtus à sa partie moyenne, et à son point d'u-
nion avec la columelle, une légère saillie. La coquille,
d'un fond jaunâtre et d'une teinte en général violacée.
âO GENRE TURRITELLE.
esl élégamment marbrée de flammules longitudinales
brunes qui deviennent quelquefois de larges taches irré-
gulières; les côtes sont comme articulées par de petits
points blancs et bruns.
Long. 62 millira.
Habite
Jolie espèce extrêmement remarquable par sa coloration et ses
côtes granuleuses; elle présente de nombreux rapports avec la
Turritella imbrieata, surtout par l'aspect de ses premiers tours;
cependant le nombre, la régularité de ses côtes décurrentes, le
développement constant de leurs granulations l'en distinguent
suffisamment.
15. TURRITXULiE AXKILÈJE. TwrrHella annulata, ISobis.
( Collect. de M. Delessert. )
PI. XIIl,fig. 4.
T. testa elongato-turritâ» acuminatâ, fulvâ, maculis longitudinalibns obscuris
distinctâ; anfractibus angustis, tenuissimè striatis ; medio carinis duabus emi-
nentibus ; aperturâ subtrigonâ ; labro dextro tenui, sinuoso.
Coquille turriculée, étroite, très-élancée, régulièrement
acuminée et pointue, composée de dix-huit tours étroits
un peu convexes ; les premiers sont subanguleux ; tous
sont traversés par des stries extrêmement fines et ornés
un peu au-dessous de leur partie moyenne de deux ca-
rènes décurrentes assez saillantes, également espacées et
séparées par un intervalle en forme de sillon large et
profond ; le dernier tour est subarrondi à sa base qui est
couverte de stries transverses un peu plus prononcées
que celles de la partie supérieure. L'ouverture est subtri-
GENRE TDRRITELLE. 91
{jone ; les angles inférieurs formés par la base du dernier
lour et le point d'incidence de la columelle avec le bord
droit, sont plus obtus que l'angle suturai ou supérieur -,
le bord droit est mince, tranchant et flexueux; sur le côté
droit de l'intérieur de l'ouverture, on distingue deux sil-
lons qui correspondent aux deux côtes décurrentes de la
surface du dernier tour. La coquille est de couleur fauve,
avec quelques macula tions longitudinales un peu plus
foncées.
Long. 60 millini.
Habite • .
Jolie espèce, remarquable par sa forme élancée et par les deux
côtes décurrentes qui enveloppent ses tours; ce dernier carac-
tère la rapprocherait de la T. bicingulata de Lamarck; mais ses
cotes sont bien plus grêles et plus saillantes, et elle en diffère
assez sous tout autre rapport pour qu'il ne soit pas possible de
confondre les deux espèces.
16. TUBlRZTELLE GO»riOSTOBIE. Twritella goniottoma, Yalehc.
(Collect. du Mus. )Seba, Mus. t. 3, pi. 56, fig. 26.
' PI. X. flg. 4. . ■
T. testa turritâ, conicâ, transversim costatâ et tenaissimé striatâ, fusco, aibo
et violaceo marmoratâ, flammulis raaculatâ; anfractibus planU, ultimo suban-
gulato, basi sulcato.
Coquille épaisse, turriculée, presque régulièrement co-
nique, un peu renflée vers son tiers supérieur ; elle est
composée de dix-huit tours aplatis, surtout les premiers
dont la suture est à peine distincte; on compte neuf côtes
sur chacun de ces tours dont la partie moyenne est un
22 GENRE TURRITELLE.
peu concave; toute la surface est traversée par des stries
extrêmement fines et régulières ; on voit encore d'autres
stries longitudinales flexueuses qui résultent des accrois-
sements successifs et qui sont plus ou moins relevées en
lamelles très-minces sur le dernier tour; celui-ci est sub-
anguleux à sa base qui est munie de cinq ou six gros
sillons. L'ouverture est ovalaire ou subquadrangulaire,
principalement chez les jeunes individus ; le bord droit
est mince, tranchant et flexueux; il est muni à sa partie
inférieure d'un angle peu prononcé dans l'état adulte,
mais qui, dans le jeune âge, forme presque une gouttière.
La coloration de la coquille est très-variée ; le fond est
marbré de brun, de blanc et de violacé, et il s'y dessine
de larges maculations en général allongées, flammulées,
plus ou moins étendues, d'un brun verdâtre; quelques
taches, de forme irrégulière, d'un rouge vif, couronnent
le haut des tours.
Long. 12 centim. ip.
Habite l'océan Pacifique sur les côtes d'Acapulco et de
Panama.
Cette belle espèce, qui, sous le rapport de la coloration, est cer-
tainement l'une des plus remarquables du genre, a été établie par
M. Valenciennes sur un jeune individu. (Voy. MM. de Humboldt
et Bonpland, page 275. ) Dans cet état, l'aspect de la coquille est
un peu différent et les caractères n'y sont pas toujours fran-
chement indiqués; l'enroulement des tours est beaucoup plus ré-
gulier ; les carènes ne s'y développent pas encore comme dans
un âge plus avancé. Mais c'est surtout l'ouverture qui subit des
modifications; dans le jeune âge, elle est presque trigone, et le
bord droit est muni d'un angle très-prononcé qui correspond à
la carène delà base du dernier tour.
GENRE TURRITELLB. 3 3
17. TUZLaiTEXJUB MARBRÉE. Twrritella marmorata, Nobis.
( CoUect. du Mus. )
Pl.vm, Og. 4.
T. testa crassâ, elongato-subulatâ, turritâ, apice acuminatâ, transrersim te*
nuissimè striatâ, subrugosâ, bruneo-violaceo et flavescente marmorata, flam-
mulis longitudinalibus variegatâ; anfractibus planis, medio subconcavis ; aper-
turâ subtrigonâ.
Coquille épaisse, lurriculée, allongée, irrégulièrement
conique, un peu renflée vers le milieu, pointue au som-
met j on y compte dix-sept ou dix-huit tours aplatis,
un peu concaves vers leur milieu , légèrement renflés
et arrondis à leur partie supérieure qui est dominée par
la base du tour précédent. Cette disposition rend la su-
ture assez profonde. La surface de la coquille est, en
général, un peu irrégulière et rugueuse, elle l'est
moins sur les premiers tours qui sont tout à fait aplatis ;
quelquefois cependant ils sont pourvus, vers leur par-
tie moyenne, d'une petite carène. Tous ces «tours sont
couverts de stries transverses extrêmement fines, nom-
breuses et rapprochées ; le dernier est arrondi à sa par-
tie inférieure. L'ouverture est grande, sublrigone; le
bord droit un peu sinueux et tranchant; la columelle
fortement arquée; son sommet est recouvert d'un
léger dépôt vitreux. La coquille est d'un brun violacé,
mêlé de jaunâtre ; sa coloration consiste en une multitude
de lignes ou de flammules longitudinales, étroites, rap-
prochées entre elles, irrégulièrement flexueuses, inter-
rompues par les stries transverses, ce qui leur donne
l'aspect de séries longitudinales de petits points noirs,
et rend les stries comme articulées.
a4 GENRE TURRITELLE.
Long. ly centim.
Habite
Cette grande et belle espèce est remarquable par sa dimension,
sa forme et sa coloration, qui la rendent tout à fait distincte d'au-
cune autre du même genre.
18. TUaiUTEIiIiE SAFRANÉE. Twrritella eroeea, Nobm.
( Collect. du Mus. )
PI. XI.Gg. 2.
T. testa turrito-subalatâ, acuminatâ, transversim striatâ, croceâ ; anfracti-
bus convexis, supernè angusiis ;aperturâsubrotundâ.
Coquille turriculée, conique, acuminée et pointue j
les tours de spire, au nombre de seize, sont fort régu-
liers ; leur partie supérieure est tellement resserrée,
qu'elle est dominée par la partie inférieure ; celle-ci, au
contraire, est renflée, arrondie et saillante; toute la sur-
face de la coquille est ornée de grosses stries transverses
fort égales , rapprochées entre elles , au nombre de
douze environ sur chaque tour ; leur intervalle, quoique
étroit, est orné de stries décurrenles qu'on n'aperçoit qu'à
la loupe; enfin, les stries d'accroissement, flexueuses
comme le bord droit et d'une finesse extrême, forment
un petit travail déçusse très» délicat entre les grosses
stries; la base du dernier tour, qui est légèrement ex-
cavé vers sa partie supérieure, est couverte de stries
concentriques peu marquées. L'ouverture est subar-
rondie; le bord droit mince, tranchant el flexueux; la
GENRE TUERITELLE. 23
columelle légèrement arquée; elle offre à son point
d'incidence, avec le bord droit, une légère saillie. La
coquille est d'un jaune safrané ; la suture est un peu plus
foncée sur les premiers tours et, au contraire, plus claire
sur les derniers. -^ , -
Long. Il centiin.
Habile
Espèce qui parait fort rare dans les collections ; elle est bien
distiocte de toutes ses congénères, principalement par le grand
nombre de stries qui couvrent sa surface, et par sa coloration
uniforme.
19. TUARITZXUB LUTÉOLÉE. Turritella lintolata, No bis. ' .
( CoUect. du Mus.)
.'. PI. V, fig. 2. .
T. testa elongato-turrità, acuminatâ, griseâ, transversim tenuUgimè striatà ;
striis longitudinalibas tennissiinis flexuosis ; anfractibus subindivbis, plaoulatis,
braneo-costuiatis ; aperturâ subrotundâ.
Coquille turriculée, médiocrement élancée, conique et
acuminée d'une manière très- régulière ; on y compte
dix-huit ou vingt tours étroits, aplatis, confondus pour
ainsi dire entre eux, par le peu de profondeur et d'appa-
rence de la suture ; chacun de ces tours est orné de cinq
petites côtes décurrentes, fines, délicates, inégalement
espacées ; toute la surface de la coquille est, en outre,
traversée de stries extrêmement fines, rapprochées les
unes des autres et dont on distingue à la loupe les gra-
nulations ; enfin, les accroissements successifs sont repré-
26 'genbe turritelle.
semés par d'autres stries longitudinales, flexueuses et
très-élégantes ; le dernier tour est subarrondi à sa base.
L'ouverture a la même forme ; le bord droit est mince,
flexueux, tranchant ; la columelle est arquée et revêtue
d'un bord gauche mince et un peu réfléchi au dehors. Le
fond de la coquille est grisâtre, ses côtes sont colorées
d'un brun rouge, quelquefois noir.
Long. 65 millim.
Habite ' '
Cette jolie espèce, encore rare dans les collections, est remar-
quable par l'aplatissement complet de ses tours.
20. TUaniTELIiE SUTURAXiE. rwrrtte//a fu(ura/ti, "V^ood.
(CoUect. de M. Delessert. ) D'Argenv. pi. 4o, fig. (J. 3.)
PI. IX, fig. \.
T. testa crassâ, turritâ^ transvemm sulcatà, fulvâ, maculis longitudinalibus
bruneo-nebulosis distinctâ; anfractibus convexis, rotundatis; suturis excavatis ;
aperturâ circulari ; labro incrassato.
Coquille épaisse, turriculée, peu élancée, à peu près
régulièrement conique et pointue au sommet ; on y
compte douze tours très-convexes, arrondis, séparés par
une suture qui, déjà bien marquée sur les premiers tours,
devient de plus en plus profonde et même canaliculée
sur les deux derniers, ce qui fait paraître ceux-ci comme
détachés l'un de l'autre ; toute la surface est traversée
GENRE TURRITELIiE. 37
par des sillons déciirrenls assez prononcés, au nombre
de cinq ou six sur chaque tour ; le dernier, subanguleux
à son sommet, est presque lisse au milieu ; sa base est
ornée de stries transverses circulaires extrêmement fines.
L'ouverture est petite, ovale, arrondie et entière; les
bords sont épais ; la columelle est arquée, un peu réflé-
chie au dehors. La coloration de la coquille consiste en
maculations longitudinales, peu flexueuses, d'un brun
très-clair, quelquefois rousses ; elles sont, en général,
nuageuses et se confondent avec le fond de la coquille,
qui est d'un fauve clair ; la base du dernier tour est d'un
fauve plus foncé et uniforme.
Long. 42 millim.
.Habite ' .
Cette singulière espèce , encore rare dans les collections , est
extrêmement remarquable par son épaisseur relativement à ses
petites proportions, par la convexité de ses tours et leur profonde
suture.
21. TUnaiTEZAEGO&lirÉE. rurrtïe/^aeornea, Lahk.
. (Collect. Lam. et Mus.) Encyclop.: pi. 449; %• ^ ^■^•
\ PI. XIII, Gg.3et3*
T. testa turrito-acutâ, angustâ, transversim striatâ, roseâ, flammulis longi-
tudinalibus rubro-ferrugineis, nebulosâ ; anfractibus convexù ; suturis coarc-
tatis; aperturâ obliqua, subquadrangula ta.
Coquille turriculée, assez allongée, régulièrement co-
nique et pointue ; elle est formée de seize tours convexes,
striés en travers; les stries sont fines, régulières, un peu
28 GENRE TCRRITELIiE.'
granuleuses ; la base du dernier tour est subanguleuse ;
le bord droit est mince et tranchant, la columelle faible-
ment arquée ; sa partie inférieure descend presque verti-
calement et forme , à son point d'union avec le bord
droit, un angle plus ou moins saillani. La coloration de
la coquille est généralement rosée, avec des flammules
longitudinales nébuleuses ; quelquefois ces flammules
deviennent plus larges et semblent se confondre ; alors
elles donnent à la coquille une teinte générale d'un brun
rougeâtre.
Long. 47 millina.
Habite la Méditerranée et l'Océan européen.
Cette petite espèce, extrêmement commune, est facile à distin-
guer par sa forme régulière ; elle a de nombreux rapports avec la
Turritella terebra , aussi a-t-elle été souvent confondue avec elle;
cependant elle est beaucoup plus petite et bien plus tranparente,
ce qu'elle doit à sa coloration rosée; ce dernier caractère, aidé
sans doute d'une supercherie mercantile, avait induit Lamarck
en erreur ; ainsi il dit que celle coquille est lisse , brillante,
d'un jaune corné , et nous avons pu nous assurer, par un examen
attentif, que l'individu qui lui a servi de type, avait été recouvert
d'une couche épaisse de vernis , cachant les sillons et les
stries dont il était primitivement pourvu, ce qui lui donnait l'as-
pect corné et lisse dont parle Lamarck. Cette espèce avait été
nommée par Linné et Gmel. ( page 3608 ) Turbo ungulina. Elle
doit, par conséquent, prendre le nom de Turritella ungulina.
M. Risso ( Eur. mér., page 106, pi. 4, fig. 37 ) l'a établie sous le
nom de Turritella communis.
Nous avons fait représenter (fig. 3') une variété de cette espèce,
qui est plus petite et dont les sutures sont plus profondes.
GKNRE TURkiTELLE. UQ
22. TUAILITEIXZ TIGRÉE. Turritella tigrina, Nobis.
( CoUect. de M. Delessert.) • •
Fi.iy,fig.2.
T. testa elongato-turritâ, transversim striati, albidâ, flammulis longitadina-
libus rufo-fuscis pictâ; anfractibus basi subangulatis ; aperturà subrotundâ ;
labro dextro lenui, sinuato.
Coquille turriculée, irès-régulièrement conique, poin-
tue et acuminée ; les tours de spire, au nombre de dix-
huit ou vingt, sont suhapîalis et légèrement imbriqués ;
ils sont ornés de stries ou côtes décurrentes assez sail-
lantes, régulières, à peu près égales entre elles; on en
compte six sur chaque tour j celle qui est placée à leur
base est un peu plus forte ; leur intervalle est légèrement
strié , la suture assez profonde , le dernier tour sub-
anguleux à sa base; les stries de cette partie sont
beaucoup plus fines. L'ouverture est subarrondie, le
bord droit mince , tranchant , un peu sinueux ; il
forme en se réunissant à la columelle une petite saillie;
la columelle est médiocrement arquée; elle est revêtue
d'un bord gauche mince et appliqué. La coquille est
blanchâtre, maculée de larges flammules longitudinales
et un peu obliques, brunes et noirâtres, souvent vio-
lacées.
Long. 68 millini.
Habite , "
Cette jolie espèce a quelque analogie avec noire Turritella flam-
.#
5o GENRE TURRITELIiE.
mulataj elle s'en distingue par la forme de ses tours qui sont
aplatis au lieu d'être convexes ; ses côtes transverses sont aussi
moins nombreuses.
23. TURKITEIiIiE GRAUTITILEITSE. Turritella granosa, Qdot.
(Collect. du Mus.) Voyage de V Astrolabe ^ pi. 55, fig. 27-28.
PI. XIV, fig.4--4'.
T. testa minimâ, elongato-turritâ, granulosâ, plicatâ, transversim striatâ.
fulvo-rubente ; anfractibus convexis, numerosissimis , corneo-Iucidis ; spirâ
acutâ; aperturâ subrotundâ.
Coquille petite, épaisse, turriculée, formée par un
cône assez élevé dont les plans latéraux sont légèrement
convexes vers le milieu ; on y compte quatorze ou quinze
tours qui sont très-convexes et ornés de plis longitudi-
naux arrondis assez saillants, coupés à angle droit par
des stries transverses, de sorte que ces plis présentent
l'aspect de séries de granulations ; le dernier tour est strié
à sa base. L'ouverture est arrondie, le bord droit mince
et tranchant, la columelle épaissie, arquée vers sa par-
tie moyenne, légèrement sinueuse à l'inférieure. La
coquille est d'une coloration rougeâtre; les premiers
tours sont transparents et comme cornés.
' Long. 14 millim.
Habite le port du roi George, à la Nouvelle-Hollande.
Cette jolie petite espèce se distingue par ses plis granuleux et
sa coloration rougefttre. >
GENRE TURRRITELLE. 3l
24. TVB,RITSIiXiIi PAPIXiIiEUSE. Twrritella papillosa, Nobis.
(Collect. du Mus. )
PI. XIV*, Gg. 5.
T. testa elongato-tarritâ, albo-griseâ , flammulis fnscis longitudinalibns
pictâ ; anfractibus tenuissimè striatis, rugosis ; striis duabus maximis, subnpdu-
losis ; aperturâ subquadratâ.
Coquille turriculée, régulièrement conique et acu-
minée, pointue au sommet ; on y compte une quinzaine
de tours étages, assez étroits, anguleux vers leur partie
supérieure ; l'angle est surmonté d'une petite carène por-
tant des granulations ; une autre côte décurrente éga-
lement granuleuse, mais moins saillante, est distincte sur
la partie inférieure de chacun de ces tours ; toute la sur-
face de la coquille est, en outre, traversée par des stries
extrêmement fines et rugueuses. Le dernier tour est sub-
anguleux à sa base. L'ouverture est subquadrangulaire,
le bord droit mince, tranchant, légèrement flexueux,
la columelle arquée. La coquille est d'un fond blan-
châtre ou grisâtre, parsemée de flammules longitudinales
brunes ou rousses, tantôt très-petites, tantôt très-larges.
Long. 38 millinit
Habite
Des recherches ultérieures m'ayant fait découvrir que cette
coquille avait été déjà décrite par M. King, dans le Zool.joum.,
vol. 5, p. 347, sous le nom de Turritdla nodulosa, et rapportée par
M. Deshayes, dans la i' édit. de Lamarck,ie pense que ce pre-
mier nom devra lui être conservé.
32 GENRE TURRITELI.E.
\ 25. TURRITELLE ROSÉE. Turritella rotea, Qvor.
(Collect. du Mus.) Voyage de V Astrolabe^ pi. 55, fig. 24-26.
PI. xir, fig. 2.
T. testa turritâ^ elongato-conicâ, laevi, transversim tenuissimèsulcatâ, fulvo-
roseâ ; anfractibus convexis ; spirâ acutâ ; aperturâ subquadratâ.
Coquille lurriculée, peu élevée, très-régulièrement co-
nique, pointue au sommet ; on y compte dix ou douze
tours aplatis, réunis par une suture très-profonde et
ornés de stries transverses assez fines, mais parmi les-
quelles il s'en trouve deux ou trois plus fortes, ayant
presque Taspect de petites côtes ; le dernier tour est sub-
anguleux à sa partie inférieure qui est plus finement et
plus régulièrement striée. L'ouverture est subquadran-
gulaire, le bord droit mince, tranchant, flexueux,
anguleux à sa base; la columelle médiocrement ar-
quée, subtronquée à sa partie inférieure où elle forme
aussi un angle très-prononcé vers son point d'incidence
avec le bord droit. La coquille est d'un fond un peu
fauve, mêlé d'une teinte rosée; quelquefois elle est d'un
brun ferrugineux.
Long. 58 millim.
Habite les côtes de la Nouvelle-Zélande.
Espèce \oisine par l'aplatissement de ses tours, de la Turritella
cingulata, mais ses stries décurrentes sont moins développées et
sa surface n'est pas garnie de granulations.
GENRE TUnniTELLE. 33
26. TURRITELXE BTÉBUXiSUSi:. Turritella nebulota, Nobis.
( CoUect. de M. Delessert.)
PI. XIV, Og. 2.
T. testa elongato-turritâ, acuminatâ, transversim sulcatâ et striatâ, subflavâ,
maculislonfjitudinalibusobiiquis, fnscis nebulosâ; angustis anfractibus medio
concaviusculis ; apertorâ ovatâ ; labro dextro tenui, basi subangulato.
Coquille allongée, turriculée, formant un cône acu-
rainé dont les plans sont légèrement concaves ; on y
compte dix-sept ou dix-huit tours assez étroits et apla-
tis vers le milieu, légèrement renflés et arrondis à leur
partie inférieure qui est taillée en une espèce de petit
biseau au-dessus de la suture ; toute leur surface est tra-
versée par de fines stries au milieu desquelles on en
distingue quatre sur chacun des tours qui ont une saillie
plus considérable et presque l'aspect de petites côtes.
Le dernier tour est subanguleux à sa base qui est ornée
de stries fines et régulières. L'ouverture est grande,
ovale, entière; le bord droit est tranchant, flexueux,
subanguleux à sa partie inférieure. La columelle est ar-
quée. La coquille offre sur un fond jaunâtre des flam-
mules violacées ou d'un brun clair, en général un peu
diffuses.
Lonn^. Sa millim.
Habite
Cette jolie espèce est voisine delà Turritella imbricalade Lam.,
ou plutôt de certaines variétés de celle-ci ; elle est plus acumi-
née, plus élancée et d'une coloration différente.
5
34 GENRE TCRRITELLE.
27. TURRITELLE FRAGILE. Turritellafragilù, Nobis.
( Collect. de M. Delessert. )
- PI. VIII, fig. 3.
T. testa fragili, conico-turrîtâ, apice acutâ, transverslm tenuissimé striatâ,
atbidâ.. ferrugineo-fasciatâ ; anfractibus convexis, basi subangulatis ; aperturà
ovatâ; columellâ subtruncatâ.
Coquille turriculée, régulièrement conique, pointue au
sommet, composée de onze ou douze tours de spire con-
vexes, légèrement anguleux vers leur partie inférieure,
à suture assez profonde; ils sont ornés de nombreuses
stries transverses fines, un peu rugueuses ou granuleuses.
Le dernier tour est arrondi à sa base qui est couverte de
stries plus fines que celles des tours précédents. L'ouver-
ture est ovalaire, le bord droit mince et tranchant, la
columelle peu arquée ; elle est légèrement tronquée et
comme tordue à sa base où elle forme un petit angle en
se réunissant au bord droit. La coquille est d'un fond
blanchâtre, sur lequel se détache une fascie décurrenlo
d'un rouge ferrugineux qui occupe le milieu de la su-
ture, colorant ainsi la partie inférieure d'un tour et la
partie supérieure du tour suivant ; la base du dernier est
nuancée de même.
Long. a3 millim.
Habite le golfe de Gascogne.
Pelite espèce fort curieuse et qui diffère d'une manière nota-
ble de toutes celles du même genre par son test mince et fra-
gile et par sa coloration.
^^J.
GENRE TURRITELIiÉ. 35
28. TUaKITEXiLE TRIPUSSÉE. Turritella Iriplieata.STVDER.
(Gollect. du Mus. )
PI. VI, fig. i,i*.
T. testa turritâ, subulatà, transversim tennissimè striatâ, rufo-fulvâ, li-
neolis rubescentibus longitudinaliter disiinclâ ; anfractibns planatis, carinis tri-
bus distantibus, obtusis, maculis obscurioribus sabarticulatis ; aperiurâ subqua-
drangulari.
Coquille lurriculée, très-régulièrement conique, acu-
minée, composée de quatorze ou quinze tours légère-
ment convexes, traversés par trois carènes décurrentes ;
la saillie de deux de ces carènes étant un peu plus pro-
noncée, rend les tours subanguleux. Près de la suture, on
distingue une autre petite carène qui devient très-visible
sur le dernier tour dont elle forme la limite inférieure
et qu'elle rend fort anguleux ; la base de ce tour est un
peu concave. Toute la surface de la coquille est couverte
de stries extrêmement fines. L'ouverture est subquadran-
gulaire, le bord droit mince, tranchant, flexueux; la co-
lumelle, mince et arquée; elle forme un angle obtus à sa
base, en s'unissant au bord droit. La coquille est fauve,
avec des linéoles longitudinales rougeâtres qui prennent
quelquefois plus de dimension et lui donnent une teinte
générale rouge; alors le fond apparaît seulement sur les
carènes qui semblent articulées par de petits points
blancs.
Long. 34 millim.
Habite la Méditerranée, les côtes de Nice, de la Corse et
de la Sicile.
36 GEPfRE TURRITEI.LE.
Cette Turrilelle a beaucoup d'analogie avec la Turritella bicingu-
laia de Lam,; mais on la distingue facilement de celle-ci par
la disposition des carènes qui traversent ses tours ; elle est aussi
plus petite. Nous avons donné sur la même planche (fig. 1') une
variété de cette espèce dont les carènes sont moins prononcées
et les linëoles longitudinales plus distinctes.
29. TURRITEXiLE AV^TRAZiE. Turritella auttralit, Lamk.
( Gollect. Lam. )
PI. IV, fig. 3.
T. le«tà parvâ, turritâ, transversîm tenuissimè striatâ, fulvâ ; anfractibus
convexiusculis , infra médium unicingalatis, granulosis ; margine superiore
8ulco prominuio instructo , apice obtufso.
Coquille lurriculée, épaisse, régulièrement conique ;
on y compte environ douze tours de spire légèrement
convexes, ornés d'une forte carène décurrenie placée un
peu au-dessous de leur partie moyenne et qui porte une
rangée de granulations arrondies; une autre petite ca-
rène, beaucoup moins prononcée et peu ou point granu-
leuse, existe près de la suture. L'intervalle de ces carènes
est lisse et excavé. La base du dernier tour est couverte
de stries fines et concentriques ; l'ouverture est arrondie,
entière; le bord droit mince, tranchant; la columelle
fortement et régulièrement arquée ; elle se prolonge à
sa base en une espèce de petit rostre. La coquille est
fauve, avec une zone jaunâtre sur la suture et sur la base
du dernier tour.
Long. 24 millim.
Habite les mers de la Nouvelle-Hollande.
m
GENRE TUIIRITELLE. Z'J
Pelile espèce remarquable par la rangée de tubercules portés
sur une côte décurrente qui ornent ses tours.
30. TniL&ITEX.I.E EXOIJÈTE. TurriMla exoleta, Lamk,
(Gollect. Lam.) Bonanni, Recréât. 3, fig. 11 3. 1
PI. VII, fig. 2, 2», 2» (var.).
T. testa turrità, laevigatà, albidâ, flaminulis rubris lon;;itudina!iter pic(à ;
anlVactibus inedio-concavis, bmellosis, supernè iiifernèquc tuniidig, elatioribuk,
obtusis ; uliiino subangulato ; aperturà subquadrangulari.
Coquille turriculée, très-allongée et acumlnée, for-
mant un cône dont les plans sont légèrement concaves;
on y compte quinze ou vingt tours de spire, largement
excavés dans leur partie moyenne et présentant de cha-
que côté et près de la suture une saillie arrondie en forme
de bourrelet; la suture est en outre surmontée d'une
petite côte décurrente que l'on retrouve isolée et bien
marquée sur l'angle du dernier tour. Des lamelles plus
ou moins élevées, minces, flexueuses, squammiformes
ornent la partie comprise entre les deux bourrelets dont
nous venons de parler, c'est-à-dire la partie excavée des
tours. Ces lamelles sont assez régulièrement espacées ;
elles correspondent probablement aux traces d'accrois-
sement et forment ainsi des espèces de varices. Le der-
nier tour est subanguleux ; sa base est lisse et concave.
L'ouverture est subquadrangulaire, un peu oblique ; le
bord droit mince, tranchant, flexueux ; il offre à son
sommet un petit angle qui correspond au bourrelet su-
turai, puis à sa base, un autre angle plus prononcé
qui correspond à la carène du dernier tour. La colu-
melle est arquée ; sa partie inférieure fait une saillie plus
38 GENRE TURRITELLE.
OU moins forte à son point d'union avec le bord droit.
La coquille est blanchâtre ou fauve, avec des flammules
longitudinales flexueuses d'un brun rougeâtre, suivant
assez exactement la disposition des lamelles. Dans quel-
ques variétés, elles sont formées par la réunion de petites
linéoles plus ou moins confluentes, et en se continuant
les bourrelets de la suture, elles les font paraître comme
articulés.
Long. Sa millim.
Habite l'océan Atlantique, les côtes de la Martinique et
le golfe de Guinée. • ,
Celte singulière espèce est parfaitement distincte de ses con-
génères. La forme excavée de ses tours et surtout la disposition
lamelleuse de ses stries d'accroissement en font une coquille
vraiment remarquable. Cependant il est rare de la trouver dans
les collections avec les lamelles bien développées, sans doute à
cause de leur fragilité, mais l'on en retrouve toujours les traces.
Dans la variété a, que nous avons fait représenter, l'individu
est plus grand et les lamelles des tours de spire sont beaucoup
plus élevées, ce qui rend les excavations plus profondes. La va-
riété 6 est toute blanche, et les excavations sont à peine sen-
sibles.
31. TUBRITXIiXiE A RAMPE. Turritella clathrala, Noeis.
(Çollect. du Mus. )
PI. XIV, fig. 4 .
T. testa elongato-suljulatâ, subcyiindraceâ, albiJâ ; anfractibus numerosis,
planis, laevibus, bicarinatisj aperturâ subtrigonà ; labro dextro prominentc.
Coquille turriculée, très-étroite, très-allongée , régu-
lièrement conique et acuminée ; les tours de spire, ai\
GENRE TUHlUTliLLE. 3p
nombre de dix-huil ou vingt, sont aplatis et com-
plètement lisses; chacun d'eux est entouré de deux ca-
rènes ou côtes décurrentes arrondies assez saillantes,
dont l'une divise le tour en deux parties, et l'autre se
trouve placée tout à fait à la base, immédiatement au-
dessus de la suture qu'elle rend plus enfoncée ; cette côte
inférieure est très-prononcée sur le dernier tour dont la
base est lisse et légèrement excavée. L'ouverture est sub-
trigone; le bord droit présente une saillie assez pronon-
cée qui correspond a la carène du dernier tour ; la colu-
melle se projette également à sa base, vers son point
d'incidence avec le bord droit, en une saillie triangulaire.
La coloration de la coquille est blanchâtre.
Long. 48 millim.
Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande.
Cette jolie espèce se dislingue par les deux côtes décurrentes
de cliacun de ses tours et par sa surface lisse.
32. TURRITEIiIiE OARIM'IFÈRE. Turritella carinifera^ Lamk .
( Collect. du Mus. )
PI. XIII, fig. 2.
T. testa tarrità, transversîm carinatâ, isevigatà, diaphanâ, (cnuissiiuè slriatà,
albidâ ; anfractibus medio carinâ cinctis; ultimo angulato ; infimâ facie plano-
concavâ; aperturâ quadrangulari : tabro ad basim angustato.
Coquille turriculée, mince, semi-transparente, réguliè-
rement conique et pointue; le cône qu'elle forme est peu
élevé et très-large à sa base. Les tours de spire sont au
nombre de quinze; ils sont aplatis ou très-légèrement
4o GENRE TURRITELLE.
convexes, et pourvus, à peu près vers leur partie
moyenne, d'une carène décurrente assez prononcée. Sur
le dernier tour on en voit une seconde qui forme son
angle inférieur; sur les tours précédents, cette carène
est cachée dans la suture. La base du dernier est excavée.
Toute la surface est en outre traversée par une mul-
titude de petites stries. L'ouverture est quadrangulaire ;
le bord droit mince, tranchant, flexueux, muni d'un an-
gle qui correspond à la carène inférieure du dernier tour,
et à sa base, vers son point de réunion avec la colu-
melle, d'un autre angle assez saillant. La columelle est
arquée, subanguleuse. La coquille est blanchâtre, quel-
quefois légèrement rosée.
Long. 68 millim.
Habite
Belle espèce assez rare dans les collections, surtout en bon
étal de conservation; elle est remarquable par la forte carène qui
orne ses tours. Ce caractère la fait ressembler, à la première \ue,
à la Turrilella duplicata de Lam.; mais elle en diffère sous tout
autre rapport, principalement par sa forme régulièrement acu-
minée et son test mince.
33. TURRITEXiLB BREVXAZii:. Turritella breoialis, Lamk.
( Collect. du Mus.) Lister, Conch.^ t. 691, fig. 56.
PI. xn, fig. -1, 4» (j«"ne).
T. testa e]ongato-turritâ, transversim tenue striatâ, flavâ ; anfraclibus con-
vexis, quatuor aut quinque costis decurrentibus ; aperturâ ovatâ, basi dila-
tatâ ; labro tenui, anticè producto.
Coquille lurriculée, très-régulièrement conique et
pointue 3 les .tours de spire, au nombre de seize ou dix-
GBMRE TCRRITELLE. 4'
huit, sont convexes et traversés par quatre ou cinq
grosses côtes décurrentes, dont la supérieure est séparée
des autres par un sillon plus large et plus profond.
Toute la surface de la coquille est couverte en outre d'un
très-grand nombre de stries transverses fort régulières.
La suture est bien marquée. L'ouverture est grande,
ovalaire, subarrondie. Le bord droit est mince, tran-
chant; il présente à sa partie supérieure un sinus très-
superficiel assez étendu, et un autre sinus beaucoup plus
profond et plus étroit à sa base, vers son point d'union
avec la columelle ; le bord de l'ouverture est, en cet en-
droit, réfléchi au dehors de manière à former une espèce
de canal. La columelle est revêtue d'un bord vitreux
assez épais et appliqué qui se continue avec la portion
réfléchie du bord droit après avoir formé sur le milieu
de la columelle une crête ou une espèce de pli oblique.
La coloration de la coquille est fauve.
Long. 82 inillim.
Habite les mers du Sénégal.
Celle espèce est l'une des plus faciles à distinguer parmi celles
du même genre, à cause de sa forme générale très-régulière-
ment conique, quoique peu élevée, la parfaite convexité de ses
tours ornés de côtes décurrentes, et la disposition sinueuse des
bords de son ouverture. Les côles de ses tours supérieurs sont
aussi plus marquées. Le jeune individu (1") est blanchâtre.
Les individus qui ont servi à Lamarck pour l'établissement de
l'espèce étaient en mauvais état et roulés. Nous rapportons à
cette Turritelle, comme variété, le Mesal d' Adanson { Voyage au
Sénégal, pi. 40, fig. 7).
^2 GENRE TURRITELLE.
34. TUaRITELLE VARIABLE. Turritella varia, 'Sobis.
( Collect. du Mus. )
PI. II, fig. 3, 3», o''(var.).
T. testa turritâ, conicâ, acuminalâ, tenuissimè siriatâ, cinereo-violaceâ v<l
cœrulescente ; anfractibus convexis, carinatis ; aperturâ magnâ, ovali ; labro
dextro ad basim cxtùs inflexo.
Coquille lurriculée , très-régulièrement conique et
pointue; on y compte à peu près douze tours convexes,
traversés par de petites carènes décurrentes. Ces carènes
sont au nombre de trois ou quatre sur chaque tour et
en général plus prononcées sur les premiers ; en outre,
toute la surface est couverte d'un grand nombre de stries
extrêmement fines et régulières, qui, à la loupe, parais-
sent granuleuses, à cause des stries longitudinales d'ac-
croissement qui les coupent à angle droit. L'ouverture
est grande, ovale, un peu oblique ; le bord droit mince,
tranchant, flexueux, muni à sa base, vers son point de
réunion avec la columelle, d'un large sinus canaliforme
qui le rend réfléchi au dehors. Ce sinus est limité par une
légère saillie pliciforme que présente la partie moyenne
de la columelle; celle-ci est arquée ; sa base est aplatie.
La coquille est ordinairement d'un gris cendré, violacé
ou bleuâtre; quelquefois, sur le fond bleuâtre, elle est
garnie de simples lignes teintées de jaune.
Long. 3o millim.
Habite rocéau Atlantique, à l'embouchure de la Gambie.
GENRE TCRRITELLE. 4^
Celte espèce estexlrêineraent voisine de la Turritellabrevialisde
Lara.; mais elle esl toujours beaucoup plus petite et moins acu-,
miuée^ son ouverture est aussi plus oblique, le sinus de sa base plus
profond. Ces caraclères nous ont paru suffisants pour la consi-
dérer comme distincte. Nous lui avons donné le nom de Turri-
lella varia^ à cause de l'instabilité de sa coloration et de ses
stries. La variété a que nous avons fait représenter est d'un fond
blanchâtre; la variété ôest remarquable en ce qu'elle offre sur son
fond d'un gris violacé, des espèces de petites mouchetures
blanches, rangées en séries transverses sur chacune des carènes.
tûblf
DES ESPÈCES DE TURRITELLES.
NOMS
''"'
des espèces.
de leurs auteurs.
P'B-
PI.
Fig.
i Double-carène.
Turritella Duplicata.
Lam.
3
{'.:
2«.2h
Tarrière.
—
Terebra.
Lam.
A
3
4
Bacillaire
—
Bacillum.
Nobis.
5
4
4
Flambée.
—
Flammulata.
Nobis.
7
5
4
Rembrunie.
—
Fuscata.
Lam.
8
5
2
Leucostome.
—
Leucostoma.
Valenc.
9
6
2
Columnaire.
—
Columnaris.
Nobis.
<0
7
4
Imbriq^uée.
—
Imbricata.
Lam.
U
9
2-2*
Râpe.
—
Radula
Nobis.
43
2
4
Bicerciée.
—
Bicingulata.
Lam.
H
8
2
Trisillonnée.
—
Trisulcata.
Lam.
4S
44
4
Cingulée.
—
Cingulata.
Sow.
46
40
2
Cordonnée.
—
Torulosa.
Nobis.
48
6
5
Ponctuée.
■—
Punctatai
Nobis.
49
44
5
Ânnelée.
—
Annulata.
Nobis.
20
43
4
Goniostome.
—
Goniostoma.
Valenc.
24
40
4
Marbrée.
—
Marmorata.
Nobis.
23
8
4
Safranée.
—
Crocea.
Nobis.
24
44
2
Linéolée.
—
Lineolata.
Nobis.
23
5
2
Suturale.
—
Suturalis.
Wood.
26
9
4
Cornée.
—
Cornea.
Lam.
27
43
3-3.
Tigrée.
—
Tigrina.
Nobis.
29
4
3
46
TABLE.
NOMS
des
espèces.
de leurs auteurs.
Pag.
PI.
Fig.
Turritelle Granuleuse.
Turritella Granosa.
Quoy.
50
44
4-4»
—
Papilleusc.
—
Papilloi>a.
Nobis.
34
44
3
—
Rosée.
—
Rosea.
Quoy.
32
42
2
—
Nébaleuse.
—
Nebulosa.
Nobis.
55
44
2
—
Fragile.
—
Fragilis
Nobis.
54
8
3
—
Triplissée.
—
Triplicata.
Sluder.
35
6
4a
—
Australe.
—
Ausiralis.
Lam.
56
4
5
Exolètc.
_
E\cleta.
Lam.
37
r
2-2«2''
—
A rampe.
— .
Clathrata.
Mobis.
38
44
4
—
Carinifère.
—
Carinifera.
Lam.
39
43
2
—
Brëviale.
—
Brevialis.
Lam.
AO
42
4-4»
—
Variable.
—
Varia.
Nobis.
42
S
S-S^S"
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TllUUTELLE (^Turritella .;
3^
PI a.
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I Turritel/a duplica/a i>ar^
( Tiirritelùr oaria noùu)
I id . id . txir'r-' .1
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Publié par J.B, Bailli ère et fila, Par
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OF (HE
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TrniUTKl,I,K (Tu.nU-Jla.)
PI. 3.
^.
1 . Tumtelle t aJTiere .
a . Turritelle reniljrunie .
^ Turril^/Za /^feSra ■ Aeun J
GorUier pi*
Publié par J. B, B.iillière et ftls Pans
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URlVERSilï Uf ilLlNOtS
TURRITELLE (Turritclla )
3.
PI. 4
3.
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1 . Tiirritellc feacillaire
a. Turri telle lig'i't'c
3. Tiirri telle ausfcpeole
fTurriie//a bacillum noéùr. j
fTiuriie/Za^ ti^rina . nobir. )
(Tiu-rilella^ aud-trcU'i^ . /.lun J
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V^ S^cWj'ê'
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TURRITELLE (Turritolla)
PL 5.
TuT'i'il clic flambc'e .
Turi'ilollc linoolcc .
Publié par J. B. EailUère et fils, Pans.
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THE IIBRARY
Of ÎH£
OMIVERSlTy Of /LLISOIS
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T UIUUTKLLE ( Tmiitella.)
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L . Tui'ri telle Lriplissée.
a.Turritelle Icucostome.
5 ■ Turritelle cordoiinee .
fTu/riteUa. IripàceUd suuùir. )
fTurrùe/la /{'/woo^fomcù ^aienr. .)
J'I'urrite/ùi éoruloj-Oy noéij- . J
Conhe/' pirur^ .
Jk^^ jSyoj-^
THE IIBRARY
OF ÎHE
URIYËRSITY ÛF iLLiKOiS
n RRITELLE (Tunildla .
PI. T
1 .ïiii'i-ilcllc cohininaire-
a.Turritellc exolèto.
a. id . id . vtvr.
fTii/wi/e//a fi.ro/et.fi- /-am.)
f id ■ id . var. I
(ronfler pi/ijr
Publié par J.B. Baillière et fiU, Paris
THE IIBRARY
OF THE
r«!V£BS;îy Uf ILLISSSS
TURRITKLLE (Turrilella.)
I Turi'iU'Ilo marbrée .
aTiii-i'ilcilo l)ii>oi'clee .
S.Turi'ilello irao-ile .
r/hrri/i'/la fnarrnûra/a . rwèij-l
iTurri/e//a bicùi^a/afxt . /.ami
f l'urri/e//(T _ /ra//tYt.r . nof>i>i
fia/l/ft^/' pt/ijr ■
Fuhlu- par J IV Baillicrc et fils, l'aris.
irURITKI.LK (Turritclla
PJ
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jTumlelIc suturale .
a.Turritclle imbriquée .
a^ id . idL . var .
fTii/Titel/a j-iUura/is. Wiiodl
fTuf'rt/eUa i/tiiricafa . I. am .)
MocJt pinj: .
PuVlié par J. B. Baillière et fU», Paris.
THE vm^'i
TURRITELI.E fTurritcUa)
PI.
>S<'
1 . Turritelle g-oniostonic .
a. Turritelle ciiigTilée.
' Tu/'rûe/la ço/iiostonia laUru^J
f rurrileZltZ/ anauùtta . Soa>.j
l'janJ^tv prineT' .
PuHié par J , B , Bailli ère et fils , Paris .
THE UBHARY
OF ÎKE
T L'RRITEI.LK /Turiitella.)
Pl.u.
3.
1 .Tui'pitclïe trisilloiincc
2.Tnrrilcllc salVance •
3. 'rurritolle poncluée .
Gortjier pinj^ ■ Publié pax J . B
fTarr-iU'/ùt /rùi-u/rafa - /.a/n.j
Baillière el fib, Paris.
THE LtSSARY
OFÎHE
UNIVERSilY ÛF ILUStOlS
TURRITELLE t'Tun-iteUa.)
PI.
j . Turi-itelJe bréviaJe .
1^ id. id . jeune
2 Turritelle rosée .
(>t>/Uœi' /3L
/TtuTÙe//a 6reoia/id' Lanij
f it/. ù/. ^ /unior )
fj'iirrife//a roj-ea (^'"^J
P'jWi» par J. BBaillièrc eL fils.ParLé. tiircau
THE U'^'^ARY
OF ÏHE
UMWUBSiïY U? ILUSQIS
TURRITELLK (Turnlella.)
PI . 1.3 .
Jf
1. Tiirritello aiinelcc .
a.TiirrilelIc carini/ei-f
5TiiiTiti-llo cornée .
5« id. id Vil
fTiwriteJla a/inuiaia notnj-)
fTurrùe/Ia caruii^h'a f.am j
I Ttirrlie/lil a)rnea /«/« /
TIJRRITELLE (Turrilella ^
PI. 14.
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1. Turritclle à rampe .
3 .Turritelle ncbtileuse .
j.Tiirril elle papilJeuse .
4 -Turritelle oTanuleiise .
( rurritelùt claf/watcb. noàis.)
f TurrUel/a/ neiuiostt. nobùrj
iTurrite/la papil/^sa iwbù-l
f Titrrite//a i/rafwsa . (fuoyl
Conjjer pt/ix
l'ablie nar J. B. Baillière et fiU.Pans
THE LIBRARY
OFTIIE
UMIVERSITY CF ILLISOîS
GENRE SCALAIRE.
( se AL ARIA, Lam.)
Coquille subturriculée, garnie de côtes longitudinales
élevées, interrompues, obtuses ou tranchantes. Ouverture
obronde ; les deux bords réunis circulairement , et ter-
minés par un bourrelet mince et recourbé. Opercule
corné, mince, ovale, arrondi et paucispiré.
Testa sabtarrita : costis longitudinalibus.el€ii;alis, suhacatis, inlerruptis.
Apertura rotundata : margioibns connexis, marginatîs, reflexis. Operculum
jovato-rotundiim, corneum, spiratam.
Animal spiral, muni d'un mufle proboscidiforme , à
l'extrémité duquel est la bouche qui est garnie de deux
lèvres verticales. Il a deux tentacules coniques, cylin-
driques, pointus, distants, portant chacun près de leur
base, et à la partie extérieure, un œil sur un léger ren-
flement. Le pied est ovale, élargi et tronqué en avant
avec un sillon transversal antérieur. La cavité respiratrice
ne renferme qu'une seule branchie, longue et étroite.
L'organe excitateur très-grêle.
Les coquilles qui constituent le genre Scalaire de Lamarck
ëtaient connues longtemps avant qu'elles fussent réunies sous
cette dénomination générique. Rondelet et ses imitateurs les
rapprochaient de certaines coquilles terrestres, telles que les
Maillots-, d'autres les assimilaient aux Serpules ou bien aux Buc-
I
2 GENRE SCALAIRE.
cins : de ce nombre est d'Argen ville. Lister figura plusieurs es-
pèces et donna surtout le nom de scalata à une coquille qui
depuis servit de type au genre dont^ nous nous occupons. Linné
rangeait ces coquilles parmi les Troques, à cause de la forme de
l'ouverture, et c'est de ce dernier genre que Lamarck les sépara
pour les placer d'abord entre les Cyclostomes et les Maillots;
puis enfin pour en constituer un genre distinct, qu'il rangea
d'une manière plus convenable parmi sa famille des Turbinacées,
entre les Dauphinules et les Turritelles (voir sa Philosophie zoo-
logique). Quelques années après, il sentit, que l'on pouvait encore
améliorer ces rapports en créant la famille des Scalariens (extrait
de son cours) pour y réunir les Scalaires, les Dauphinules et les
Vermets.
M. Cuvier, dans son Règne animal^ n'envisagea le genre Scalaire
que comme sous-genre des Turbots, le plaçant dans sa famille des
Trocho'f des. M. deBlainville, sans s'accorder complètement avec les
deux derniers savants que nous venons de citer, rangea les Sca-
laires dans sa famille des Cricostomes, entre les Turritelles et les
Vermets; celte dernière classification semble la plus naturelle,
surtout d'après la parfaite connaissance qu'on a maintenant ac-
quise de l'animal de la Scalaire commune par la description qu'en
a donnée Plancus {Conch., t. 5,fig. 7, 8, ouvrage publié en 1739),
et dans ces dernières années par PHilippi {Testaceorum mollusco-
rum Siciliœ^lA. \(i,Q^. 2).
Les Scalaires, que l'on nomme vulgairement scalata^ sont des
coquilles marines élancées, sublurriculées et très-remarquables,
surtout par leurs côtes ou lamelles longitudinales élevées, plus ou
moins multipliées, un peu obliques, interrompues |à la suture.
Ces côtes ne sont que les bourrelets minces des anciens bords!^de
l'ouverture; elles marquent les différents accroissements de la co-
quille, et montrent quelebordrejetéau dehors de la dernière ouver-
ture est un véritable bourrelet qui, généralement,a peu d'épaisseur,
mais qui n'est point aigu. La spire des Scalaires est plus ou moins
allongée, selon les espèces ; mais dans toutes celles qui sont con-
nues, le tour inférieur est un peu plus renflé, plus grand que ce-
lui qui précède, et par conséquent que ^tons les autres. Quelques
espèces sont remarquables parce qu'elles ont un ombilic très-ou-
vert et un écart très-singulier des toursde spire qui, par cette
raison, présentent la coquille comme un tube tortillé en spirale.
La Scalaire précieuse offre surtout celte disposition. Elle est
GENRE SCALAIRE. 3i
fournie de lames longitudinales très - élevées, ce qui parait être
un obstacle à la soudure immédiate des tours. D'après cette forme
particulière, elle n'a pas de columelle.
La distinction des espèces est assez difficile dans certaines Sca-
laires, car elle ne peut souvent être établie que par la hauteur de
la spire, ou parce que la séparation des tours se trouve plus ou
moins prononcée, quelquefois parla saillie, l'épaisseur et le nom-
bre proportionnel des côtes ou bourrelets qui offrent des varia-
tions dont on sait peu les limites.
On ne connaît qu'un petit nombre d'espèces de ce genre; elles
paraissent habiter de préférence les bords de la mer où se trou-
vent des anfractuosités de rochers. Cependant il en existe, croit-
on communément, dans presque toutes les mers, surtout dans
celles des climats chauds et tempérés; quelques espèces se pè-
chent dans les mers d'Europe.
1. SCAXiAIRE PRÉCIEUSE. Scalaria pretiosa, Lam.
(Gollect. Lam. Mass.) Rumph, Mus., t. 49, %• a.
PI.l,fig. I.
Se. testa conicâ, umbilicalâ, in spirnm laxam contortâ, pallidè fulvâ,
costisalbis; anfractibus disjunclis, lœvibus, ullimo veulricoso.
Coquille conique, aîlGngée_, turriculée, assez large à ht
base, formée de huit à neuf tours convexes, arrondis, dé-
tachés les uns des autres et garnis de côtes qui sont dis-
posées avec une grande régularité ; ces côtes sont longi-
tudinales, lamelliformes ; celles des tours supérieurs sont
minces et tranchantes, s'épaississant sur le dernier et rcr
présentant parfaitement les anciens péristoraes de chaque
accroissement. La coquille est lisse et diaphane dans les
interstices des côtes. L'ouverture est arrondie, garnie en
dehors d'un large bourrelet qui occupe toute la circon-
férence. La base de la coquille est percée d'un ombilic
médiocre, lamelleux, par lequel l'œil peut pénélret daijs
4 GENRE SCALAIRE.
l'intérieur de chaque tour de spire. La coloration est d'un
blanc plus ou moins transparent ; les côtes sont d'un
blanc mat.
Long. 3 pouc. 1/2. Larg. 20 lig.
Habite les mers de l'Inde.
Cette coquille, très-élégante, est remarquable par la disposition
de ses tours de spire disjoints ; elle a été fort rare, fort recher-
chée, et avait autrefois une valeur considérable dans le com-
merce ; maintenant on la trouve dans la plupart des collections -,
on lui donne ordinairement le nom de scalata. M. Leach avait
établi celte coquille comme type d'un nouveau genre qu'il appelait
Aciona {Zoolog. mise).
2. SCAItAZRE DE PAIiXiAS. Scalaria Pallasii, Nobis.
(GoUect. Mass. et Mus.) Pallas., Sp. zooL, 10, t. 3, fig. 5-è.
. ' PI. II, fig. 3.
Se. testa conicâ, turriculaiâ, umbilicatâ, albidà ; anfractibus disjaiiclis,
longitudinaliler confertissimè costatis.
Coquille conique j allongée, turriculée, renflée à sa
partie inférieure ; spire pointue composée de neuf tours
convexes, étroits et arrondis, à suture creusée profondé-
ment, couverts de nombreuses côtes longitudinales à la-
melles minces, étroites, rapprochées les unes des autres ;
celles des tours supérieurs sont extrêmement fines, et à
peine peut-on les apercevoir sur le sommet ; à la base,
ces lamelles deviennent plus larges et très-distinctes. Les
interstices des côtes et les côtes elles-mêmes sont lisses et
d'un blanc un peu teinté de grisâtre. L'ouverture est ar-
rondie, le péristome un peu élargi en dehors. La base de
la coquille est percée d'un ombilic étroit, mais profond,
qui laisse voir la spirale des deux ou trois derniers tours.
Habite '%
GENRE SCALAIRE.
Long. 17 lignes.
Celle espèce, plus rare que la prëcédenle, a beaucoup d'ana-
logie avec elle dans l'aspect général; cependant elle est moins
grande, plus légère, ses lamelles sont plus fines et eu bien plus
grand nombre. Une différence très-remarquable la dislingue
encore, c'est que ses lours de spire sont à peine disjoints, et que
les lamelles, en s'y réunissaut, ne creusent pas si profondément
la suture.
3. SCAI.AIRE rXNES COTES. Scalaria costiilata, NoBfs.
(Collect. Mass.)
pr. ii.fig. i.
Se. teslâ teuLii, elopgalâ, turriculatà, umbilicatà, ad basîm dilàtatà,albâ ^
anfractibusconvexis, disjunclis, lenuissimècostalis.
Coquille mince, allongée, lurriculée, ombillqiiéej, à
base élargie, à spire très-poin lue, composée de neuf à dix
tours fort convexes et disjoints. Toute la surface exté-
térieure est ornée d'un grand nombre de lamelles si dé-
liées, qu'elles semblent seulement indiquées par un trait
continu sur chacun des tours ; ces lamelles sont peu sail-
lantes , régulièrement espacées, plus élevées et comme
subécaillées vers le sommet des derniers tours qu'elles joi-
gnent quelquefois entre eux. A la base de la coquille"
existe un ombilic peu évasé, profond, et en partie caché
par le bord gauche. L'ouverture est arrondie, légèrement
bordée. La coloration est uniforme, d'un blanc diaphane.
Long.. 17 lig.
Habite
Celte coquille, très-rare, semble se rapprocher de la Scalaria
Pallasii; mais elle est plus légère, et l'aspect des côtes y est tout
1-
6 GENRE SCALAIRE.
à fait différent, ces côtes étant extrêmement minces et étroites
dans l'espèce dont il est ici question. Les tours de spire y sont
aussi plus distincts et plus élevés.
4. SCALAIRE LIMÉOIiÉE. Scalaria lineata, Say.
(Collecl. Mass. ) Say , Amer, conch.^ cah. n** 3, pi. 27,
PI. II, fig. 5; pi. VI, fig. 20, var.
Se. testa parvâ, ovatoconicâ, tenui, sabumbilicatà, albâ, fasciis duabus
seu tribus fulvis^ anfractibus convexis j costis loagiludinalibus tenuissimis,
creberrimis ; labro margloe subreflexo.
Coquille mince, petite, oyale-conique , pointue au
sommet, formée de sept à huit tours de spire un peu sur-
baissés, dont le dernier beaucoup plus convexe que les
autres ; tous sont couverts de côtes lamelleuses très-fines
et souvent comme imbriquées les unes sur les autres. La
suture est un peu canaliculée. L'ouverture est assez
grande, légèrement bordée. Le dernier tour présente à
la base une petite fente ombilicale. Le plus souvent cette
coquille est blanche, marquée sur chaque tour de deux à
trois bandes transverses d'un fauve plus ou moins foncé-
Long. 8 lig.
Habite l'Océan Atlantique, les mers des Etats-Unis, les
côtes de Boston et de Philadelphie.
Cette petite coquille, très-jolie, est partout couverte de très-
fines lamelles d'une délicatesse et d'une régularité extrêmes.
Les jeunes individus sont plus élancés, d'un brun rougeâtre^
avec les bandes à peine apparentes.
GESIB& SCALAIRE, 7
5. SCAX.AI&Z: MlIGSrONNE. Scalaria pulcheîla, Biton.
(Coll. Mass. etMus.)PHiLippi,i!i/îM//i. niolLSiciliœ^^\. lo, fig. i.
PI. \'I,fig..Ç).
Se. testa clongalâ, turrità, imperforatà, lacleà ; anfraclibus rotùndalis^
costellis coaferlissimis, capillaribus, lamelliformibus.
Coquille petite, allongée, turriculée, composée de neuf
à dix tours peu bombés, chargés d'un très-grand nombre
de lamelles longitudinales très-délicates, fort rapprochées
et régulières. La suture est bien visible. L'ouverture est
ronde, un peu contournée à la base ; la lèvre est légère-
ment renversée en dehors. Le dernier tour ne présente
aucune fente ombilicale à la base. Cette coquille est d'un
blanc jaunâtre.
Long. 7 lignes.
Habite la Méditerranée, les côtes de la Sicile, près Pa-
lerme, les mers de l'Atlantique, les côtes de la Caroline du
Sud, Charlestown et les côtes de la Floride.
Cette jolie petite espèce, qui parait avoir beaucoup d'analogie
avec la précédente, se fait remarquer par sa spire élancée et par
le nombre considérable de fines lamelles longitudinales qui cou-
vrent sa surface. C'est le Turbo clathratulus de Maton etRackett
Scalaria multistriata de Say. Je n'ai pu apercevoir sur les in-
dividus que j'ai examinés les stries fines et transverses qu'indique
ce dernier auteur.
O GENRE SCALAIRE.
6. SCAIiAZRE COTES XlARESi Scalaria raricosta, Lam.
( Coll. Mass. Lam.) Sowerby, Gênera, cah. 1 1, pi. 2, fig. 3.
PI. II, fig. 6.
Se. testa turritâ, perforatâ, albâ, striis transrersis tenuissimis, coslulis,
loagiludiaalibus obsoletis ; varicibus cosiseforraibus, interrupits, raris et
in locis singularibas confertiâ.
Coquille ovale-conique, subturriculée , cyclostomi-
forme, à spire pointue, composée de six tours arrondis ,
très-convexes, sur lesquels paraissent quelques varices re-
présentant d'anciens péristomes ; quelquefois ces varices
sont opposées, quelquefois irrégulièrement éparses. Les
tours sont espacés par une suture assez profonde. Sur ces
tours se voient un très-grand nombre de petites stries lon-
gitudinales fort rapprochées et traversées par d'autres
stries plus fines encore qui rendent cette coquille comme
rugueuse et forment un fin réseau assez régulier. Le der-
nier tour est subglobuleux, terminé à sa base par un pe-
tit ombilic étroit et peu profond. L'ouverture est ovale,
arrondie, presque semi-lunaire. Le péristome est épais,
strié et garni en dehors d'un bourrelet convexe. La cou-
leur extérieure de cette coquille est un blanc terne.
, . Long. 9 lignes.
îiabite la Méditerranée ? Jes côtes de la Sicile (Costa, cat.
de la Sicile).
Cette coquille, fort singulière, est bien dislincle de loules les
autres Scalaires; elle a particulièrement, quant à la forme ex-^
térieure, la plus grande analogie avec notre Cyclostome élégant.
GENRE SCALAIRE. ^
7. SCAIiAIRB CRÉPUE. Scalaria crispa, Law.
(Collect. Mass.Lam.) Lam., j4nn. duMus.^l, 8, pi. 87, fig. ^a-b,
PI. IV, figl2.
Se. testa elongatâ, lurritâ, acuminatâ, mallilamellosà ; lamellis tenoibus,-
supcrnè subangulalis, interstitiis levibusj anfractibusconvexissimis, suhdU-
junclis ; aperiurâ rotnndâ, basi lateraliterque subauriculatà.
Coquille allongée, lurriculée, crépue, composée de
sept à huit tours convexes, profondément disjoints entre
eux, non ombiliqués au centre. Toute la surface exté-
rieure est garnie d'un très-grand nombre de lamelles
rapprochées, saillantes, anguleuses dans la partie supé-
rieure de chaque tour. Les interstices des côtes sont lisses.
L'ouverture est arrondie, à péristome large, légèrement
relevé au dehors, il circonscrit à la base du dernier tour
une très-petite fente ombilicale.
Long. 9 lignes.
Habite
Cette espèce a été indiquée par Lamarck dans ses fossiles,
mais nous en connaissons maintenant plusieurs analogues vivants
sans savoir quelle est leur localité. Elle est très-remarquable par
ses tours de spire disjoints et par ses côtes nombreuses et sub-
épineuses. Peut - être doit-on réunir à cette coquille la Scalaria
acuta, fossile de M. Sowerby {Min. conch., pi. 16).
8. SCAIiAIRE AIGUlIiXiONXirÉE. Scalaria muricata, Risso.
(Collect. Mass. et Mus.) Poli, t. 3, pi. 62, fig. 4-5.
PI. IV, fig. II.
Se. testa glaberrimâ, pellucidâ; anfractibus seplem .«ubcontiguis, muri-
catis; costis apicè acutis, elevatis, obliquis, aequidislanlibus.
Coquille lisse, allongée, turriculée, pointue au som-
XO GENRE . SCALAIRE.
met. La spire se compose de huit à neuf tours étroits,
bien distincts, subcarénés à leur partie supérieure, et sur
lesquels des côtes lamelleuses et longitudinales sont régu-
lièrement espacées; ces côtes sont légèrement arquées
et surmontées d'une pointe aiguë près du sommet de
chaque tour. L'ouverture est petite, arrondie, à bords
épais et relevés. La couleur de cette coquille est d'un
blanc uniforme.
Long. II lignes.
Habite la Méditerranée, sur les côtes de Nice.
Celte coquille, assez rare et curieuse, ne manque pas d'analogie
avec la Scalaria communis ; elle en est distincte cependant par
un caractère constant et assez remarquable, c'est la disposition
des lamelles longitudinales de la surface qui rend ses tours de
spire carénés et hérissés.
9. SCALAIRE IiAMEIiXiEUSE. Scalaria lamellosa, Lam.
(Gollect. Mass. Lam.)Peyraudeau, Cat., pi. 6, fig. 2.
Pl.IH,fig.7,7a, 7*.
Sr. lesta sobturrilâ, imperforatâ, pallidè fulvà nul rufescenlej cosùs
albis tenuibus, lamelliformibus, deuliculatb \ anfractibascoatiguis, levibus j
uhimo basi carinifero.
Coquille assez mince, un peu translucide, allongée,
lurriculée, élevée, composée de dix à douze tours étroits,
arrondis et réunis, traversés par des côtes longitudinales
lamelliformes, disposées régulièrement, le plus souvent
fort minces, se joignant par leur sommet à chacun des
tours, et descendant du sommet de la coquille à sa base.
Ces côtes sont au nombre de neuf à dix; fort tranchantes
sur les premiers tours, elles deviennent un peu plus
épiaisses sur le dernier qui est traversé vers la base par
GENRE SCALAIRE. 1 1'
une Strie assez élevée formant une carène décurrente.
L'ouverture est arrondie, à périslome épais et bordé. La
couleur de cette espèce est peu variable, ordinairement
rousse ou fauve, avec les côtes blanches. Deux bandes
distantes, d'un brun violet, se font souvent remarquer
sur chaque tour de spire.
Long. 17 lignes.
Habite la Méditerranée, les côtes de la Corse et de la Si-
cile, le grand Océan, les rochers de Ténériffe, et ceux de la
Martinique.
Cette coquille, extrêmement coirtmune dans les collections,
est bien distincte de la Scalaria communis par plus de délica-
tesse générale (ce qui la rend aussi un peu plus translucide), par
moins d'épaisseur dans les bourrelets, et surtout par l'existence
de la petite carène qui se remarque vers la base du dernier tour.
Plusieurs auteurs ont décrit celte coquille sous le nom de Sca-
laria pseudoscalaris. La fig. 7 è de noire pi. 5 représente un
individu dont les côtes sont plus nombreuses, et qui fait partie
de la collection du Muséum.
10. 8OAX1AIRE COUROXVIVÊE. Scalaria coronata, L&nr.
(CoUect. Mass. Lam.) EncycL, pi. 45 1, Cg. 5 a-b.
' . PL III, fig, 8.
Se. testa turrità, apice acutà, imperforalâ, scabriuscalâ, albidà, pdnctïs
lineolisve rufis serialim cinctâ; coslis tenuibus, lamelliformibus, fimbriato-
laceris, creberrimis, costâ transyersâ basi coronatâ.
Coquille allongée, turriculée, à spire étroite et pointue
au sommet, formée de douze à treize tours convexes,
qui sont chargées de quinze à seize lamelles longitudinales,
fimbriées, très-minces, assez régulières, se continuant
12 GSMRE SCALAIRE.
d'un tour à l'autre, et descendant ainsi du sommet à la
base de la coquille. Le dernier tour est traversé près de
sa base par une strie élevée et saillante. L'ouverture est
ronde, à bourrelet marginal peu épais. La coloration est
d'un blanc jaunâtre, avec deux ceintures brunes étroites
qui entourent chaque suture, et une série de points ou
linéoles obliques, roussâtres .
Long. i8 lignes.
Habite les côles du cap de Bonne-Espérance.
Il existe une analogie incontestable entre celte coquille et la
précédente, et on pourrait presque la prendre pour une variété
de celle-ci; elle parait en différer cependant à plusieurs égards;
ses tours de spire sont un peu plus distincts et plus convexes,
les côtes longitudinales plus minces et plus nombreuses.
11. SCAIiAIRE COMMUSIE. Scalaria commuais, LA.nr.
(GoUect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 588, fig. 5i.
PI. IV, fig. lo, 10 a, 10 b.
Se. leslâ lurrilâ, imperforalâ, albâ aut pallidè fulvâ ; costis crassias-
xiulis, levibus, subobliquis.
Coquille allongée, turriculée, non ombiliquée, com-
posée de dix à douze tours convexes, continus, lisses dans
les interstices des côtes qui sont longitudinales, obliques,
et au nombre de huit à neuf, se joignant à l'endroit de
la suture et se continuant ainsi du sommet à la base de
la coquille. L'ouverture est un peu plus longue que large,
à périslome épais, légèrement dilaté et répandu à la base.
La coloration de cette espèce est le plus ordinairement
d'un bleu uniforme j sur d'autres individus, le fond est
GENRE SCALAIRE. tS
d'une teinte cendrée, orné de bandes et de linéoles trans-
verses, interrompues, d'un rouge vineux.
Lon<T. 20 lignes.
Habite les mers de l'Europe et celles de la Caroline du Sud.
Cette coquille, très-commune dans presque toutes nos mers,
parait offrir un assez grand nombre de variétés, non-seulement
dans sa coloration, mais encore dans l'élévation proportionnelle
de la spire et celle des côtes. Quelques auteurs ont cru devoir
classer en espèces distinctes plusieurs variétés de la Scalaria
communis.
La première, que nous avons fait représenter pi. l,f]g. 2, et pi. 4,
fig. 10, est remarquable par une coloration bien plus vive, or»
née sur la convexité des tours, ainsi que sur les côtes, de linéoles
et de bandes transverses vineuses. M. Risso a fait deux espèces de
deux coquilles chez lesquelles il existait seulement une différence
d'âge, et il les a nommées Scalaria Turtoni^ Scalaria tumida. Nous
rapportons encore à cette variété l'espèce décrite et figurée par
M. Michaud dans le Bulletin d'histoire naturelle de Bordeaux,
et à laquelle il a donné le nom de Scalaria tenuicostata. L'individu
qui a servi à cet auteur était un peu plus coloré et tes côtes plus
aplaties (voir notre pi. 4, fig. 10 b) ; on la trouve dans la Médi-
terranée, sur les côtes d'Agde et de Cette. Cette même coquille a
été nommée par Bivon Scalaria planicosta. M. Say, dans son
American conchology, cah. 3, pi. 27, a établi, sous le nom de
Scalaria angulata, une autre coquille qu'il reconnaît toutefois
pour être seulement une variété de la Scalaria communis. Elle
est toute blanche, à tours de spire un peu moins développés. La
fig. 13, que nous avons donnée pi. 5, est une coquille de la
collection du Muséum; on doit sans doute la rapporter à l'espèce
que nous venons de décrire ; elle est remarquable, parce que ses
côtes sont interrompues à la suture. La coloration en est
complètement blanche.
l4 GENRE SCAIiAIRE.
12. SCAIiAIRE DE GEORG ETTE. «Sca/aria 6eor^«r^Ra, Nobis.
(Gollect. Mass.)
PI. V, fig. i5.
Se. testa elongalà, Uirriculalà, angustâ, apice aculâ, lacleâ ; anfrnclibus
convexissimis, coatiguis, levibus; costis longitudinalibus nngustis, <£qua-
libus.
Coquille allongée, turriculée, étroite et pointue au
sommet, composée de sept à huit tours de spire très-con-
vexes, continus, lisses, garnis de côtes longitudinales
élroiies, égales entre elles, au nombre de douze à quinze,
et régulièrement espacées. Ces tours sont profondément
séparés par une suture simple. L'ouverture est petite,
arrondie, à bords peu épais. La coloration est un beau
blanc lacté.
Long. I pouc.
Habite l'Océan Atlantique. . ,
Celte coquille, élégante et légère, semble présenter quelque
analogie avec la Scalaria communis ; cependant, moins épaisse
que celle-ci, elle est d'un aspect plus agréable; la disposition des
lamelles est également différente; celles de la Scalaire que nous
venons de décrire entrent plus profondément dans chaque suture
au point de jonction, tandis quedanslaiS'crt/<2r/â!co/n/wM«;.y, elles pa-
raissent se rattacher seulement au bord de chaque tour; ces la-
melles sont aussi plus nombreuses, plus rapprochées et moins
larges dans la Scalaria Georgettina.
Nous sommes heureux de dédier celle espèce à une dame
(M""' Georgetle Ducresl)qui cultive avec ardeur la science de la
conchyliologie, et dont le nom est déjà connu par d'aimables pro-
ductions en littérature aussi bien que par de nombi'eux et bril-
lants succès dans l'art musical.
GENRE SCALAIRE. l5
13. SCAI.AIRE B'BUMPBRETS. Scalaria Humphreysii, NoBis.
(CoUect. Mass.)
PI. V, fig. 16.
Se. teslâ minimà, eloagatâ, turriculatà, albidâj anfractibas coDvexiusca-
lis; coslis longitudiaalibusobliquiuscalis.
Coquille très-petite, allongée, turriculée, composée de
sept à huit tours de spire peu convexes, garnis de côtes
longitudinales un peu obliques , assez épaisses propor-
tionnellement à la petitesse de la coquille, se soudant for-
tement aux sutures. Ces côtes sont toutes blanches, lisses
aussi bien que les intervalles qui les séparent. L'ouver-
ture est petite, arrondie, à bords légèrement épais et re-
levés. Le fond de la coloration est un blanc grisâtre -,
celte dernière teinte devient plus foncée à la base.
Long. 8 lignes.
Habite l'Océan Atlantique au sud de la Caroline.
Celte espèce aurait quelque rapport avec la Scalaria communis
si elle n'était beaucoup plus petite, à côtes arrondies, moins
élevées. Nous en devons la connaissance à M. Humphrejs, de
l'Académie des sciences de Bostgn, qui a bien voulu seconder
nos recherches en mettant généreusement à noire disposition
un envoi considérable de coquilles récoltées dans la contrée qu'il
habile.
ï6 GENRE SCAXAIRE.
14. SCAX.AÏRE AUSTRALE. Scalaria australis, Lam.
(Collect. Mass. Lam.) Guérin, Magasin de zooL, i83o, pi. 4o.
PI. VI, fig. .7.
Se. testa turrilâ, gracili, apice obtusâ, albâ ; coslis flevibug, rectissimis,
infrà ultimum anfractum supra carinam impositis{ suturis \i% excavaiis.
Coquille allongée, turriculée, à spire très-pointue au
sommet, formée de neuf à dix tours assez étroits, peu
convexes, réunis par une suture peu profonde. Ces tours
sont garnis dans leur longueur de neuf côtes longitudi-
nales, lisses, obtuses, perpendiculaires. Les côtes du der-
nier tour sont circonscrites près de leur extrémité infé-
rieure par une carène décurrente, épaisse, qui laisse un
espace lisse entre elle et la base de la coquille; celle-ci
n'est pas ombiliquée. L'ouverture est médiocre, arrondie,
à péristome peu épais. Cette coquille est toute blanche.
Long. I pouc.
Habite les mers de la Nouvelle-Hollande.
C'est avec la Scalaria lamellosa que cette coquille parait avoir le
plus de rapports ; mais la suture en est moins profonde, les côtes
plus arrondies, moins élevées : chez certains individus, ces côtes
disparaissent et ne laissent que de légères impressions de leur
existence. M. Quoy, dans le Voyage de l'Astrolabe, pi. 55, fig. 27,
28, a établi, sous le nom de Turitella cerithium, un individu de la
Scalaria australis, mais en mauvais état de conservation.
GENRE SCALAIRE. I7
15. SOA AIRE CXLÉSSTEXiÊi:. Scaïaria crenulata, NoBis.
(CoUect. Mass.) List., pi. 588, fig. 58.
PI. VI, fig. 20.
Se. testa elongatâ, turriculatâ, albidâ; aafraclibus couvcxLs contabulalis,
subcanaliculalis, 5npernè crenulatis; ultimo basi carinato.
Coquille allongée, turriculée, composée de neuf tours
convexes, étages, séparés par une rampe étroite, placée à
leur sommet, immédiatement au-dessous de la suture.
Sur le bord saillant, on voit un grand nombre de petites
crénelures plus ou moins rapprochées, qui tantôt sont
courtes, tantôt se continuent par la base en une petite
côte longitudinale, laquelle s'étend rarement d'une su-
ture à l'autre. Quelquefois ces côtes disparaissent tout à
fait sur le dernier tour; la base de celui-ci est circonscrite
par une carène assez fortement prononcée. L'ouverture
est obronde, un peu oblique, anguleuse à la partie infé-
rieure, à péristome épais et bordé. La coloration est un
blanc grisâtre.
Long. I pouc.
Habite la Méditerranée, les côtes de la Sicile.
On réconnaît cette espèce à la disposition de ses tours de spire
qui sont carénés et couronnés d'une série de tubercules réguliers
ayant l'apparence denliculée. Elle a été souvent confondue dans
les collections avec la Scaïaria australis, et figurée par Wood dans
son Catalogue, pi. 31, fig. 95, sous le nom de Turbo crcnatus.
|8 GENRE SCALAIRE.
16. SCAI<AXR£ A COTES PX<ATES. Scalaria planicotta, NoBit.
(Gollect. du Mus.)
PI, VII, %. ai.
Se. lesta elongalà, turriculalâ, rubescente aut griseâ, apice aculâ; anfrac-
tibus convcxiusculis , cootinuis, costis longiludinalibus planulatis, distanti-
bus j inlerstitiis transversim slriati». '-^
Coquille allongée, turriculée, non ombiliquée, très-
pointue au sommet, formée de dix à douze tours de spire
peu convexes, continus, pourvus de treize à quatorze
côtes longitudinales assez épaisses, généralement aplaties
et distantes, dont plusieurs se transforment quelquefois
en varices. Ces côtes se joignent superficiellement à la
suture qui est profonde, et forment comme des bandes
onduleuses qui couvrent toute la coquille j des stries
transverses, régulièrement espacées, égales entre elles,
beaucoup moins saillantes que les côtes, se remarquent
dans les interstices de celles-ci. L'ouverture est sub-
arrondie, à bords épais, légèrement réfléchis. La coloration
est un joli fond roussâtre ou gris clair, sur lequel tran-
chent les côtes qui sont toutes blanches.
Long. 22 lig.
Habite . ■'/•
Cette jolie coquille, qui fait partie de la collection du Muséum,
est remarquable par la disposition de ses côtes, plus aplaties et
plus^nombrèuses que dans la Scalaria communis. Elle diffère
aussi de cette dernièrepar les sillons transverses et réguliers que
nous avons décrits.
GENRE SCALAIRE. X^
17. SCALAIRE MONOCTOIiE. Scalaria monocjrcla, Lam.
(Collect. Lam. el Mass.)
Pl.III.fig.g.
Se. testa subtnrritâ, impcrforatâ, sqnalidft albida; costislatnelliformibas,
inaequalibus, coDfcrlissimis, ventricosis ^ saturis excavatis.
Coquille assez petite, conique, lurriculée, pointue au
sommet, formée de sept tours médiocrement convexes,
profondément séparés par une suture simple et linéaire.
Ces tours sont pourvus de dix à onze côtes longitudi-
nales saillantes et lisses, ainsi que les intervalles qui
les séparent; deux ou trois des côtes du dernier sont
épaisses et larges ; vers la base de ce même tour se voit
une strie élevée et transversale. L'ouverture est arrondie,
à péristome épais et relevé. Cette espèce est d'un blanc
argileux.
Lon^. 9 lig. <
Habite ,
Cette coquille a quelque analogie avec la Scalaria lamellosa^
mais elle est peu allongée et a les côtes moins saillantes. Elle
possède cependant aussi ime strie transverse à la base du der-
nier tour.
20 GENRE SCiLAIRE.
18. SCAXiAXRE CROISÉE. Scalaria striaia, NoBis.
(Collect. duMus.jCHEMN., pi. i53, 6g. i36-i37?
PI. V, fig. 14.
Se. parvà, lurriculalà, elongatâ, apice acutâ, lacteâ; anfraclibus convexis-
simis, transversîm tenuisslmè strialisj longimdiualiter costalis; suturis ex-
cavatis ; varicibus sparsis j aperturâ ovatâ, oblongâ.
Coquille assez petite, lurriculée, étroite et pointue,
composée de huit tours très-convexes, profondément sé-
parés par une suture linéaire simple et ornés de nom-
breuses stries transverses si fines, qu'on ne les dislingue
bien qu'avec la loupe. Ces stries sont interrompues par
des varices éparses peu épaisses, et elles sont traversées
par de fines côtes longitudinales régulièrement espacées,
ce qui forme sur la surface des tours un treillis régulier
et d'une délicatesse extrême. L'ouverture est ovale,
oblongue, à péristome légèrement bordé, comme tronqué
du côté gauche. A la base du dernier tour se trouve une
petite fente ombilicale. La coloration est un beau blanc
lacté.
Long.
Habite
Celte jolie coquille, fort rare, se fait remarquer par le treillis
très-élégant et très-fin qui couvre toute sa surface. M.Wood l'a
fait figurer dans son Catalogue sous le nom de Turbo Martinisj
pi. suppl. b, fig. 20.
GENRE SCÀLÂIEE. 21
19. SCAIiAIRE TREZXiLISSÉE. Scalarîa decussata. Lam.
(Gollect. du Mus.) Wood, Gat. suppl., pi. 6, fig. 2.
PI. VII, fig. 33.
Se. testa lurrilà, elongatâ, imperforatâ, transversim slriatà, coslis lou-
guudinalibus,miniinis, creberrimi^ decussata j ullimo anfractu basi angulato.
Coquille allongée, turriculée, très-poinlue au sommet,
formée de neuf à dix tours de spire, espacés régulière-
ment, arrondis, continus, tout couverts de fines côtes
longitudinales et de stries transverses régulières qui for-
ment comme un mince réseau à mailles carrées dont
toute la surface de la coquille est enveloppée ; ces lames,
peu élevées, sont également espacées entre elles, déliées
et relevées en denticules écailleuses sur les derniers tours
de spire ; ceux-ci , comme les premiers, sont convexes ,
profondément séparés par une suture simple. L'ouver-
ture est arrondie, à bords peu épais. La base du dernier
tour ne présente aucune trace d'ombilic, mais elle est
circonscrite par une strie élevée.
Long. 18 lig.
Habite
Celte coquille, très-élégante, fait partie de la collection du Mu-
séum; elle est distinguée par la disposition et l'entre- croisement
de stries et des côtes de sa surface, ce qui la rend comme gaufrée.
Lamarck ne la connaissait qu'à l'élat fossile.
22 GENRE SCALAIRE.
20. SCALAIRE VARIÇUEUSE. Scalaria varicosa, Lasi.
(Gollect. Mass. Lam.) Encycl., pi. 45 1, fig. 4-
Pl.VII, fig. aa.
Se. testa turrltâ, apicè imperforatâ, albâ \ coslis tenuisslmis, incutnbenli-
bns, crenato-fimbrialisj creberrimis varicibus, crassinsculis, alternis, sparsis.
Coquille fort allongée, turriculée, étroite, très-pointue
au sommet^ formée de neuf à dix tours granuleux, con-
caves, assez étroits et séparés par une suture profonde ;
ces tours sont chargés d'un grand nombre de fines la-
melles longitudinales qui sont traversées par des striés fort
petites aussi bien que les intervalles qui les séparent; sur
ces lamelles se relèvent un grand nombre de petites écailles
remarquables par leur finesse et leur élégance; celles qui
entourent la suture sont plus aiguës; plusieurs varices,
représentant les anciens bords de l'ouverture, se voient
sur quelques-uns des tours. L'ouverture est médiocre,
tout à fait arrondie, garnie en dehors d'un bourrelet
épais. A la base du dernier tour se distingue une carène
peu saillante, formée d'une série de petites écailles ser-
rées et imbriquées. La coloration générale est blanche.
Long. 2 pouc.
Habite
Cette espèce, assez rare, est d'un aspect agréable par les dessins
irréguliers que forment sur sa surface les aspérités qui la cou^
vrent. Chez certains individus, les lamelles écailleuses disparais-
sent sur la convexité des tours, mais elles persistent toujours près
de la suture.
SCALAIRE (^Soalaria
1. Scnl; précieuse . ','\<t/ /Tfào^a J 2 . Seal: coruimine var . /,/«//
c.»r J 5. Bailtiere et fils, Pans.
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OFTHE
UNIVERSITY OF ILUKOIS
SfAl.AIUE fSoalaria)
PI. a
3. Seal: de l'alla». /,r,a/.J'a//a.',iJ.
à.Scnl. linéolée . /Jca/. /l'nmfa J.
4SeilJ: fines COXf^^. f,lc<i/: coj-tiUa/al.
(> . Seal. c6tes-l\ires . {.ira/, rarico.'ta I.
Publié par J. B, BeJnière et fils, Paris
THE LIBRARY
OFTHE
UKIVERSITY ÛF ILUKOIS
SCU.AIKF. (S.alarlal
n.3.
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7. Sc€j:lalUellcUSC . /,/;■«/ ùimr/lo.ra/.
8. Soal: couronnée . f.l'oai. coranata I.
T.a.et /.b.Vai-^T' de la même . fùf. tntr '"f'-'l .
<). Seal: monocycle . Afcal monoa/c/a 1 .
Publié pcLT J.B,,BailUère et file, Pans.
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UKIYERSITY OF iLUtSOIS
SCALAIRE /Soala.
FI 4.
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10. Seal: commune . ùi'ca/.
Ji. Seal: aiguillounée . AW muncataj
PuMi- Pi' J.B. BaillitTe et ùls, Pins
10. a. et iO:l).\ar'1* de la même, ^ui oar'"/''-''! .
J3. Seal: ei'épiu' . fj'm/.- cru-pa I .
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UMIVERSIiy ÛF ILUKOIS
SrALAIKE Soalari.1
P1.5.
lô.Scal: conijuune var . "
i5.Sciil: de Gcoro;ellc .
Wtœmmimu- octr'"''! l^Scal: Ol'oisée . ûlca/ ■ J'tria/u ) '.
'Vn/ OeorçeilÙM I . iG.Scal: d IluJUoiireV.S . /',r,',i/. Jfuniphny.rii).
Publié par J, B, Bailli ère et fils, Paris,
THE LI8RARY
ÛF [HE
UHiyEBSlïï ûF ilUSSOIS
SCAI.AIBK (Soalaria!
Pl.tJ.
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1". Seal: australe . '.Ica/.aiùr/rrt&r).
a<).Seal: inio;iioiie . /.il-a/ /mlr/wlla i .
■20
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iS.Scal: crénelée. f.i'm/.- r,;-niifatai.
20. Sca]: linéoléc \ nr*'!*' Wra/ /infata vai-^'^l
Pu'blié par J. B, Bailliére et fils, Pai-is.
THE UBRARY
OFTHE
UhiVi:P.SlTY ÛF ilUfiÛlS
SCALAIRE TScalaria
Pl.^
ai . Seal: à côtes plates . 'Sca/ planicoj-ta I 32 . Seal: variqueuse . fJcal. varù-t>j-aj.
23. Seal: treilHssée . /'Seal- Jectunrata).
Publié pax J, B. Baillière et fils, Paris.
THE LIBRARY
OFTHE
UHlYEBStTY DF lLL!r:2!S
GENRE CADRAN
(SOLARIUM, Lam.) *
Coquille orbiculaire, en cône déprimé, à ombilic ou-
yert, crénelé ou denté sur le bord interne des tours de
spire; ouverture presque quadrangulaire. Opercule corné,
conique, à lame spirale continue, enroulée sur un axe
saillant à la base.
Testa orbicalaris, conico-depressa,- iitabiliçala, umbilico |)alulo, ad
margines internas anfraclu crenulafo'v«l' denfeto ; aperlura subquadran-
gularis. Operculum corneum, spiralil'er^èorffortum, couicnm.
Animal conique, allongé, fortement enroulé, à manteau
simple. Le pied est large, évasé en avant, avec un sillon
marginal très-prononcé ; il est mince sur les côtés. La tête
est large, munie de deux tentacules larges et courts, por-
tant les yeux sur un léger renflement vers la partie externe
de leur base. La bouche est pourvue d'un assez long ru-
ban lingual en spirale. La cavité branchiale renferme
vine seule brianchie située dans le sens de la longueur.
Linné et tous les conchyliologisles qui avaient écrit avant
lui confondirent parmi les Troques le petit nombre de coquilles
appartenant au genre que nous décrivons. Lamarck les sépara,
et ce fut lui qui, dans ses premiers ouvrages sur la zoologie, leur
donna le nom de Cadrans, reconnaissant dans ces espèces des
caractères bien suffisants pour les distinguer des Troques d'une
a GENRE CADRAN.
manière naturelle. Son opinion fut adoptée par les autres zoolo-
gistes et maintenue dans les rapports que nous venons d'indi-
quer, sans être appuyée néanmoins sur la connaissance des ani-
maux ; on raisonnait d'après l'analogie supposée de l'animal des
Cadrans avec celui de certains Troques : cette supposition était
juste.
MM. Quoy et Gaimard, en rapportant de leur voyage de cir-
cumnavigation des animaux du Solarium perspectivum et du So-
larium variegatum, prouvèrent la vérité de ce qui avait d'abord
été avancé sur ce sujet sans preuves palpables.
Quelques auteurs ont pensé cependant que les cadrans ne de-
vaient former qu'un sous-genre de celui des troques. M. Cuvier
les a envisagés de cette manière dans son Règne animal^ et les a
placés parmi sa famille des Pectinibraoches. A la vérité, les rap-
ports qu'offrent entre eux ces deux genres sont très-remarqua-
bles, surtout si l'on compare les Cadrans avec ceux des Troques
dont la base se termine par \m bord orbiculaire el un ombilic
profond; ces coquilles ont également de la conformité avec quel-
ques espèces de Cyclostomes; mais comme celles-ci sont des co-
quilles terrestres et font partie de la famille des Colimacées de
Lamarck, une ligne de démarcation bien positive s'établit entre
elles et les Cadrans.
Quels que soient ces divers rapports, le genre Cadran se dis-
tinguera toujours facilement des autres genres par la forme dis-
coïde des coquilles qui le composent, lesquelles sont à cône sur-
baissé, déprimé, aplati à la base; à ombilic ouvert plus ou moins
crénelé, et remontant jusqu'au sommet de la coquille; l'opercule
que porte le pied de l'animal, et qui est formé d'une lame spirale
cornée, est encore une distinction bien remarquable.
Les Cadrans sont en général de jolies coquilles marines légère-
ment épidermées; on n'en connaît encore qu'un petit nombre
d'espèces vivantes qui paraissent appartenir aux mers chaudes et
tempérées.
GENRE CADRAN. 0
1. CADRAN ST&XÉ. Solarium perspectivum, Lam.
(Gollect. Mass. Lam.) List., Conck., t. 606, 6g. 24.
PI. I, fig. I.
S. leslâ orbiculato-conoideâ, longiludinaliter strialà ; albido-fulvâ j cin-
l^ulis albu et fusco aut castaneo articulatis prope suturas ; crenulis umbilici
parvulis -, operculo corneo.
Coquille orbiculaire, conique, surbaissée en dessus,
tout à fait plane en dessous ; formée de sept à huit tours
de spire peu élevés, à peine convexes, striés longitudi-
nalement ; celles des tours supérieurs sont plus profondes
et granuleuses ; e les disparaissent quelquefois sur les tours
inférieurs qui sont traversés comme les premiers par deux
à quatre sillons transverses plus ou moins creusés et dis-
tants. La suture est simple, peu profonde, bordée d'une
bande blanche, qui, sur certains individus, est alternée de
taches brunes, larges et régulières; sous cette bande s'en
trouve une autre brune ou fauve, non interrompue, mais
subarticulée par des taches blanches et étroites; une
large ceinture d'un fauve clair ou d'un joli gris plus ou
moins foncé occupe le milieu de chaque tour; l'angle du
dernier est formé par une carène obtuse qui est accompa-
gnée en dessus d'une autre carène semblable dont elle se
trouve séparée par un sillon étroit ; ces deux carènes
sont blanches à la partie inférieure et fauves à la partie
supérieure. Le dernier tour est lisse en dessous, et offre au
centre un grand ombilic infdndibuliforme, où l'angle de
chaque tour est marqué par un bord saillant en dedans
et fortement crénelé ; ce bord est séparé de la surface du
dernier par un sillon tors et un cordon granuleux qui se
prolonge dans l'intérieur de l'ombilic. L'ouverture est
perpendiculaire à la base, et presque quadrangulaire ;
4 GENRE CADRAN.
l'angle interne offre une petite gouttière sur le bord cté-
neléderorabilic.
Larg. 2 pouc. 1/2. Haut, i pouc. 1/2.
Habite la merdes Indes, les côtes deMadagascar, celles dé
k Chine, les côtes d'Amboine et de Manille.
Cette coquille, bien connue, et souvent remarquable par sa
grandeur, présente quelques variétés dans sa coloration; certains
individus sont dignes d'attention par la bande supérieure des
tours qui paraît s'enrouler sans interruption sur chacun d'eux
jusqu'au dernier. Une autre variété n'a pas la bande blanche le
long de la suture, mais une zone plus large de taches brunes
alternées par d'autres taches blanches; toutes ces taches sont
étendues et peu nombreuses ; la zone est légèrement indiquée.
L'animal est jaunâtre, marqué de stries noires sur le dos; les
tentacules sont ornés de deux bandes longitudinales également
noires. L'opercule est ovalaire, membraneux, paucispiré à l'une
de ses extrémités, et offrant un petit tubercule au point d'inser-
tion sur l'extrémité du pied.
2. CADRAN GRAZiUIiÉ. Solarium granulatum, LàM.
(Gollect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 67, fig. 27.
PI. II, fig. a.
s. testa orbiculalo-conoideâ, albido-fulvâ, prope suturas rufo-maculalâ ;
cingulis pluribus granosis ; umbilico coarctato, dentibus crassis inuricato.
Coquille orbiculaire, conique, à spire courte, surbaissée,
formée de sept à huit tours étroite, traversés par des sil-
lons plus ou moins profonds, distants, au nombre de
cinq à six, et séparant autant de zones transverses, gra-
nuleuses; la première, qui est la plus large, borde la
suture ; elle est ornée, de même que la carène qui cir-
conscrit le milieu du dernier tour, d'une série assez régu-^
GENRE CADRAN. 3
Hère de taches brunes ; d'autres petites taches de même
couleur sont irréguHèrement répandues sur toute la surface
extérieure de la coquille dont le fond de coloration est un
fauve blanchâtre. La base est aplatie et sillonnée, on y
voit des stries longitudinales qui disparaissent selon les
individus et deux ou trois sillons transverses chargés de
petits tubercules. Le premier de ces sillons est situé vers
la carène, les autres entourent l'ombilic; celui-ci est très-
profond, un peu rétréci par des cannelures fortement
prononcées.
Larg. I pouc. 1/2. Haut, i pouc.
Habite la mer des Indes.
Celte coquille pourrait bien n'être regardée que comme une
variété de la précédente, car elle offre peu de différence avec
celle-ci; les granulations des tours de spire y sont plus nom-
breuses, les sillons transverses plus visibles, quelquefois aussi en
plus grande quantité. L'ombilic y est un peu plus resserré et
garni de dentelures plus épaisses; mais toutes ces distinctions
sont assez peu importantes.
3. CABRAN GXiABRE. Solarium levigatum.
(Gollect. Mass. Lam.) Encycl.^ pi. 446, fig. 3 a-b.
PI. II, fig. 3.
S. testa conoideâ, leviusculà, albidà^ cinf;ulis plurlbus luteo vel rufo-
maculalis; umbilico coarclalo, tlenlibus crassiusculis obvallato.
Coquille conoïde, orbiculaire, aplatie et même concave
en dessous ; spire un peu plus élevée que dans la précé-
dente, obtuse, composée de sept tours légèrement con-
vexes, à suture simple et linéaire. La surface supérieure
des tours est sillonnée transversalement; ceux du sommet
O GSNRE CA^DRAN.
(le la coquille sont garnis de fines granulations ; la cir-
conférence du dernier est formée de deux ceintures
étroites, séparées par un sillon transverse ; ce tour est
percé, à la base et au centre, par un ombilic profond, et
bordé d'un sillon crénelé. L'ouverture est subquadrangu-
laire. La coloration de cette coquille est peu variable;
elle consiste en taches assez régulières plus ou moins
grandes, d'un beau brun rouge, parsemées en séries
iransverses sur un joli fond grisâtre; les plus grandes
bordent la suture; on en voit également sur la carène du
dernier tour dont le dessous a la même disposition de ta-
ches, mais plus petites et plus rapprochées.
Larg. I pouc. 1/2. Haut, i pouc. 3 lig.
Habite la mer des Indes.
Cette espèce est aussi très-voisine des deux précédentes ; mais
elle en diffère par les tours de spire, qui y sont plus élevés, et par
le manque presque général de granulations. Son ombilic est
moins dilaté et légèrement crénelé : de nouvelles observations
tendront sans doute à la réunir aux deux autres que nous venons
de décrire.
4. CADRAN A CEIXVTURi:. Solarium cingulitm, Nobis.
(GoUect. Mass. Lam.) Chemn., pi. 173, fig. 1704-1705.)
Pi. m, fig. 6 et 6 a.
.S. teslâ orbiculalo-subconicâ, apicè acutâ, levigatà, albà, fasciâ fulvo
radiatâ cinclâ; aofracla ullimo ad média m carinato ; umbilico minimo,
crenulato.
Coquille orbiculaire, à cône surbaissé, peu élevée, for-
mée de six tours aplatis, à suture simple et superficielle,
bordée en dessus par deux stries décurrentes peu pro-
GENRE CADRAN. 7
fondes; la circonférence du dernier tour est formée par
une carène aiguë qui est garnie de chaque côté de deux
sillons étroits. La base de la coquille est légèrement con-
vexe, et percée au centre d'un ombilic assez étroit dont
la circonférence est bordée d'une rangée de petites créné-
lures; ce bourrelet est blanc, et limité au dehors par un
autre beaucoup plus petit sur lequel on voit de fines li-
néoles roussâtres. La coloration de cette coquille paraît
assez variable ; elle est ordinairement d'uii blanc mat,
avec une ceinture d'un beau marron qui borde la suture
et d'où partent des rayons divergents de même couleur,
descendant jusqu'au milieu du dernier tour. Le dessous
de celui-ci est d'une teinte uniforme couleur de chair et
brillante.
Larg. 1 1 lig. Haut. 6 lig.
Habite la mer des Indes.
Cette coquille est bien remarquable par la disposition et le
rayonnement des nuances de sa coloration ; ce qui nous a engagé
à l'envisager comme une espèce distincte de la suivante, avec la-
quelle elle a cependant beaucoup d'analogie. La figure 6 a de no-
tre pi. 3 représente la variété d'un individu dont la ceinture ne
diverge pas.
5. CADRAN TACHETÉ. Solarium hybridum, LiiSi.
(Coll. Mass. Lam.)Chemn., Conch., 5, t. 173, fig. 1702-1703.
PL III, fig. 5 et 5 « var.
S. lef.tâ orbiculalàj abbrevialo-conoideâ, levigalà, albâ, luteo-rufescente,
maculalâ, sublùs fascialà ; umbilico angusto, crenalo.
Coquille orbiculaire, conoïde, à spire courte, composée
de six tours distincts, lisses, étroits, peu convexes, à su-
O GENBE CADRAN.
ture simple et linéaire; immédiatement au-dessus de celte
suture se voient deux petites cordelettes décurrentes, très-
rapprochées, qui se continuent et sont au nombre de trois
sur la carène arrondie que forme le milieu du dernier
tour ; celui-ci est convexe en dessous et offre au centre
un ombilic infundibuliforme, étroit, bordé par un double
rang de crénelures, dont le plus interne et le plus large
est constamment blanc. L'ouverture est presque ronde,
les bords sont minces et tranchants. La coloration de cette
espèce est ordinairement un fond d'un beau blanc, mar-
bré de taches fauves flammulées, longitudinales ; en des-
sous, il existe quelquefois des fascies transverses de même
couleur.
Larg. 9 hg. Haut. 6 Hg.
Habite l'Océanie,les mers de la Nouvelle-Hollande et celles
des îles Philippines.
Cette espèce offre des différences bien sensibles dans sa colo-
ration, selon le développement des individus, ce qui a entraîné
plusieurs savants dans des erreurs de descriptions produites aussi
par le plus ou moins de fraîcheur des divers types qu'ils avaient
sous les yeux. Nous avons fait représenter une principale va-
riété d'un fauve uniforme sur toute la surface, avec quelques
petites taches blanches sur les cordelettes qui bordent la suture
et sur la carène du dernier tour. En comparant toute la série
des divers développements, nous arrivons sans interruption à
une petite coquille nommée par Lamarck Solarium luteum, qui
se trouve dans la Méditerranée et la Nouvelle-Hollande, et qui,
sans aucun doute, ne devra être envisagée, par la suite, que
comme upe variété du Solarium hybridum.
GENRE CADRAN. 9
^. CABRAIV JAUKATRi:. Solarium luteum. Là».
(Collect. Mass. Lam.)
PI. IV, fig. gel 9 a var. i ' '
S. testa pîirvulà, orbicnlalo-conoideâ, glabrâ, ad ppriphaeriam bisulcatâ,
Inlrâi sulcis sulurusquc rubro punotalis ^ umbilico anguslo, crenis ajbis
<incto.
Coquille petite, lisse, conique, formée de six tours à
peine convexes et étroits, qui seraient complètement unis
s'il ne s'élevait à leur surface deux ou trois cordelettes
étroites, fort régulières, transverses, de couleur blanche,
alternée de points rougeâtres assez rapprochés ; deux de
«es côtes sont placées à la circonférence du dernier tour,
cl la troisième borde la suture jusqu'au sommet ; ce tour
est légèrement convexe en dessous, percé au centre d'un
trou ombilical étroit, canaliculé rt bordé par un seul
rang de crénelures blanches. L'ouverture est arrondie;
les bords en sont minces ; la surface extérieure est de
couleur jaune, quelquefois d'un rouge brun.
Larg. 5 lig. Haut. 5 lig.
Habite les mers de la Nouvelle-Hollande; la variété se
trouve clans la Méditerranée, sur les côtes de Sicile, à Mes-
sine.
L'examen allentif de celte jolie petite coquille ne nous laisse
aucun doute sur sa complète analogie avec la précédente. Elle
n'en est qu'une variété; les jeunes individus qu'on trouve dans
la Méditerranée, et que M. Philippi a fait figurer dans son ouvrage
Enumeratio molluscorum Siciliœ, pi. 10, fig. 27, font le passage
immédiat de ces deux espèces.
lO GENRE CADRAN.
7. CADRAN BIGARRÉ. Solarium variegatum, Lam.
(GoUect. MASS,LAM.)CHBMif.,Gonch.,5, 1. 173, fig. 1708-1709.
PI. IV, Çg. 7 et 7 a var.
S. testa orbicalato-convexâ, transversîm salcalâ, longitudinaliter striatà.
aibo et spadiceo articulallm variegatâ; umbilico mcdiocri, crenulalo, lineà
albà circamdato.
Coquille orbiculaire, trochiforme, à spire courte et
conique composée de six tours, le plus souvent convexes,
sillonnés transversalement et couverts de très-fines stries
longitudinales qui, par leur entre-croisement avec les
sillons, divisent toute la surface de la coquille en petites
granulations ; la base du dernier tour est un peu convexe,
le centre est percé par un ombilic profond, mais peu
évasé, creusé latéralement par une double gouttière ; cet
ombilic est limité au dehors par un ou deux sillons
blancs, crénelés, qui se prolongent jusque dans le fond
de la cavité. L'ouverture est subarrondie, un peu plus
large que haute, à bords sillonnés. La surface extérieure
est ordinairement peinte, sur les sillons, de taches nom-
breuses articulées d'une manière régulière, alternative-
ment brunes et blanches .
Larg. g Hg. Haut. 7 lig.
Habite les mers australe.*', les côtes de la Nouvelle-Hol-
lande et celles de l'île Manille; la mer du Sud à la Nouvelle-
Irlande.
Cette jolie petite espèce, assez commune dans les collections,
est bien distincte des aulres par sa bigarrure. Elle est assez va-
riable de coloration ; sur le plus grand nombre d'individus, la
suture est bordée de blanc ; chez d'autres, la base du dernier
tour est complètement brune; une variété très-remarquable a
GENRE CADRAN, II
les tours supérieurs très-surbaissés, d'un fauve clair et uni-
forme; la suture seulement est marquée de petites taches blaa-
châlres. Je crois devoir réunir comme variétés au Solarium va-
riegatum deux espèces décrites par Menke dans son Synopsis \ i
methodica molluscorum, sous les noms de Solarium cyclbstomum f
et de Solarium JEthiops, de même que celle de M. Deshayes indi-
quée dans V Encyclopédie méthodique sous celui de Solarium teS'
sellatum.
L'animal est brun, piqueté de noir dans toutes ses parties. L'o-
percule est un long cône membraneux ayant ses lamelles en spi-
rale. Sur loute sa largeur, les espaces que ces lamelles laissent
entre elles semblent cordonués.
8. CADRAN TREZKLISSÉ. Solarium straminewn, I.am.
. (Gollect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 635, fig. 23.
PI. III, fig. 4-
S. testa orbiculato-coavexâ, transversim sulcatâ, iongiladiaaliler striatâ,
luteo-fulvâ, immaculalâ; umbilico patulo, leviter creaulaio.
Coquille irochiforme, conique, à spire courte, obtuse
au sommet, composée de cinq tours un peu renflés dans
le milieu, à suture légèrement enfoncée, et dont la surface
offre des sillons transverses en grand nombre, tailladés
par des stries longitudinales extrêmement fines et rap-
prochées; l'entre-croisement de ces sillons et de ces stries
donne à i'extérieurde cette coquille l'apparence d'une peau
de chagrin. La carène du dernier tour est circonscrite par
trois sillons un peu plus élevés que les autres ; la base
de ce tour est à peine convexe, présentant un ombilic
profond, délicatement crénelé sur le bord, et pourvu de
deux sillons qui s'enfoncent en spirale dans rinléricur.
L'ouverture est arrondie ; les bords en sont minces et
tranchants. La coloration de cette coquille est d'un fauve
clair; quelques linéoles blanchâtres se font remarquer
sur certains individus.
la GENRE C4DRAN.
Larg. I pouc. 3 lig. Haut, i pouc.
Habite les côtes de Tranquebar et celles de la Martinique j
la Méditerranée, les côtes de Palerme.
Celte espèce parait assez rare; elle est surtout remarquable par
sa couleur uniforme et par sa suture canaliculëe.
Je rapporte à ce Solarium la coquille décrite par M. Deshayes
sous le nom de Solarium d'Herbert {Encyclop. méth.), qui me
semble ne différer en rien de celle dont il est ici question.
9. OABRAN DE CBEMNITZ. Solarium Chemniizii, Nobis.
(Coll. Mass. et Mus.) CHEMN.,Conch., pi. lyS, fig. 1706-1707.
PI. IV, fig. 8.
S. lesta orbicularià,!' supernè plaiiulalâ, anfractibus fulvà, transversim
sulcatâ, longitudinaliler tenuissimc slrialà, subrugosâ j umbilico magao,
canaliculato; aperlurâ rotundatâ. ,
Coquille arrondie , orbiculaire , presque plane en
dessus, finement granulée, composée de cinq tours de
spire, séparés par une suture subcanaliculée. Toute la
surface de cette espèce est d\ine couleur uniforme d'un
fauve clair, couverte de légers sillons transverses, qui sont
coupés régulièrement par un très-grand nombre de stries
longitudinales fines et serrées. Le dernier tour est arrondi
à la base par un ombilic fort évasé, canaliculé, chargé,
comme tout le reste, de très-petites granulations. L'ouver-
ture est arrondie, les bords en sont minces et tranchants.
Larg. 7 lig. Haut. 3 lig.
Habite la merdes Indes, l'île Bourbon et la merde la Chine.
Cette espèce est parfaitement distincte par ses fines granula-
tions, surtout chez les jeunes individus; elle a l'aspect d'un
Cyclostome de forme aplatie.
••#
CADRAN ('Solarium)
PI.
1. Cadran Strie, f Solarium perspectivuni }
PuWié par J.B.Baillièi-e et fils, Paris ,
THE LIBRARY
OFÎHE
CADRAN (Solarium)
PI. a
Cad . OTamilé l Sol. ^raniifaltini I
7i . Cad . ç^alsre . /'Sol. /œviça/u/ti )
hibliè par J, B. Baillière rt fils, Paris.
THE U8RARY
OF THE
CADllAN (Solarium)
^BP
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4- Cad. tTeilhsse /^Sol.elnttninfu/n } 6 . Cafl . t iXolieU' fSot. /[vfo'iiliuti i
.) a Le même variélé / tJ . oariftas i 6 .Cad . a ceinUire (Sot. ciiii/fi/um i
6 a .Le même vaj'iélé ^id: t>ariêfa^ I
Piibliè par J, li, Bailliéi-e et fils, Paans.
THE LIBRARY
OFTHE
l!îf!VERSiTV CF ILUSSÎS
C ADll AN ( Solarium )
PI. 4.
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7
7. Cad tierarrë fSol vane^atian) 7 a. Le même varirté /ui. z>ar,W^I
^WA^cQhemmVz /So/(A^m,u/x,n 8. Cad . jaimitre . /.&/ /«^.//../
9 a 1.0 mêinc vanélé /«/ i>arieta^ i
Publié par J . B . B aillièr e et fils, Paris,
THELIBRWY
OFTHE
GENRE ROULETTE.
(ROTELLA, Lam.)
Coquille orbiculaire, luisante, sans épiderme, à spire
très-basse, subconoïde, à face inférieure convexe et cal-
leuse. Ouverture demi-ronde. Opercule corné, multispire,
fort mince, tout à fait orbiculaire.
Testa orbicalaris, nitida, decer^icata,- spira brevûslma, subconoîdea, in-
fernâ facie convexâ callosâ. Aperlura-semiiroLunda. Operculum tenue, cor-
ueum, orbiculare.
Animal très-spiral. Tête pourvue en avant de deux
doubles lèvres, petites, formant un voile au-dessus de la
bouche. Tentacules longs, grêles, coniques, avec deux
pédoncules de même longueur, situés près de la base
externe des tentacules, et portant les yeux à leur sommet.
Pied ovalaire, allongé, se pliant dans le sens de la lon-
gueur pour rentrer dans la coquille, ayant à la partie
postérieure un opercule corné; ce pied est marginé en
avant, garni dans sa longueur et de chaque côté de trois
membranes dont les deux inférieures sont légèrement
frangées ; la supérieure, très-découpée, présente quatre
longs filaments déliés. La cavité respiratrice est très-
ouverte, ne renfermant qu'une seule branchie longue et
étroite, dont les lamelles sont rigides, libres dans toute
leur longueur. L'anus et l'utérus sont placés au bord
2 GEÏ7RE ROULETTE.
droit; sous le tentacule de ce côté, est une auricule assez
grande, creusée en gouttière, et qui sert sans doute, pense
M. Quoj, à diriger la sortie des œufs.
Lamarck, dans le tome 7* des Animaux sans vertèbres, a séparé
avec raison des Troques les coquilles qu'il a classées comme genre
particulier sous le nom de Roulettes, en prenant pour type le
Trochus vestiarius àQ Linné, caria face inférieure de ces coquilles
est éminemment calleuse. Les différences notables qui existent
entre les animaux des deux genres rendaient indispensable
la séparation qui en a été faite. Cependant plusieurs auteurs
rejetèrent cette distinction : les uns continuèrent à joindre aux
Troques les espèces qu'il renferme; d'autres en firent un petit
sous-genre. Mais ces coquilles ont un aspect tellement particulier,
que nous n'admettons pas le moindre doute sur l'exactitude de
la classification de Lamarck, et nous pensons que le genre qu'il
a établi restera au nombre de ceux qui doivent figurer dans la
liste générique. C'est entre les Cadrans et les Troques que La-
marck l'a placé, et il a en effet avec ceux-ci beaucoup de rappro-
chement, quant à la forme.
Les différentes espèces de ce genre offrent toutes beaucoup
d'analogie entre elles dans l'aspect général, et néanmoins elles
sont constamment distinctes par diverses particularités relatives
à leurs sutures ou à la forme de la surface. Elles sont en petit
nombre, très-agréables par la variété de leur coloration et par
le joli ton rosé qui en fait la teinte principale. C'est dans les mers
des pays chauds qu'on rencontre ces espèces.
Nous y réunissons, comme simples variétés, deux coqailles que
Lamarck avait établies comme espèces. L'une est la Rotella rosea^
qui n'est qu'une lineolata; et l'autre la Rotella javanica, qui n'est
aussi qu'une variété de la monilifera du même auteur.
GENAB ROULETTE. 3
1. aOUZiETTE LXMÉOLÉE. lioteUa linèolata, Lkia.
(Collect. Mass. Lam.) Bonanni, Récr.^ 3, f. 355.
PLI.fig. lài/.
B. leslâ orbiculari, coàTexo*coaoîdeâ, leTissimâ^ pallidè carneâ; Ilnéolis
longitudiaaiibus confertis, uadalatû, fuscis; anfractibus conliguis; infimâ
facie albâ.
Coquille orbiculaire, légèrement convexe en dessus,
aplatie en dessous; spire peu élevée, formée de six à sept
tours étroits, parfaitement lisses et brillants, dont la su-
ture est simple et superficielle. Ouverture subdéprimée,
demi-ronde, un peu oblique à l'axe ; le bord est très-
mince et friable ; en dessous, le dernier tour est aplati, et
une large callosité plus ou moins épaisse, selon les indi-
vidus, occupe une partie de la base j elle varie dans sa
couleur, passant du blanc au rose, quelquefois au gris
noirâtre. La teinte de l'espèce type que nous décrivons
est couleur de chair plus ou moins pâle, variée de petites
lignes brunes longitudinales, ondulées, souvent très-fines
et serrées en dessus, s'élargissanl vers la base, qui est
blanche, quelquefois brune.
.Larg. 8 lig. Haut. 5 lig.
Habile les mers de l'Inde, les côtes de Ceylan et celles de
Malabar; la Méditerranée sur la côte d'Afrique; la Manche,
les îles Chaussey et Gernesey.
Cette espèce, très-commune dans les collections, est extrême-
ment variable; cependant, l'on peut facilement reconnaître et
classer ses diverses variétés, si l'on veut faire attention aux élé-
ments de variabilité et à leur combinaison. Deux couleurs prin-
cipales se retrouvent sur toutes les espèces de cette coquille : le
4 GENRE nOVL£TT£.
rose et le blanc ; les variétés se multiplient par les combinaisons
de l'apparence de lignes ondulées, soit parce qu'elles sont inter-
rompues, soit parce qu'elles s'effacent complètement.
Nous allons indiquer quelques-unes des principales variétés
dont nous parlons.
La première, fig. 1 a, dont Lamarck a fait une espèce sous le
nom de Rotella rosea, me parait offrir tous les caractères de l'es-
pèce type ; la seule différence qu'on puisse y distinguer, est qu'au
lieu de se trouver ornée de linéoles brunes sur un fond couleur
de chair, elle offre une fascie de lignes alternativement brunes
et blanches qui, sur un fond rose, se développent le long de la
partie supérieure des tours de spire; une autre fascie, dont les
taches blanches forment souvent une ceinture, se continue au-
tour du disque du dernier tour.
La seconde variété, fig. 1 e, est d'une couleur grisâtre uniforme,
ayant une fascie blanche suturale qui se prolonge sur le disque du
dernier tour.
Sur la troisième variété ,, fig. 1 /*, il n'existe aucune autre
coloration que celle du fond de la coquille qui est d'un rose clair
uniforme.
Dans la quatrième variété, fig. 1 </, le fond de la coloration est
nuageux avec des taches blanches. Une fascie brune borde la
suture.
Dans les variétés suivantes, fig. 1 è et 1 c, le fond de la colora-
tion de la coquille est blanc avec de larges taches longitudinales
brunes, plus ou moins espacées.
■ ^
2. ROUX.BTTE ÉLÉGANTE. Rotella *elegans, Bbck.
/r {Collect, Mass. et Mus.) List., pi. i66, fig. a-b..
' PI. III, fig 6.
B. testa discoideâ, levissinaâ, nitidâ, viridiscente, seriatîm fasco-ponctatâj
spirâ coQvexiuscuIâ; infimà facie callosà, griseâ, aut roseâ; labro dextro
tenui.
Coquille discoïde, aplatie en dessous, à spire conique,
mais peu élevée j on y compte six à sept tours étroits,
GENRE ROULETTE. 3
très- lisses, brillants, à peine convexes j à suture linéaire,
superficielle. Le dernier tour, arrondi vers le milieu , se
termine par une ouverture médiocre, oblique à l'axe,
semi-lunaire. Le bord droit est mince, tranchant en des-
sous. Une grande partie de la base est occupée par une
large callosité plus ou moins épaisse selon les individus,
et qui passe du gris noirâtre au rose clair ou au blanc nacré.
La disposition des couleurs de cette espèce varie souvent,^
elle est le plus ordinairement verdâtre, ornée de ponc-
tuations brunes, rangées en séries transverses, qui sont
quelquefois alternées par d'autres séries moins apparen-
tes et blanchâtres. Chez un grand nombre d'individus, on
remarque sur le milieu de la convexité du dernier tour
une zone blanche divisée par de larges taches brunes et
oblongues, circonscrites en dessous par un espace coloré
d'une même teinte que celle de la callosité. '
Larg. 8 lig. Haut. 4 lig. •
Habite les mers de l'Inde, les îles Philippines, Manille,
l'océan Atlantique, les côtes de la Martinique.
Cette espèce a tant d'affinité avec la précédente, qu'elle a été
longtemps confondue avec elle. Certains individus se font remar*
quer par une strie noirâtre et décurrente qui borde la suture, et
par une coloration beaucoup plus foncée qui ne laisse plus voir
d'apparence de taches que sur le milieu de la convexité ; quelquer
fois encore ces taches se changent en un grand nombre de petites
maculations.
O GENRE ROULETTE»
3. ROUIiÊTTE GÉANTE. Rotella gigantea, Lesson.
(Collect. Mass. et Mus.) Lesson, Illustr. zoolog.., pi. 17.
' > •-■'■■■. ' • - . ■
ï>i.m,fig. 7. ;
R. lesta orbiculari, crassâ, convexo-conoicleâ, longitudinaliler mînutissimc
strialâ, griseâ ; albis nec non bruneis macnlis parvis aut linearibus notatâ,
inGmâ Tacie griseâ ; callo albido.
Coquille assez grande, solide, épaisse, formant un cône
arrondi, surbaissé, dont la base dilatée est circulaire.
Spire courte, composée de sept tours étroits, légèrement
convexes, couverts d'un très-grand nombre de stries
d'accroissement onduleuses et irrégulières, très-rappro-
chées les unes des autres. La suture est simple, mais
profonde. Le dernier tour est aplati en dessous et forme,
dans son milieu, une carène arrondie. Ouverture oblique,
subdéprimée, demi-ronde, nacrée à l'intérieur; bord
droit mince et tranchant. La columelle présente vers sa
base une large callosité aplatie et blanchâtre, veinée de
brun, circonscrite en dehors par une espèce de cercle
qui n'est autre que la terminaison subite de la coloration
du reste de la coquille, coloration d'un gris cendré avec
de petites maculations interrompues de blanc et de brun
sur le bord de la suture. La carène est marquée de peti-
tes taches blanches allongées, disposées par lignes.
Larg. 18 lig. Haut, i pouc.
Habite les mers du Japon. ?
Celte espèce, encore assez rare, se fait remarquer surtout par
soo grand développement, relativement aux autres espèces du
genre. Aussi est-elle recherchée par les amateurs. Elle a été nom-
mée par M. Sowerby Rotella aucta {Gênera, cah. 14).
GENRE ROULETTE. ^
4. ROULETTE BE GUAM. Botelia Guamensis, QuoY.
(CoUect. du Mus.) Foy. de ÏAstr., pi. 6i, fig. 32-33.
PI. II, fig. a.
R. testa discoidcâ, subglobulosâ, nitidà, albidâ et roscâ, vittis albis punc-
tatis ciactâ, punctis rubris raris ornatà; anfractibus convcxis^ infimâ facie
rubro-lineolalâ; aperlurâ ovali.
Coquille discoïde, subglobuleuse, très-lisse sur toute
la surface, mince, un peu diaphane, à spire courte, obtuse
au sommet, composée de six tours étroits légèrement
convexes, à suture simple et linéaire. L'ouverture est
ovale-obronde, nacrée à l'intérieur j le bord droit est
mince et simple ; au-dessous du dernier tour se remar-
que une callosité peu développée qui laisse à découvert
la trace du commencement d'un ombilic. La coloration
de cette espèce est d'un blanc nacré à reflets roses ; elle
est ceinte de petites lignes blanches ponctuées, et ta-
chée de petits filaments délicats et déliés blancs et roses,
qui la fait paraître élégamment piquetée. Le dessous est
blanc, marqué de petites stries rouges autour de l'om-
bilic.
Larg. 7 lig. Haut. 3 lig. : . - .
Habite l'île de Guam ou les îles Catolines.
Celte espèce, très-rare, a été recueillie par M. Qiioy dans ses
pénibles mais fructueuses recherches, lors de son dernier voyage
autour du monde.
O CENRE ROULETTE.
5. ROUInXîTTE SUTURAXiE. Rotella suturaUs, L&m.
(Gollect. Mass. Lam.)
PI. Il.fig. 3.
R. teslâ orbiculari, convexo-conoideâ , striis distantibus ciactâ, griseâ,
lineolis fuscis longiludinalibus angulato - flexuosis numerosissimis pictâj
aufractuum margÎDe saperiore prominuloj iofimâ facie disco purpureâ.
Coquille orbiculaire, discoïde, presque aussi convexe
en dessous qu'en dessus. Spire peu saillante, formée de
six tours légèrement aplatis, souvent chargés de deux à
trois petites cordelettes transverses. Suture un peu en-
foncée, bordée en dessous par un petit bourrelet décur-
rent. Ouverture ovale-obronde, inclinée à l'axe, à bord
droit, mince et fragile. En dessous et au centre du der-
nier tour on remarque une callosité circulaire d'un rouge
clair. La coloration de cette coquille paraît assez con-
stante : sur un fond blanc, elle est peinte et presque en-
tièrement recouverte d'un très-grand nombre de linéoles
anguleuses, brunes, onduleuses, qui semblent au premier
coup d'œil former des tresses régulières. La partie infé-
rieure du dernier tour qui circonscrit la callosité présente
une ceinture d'une teinte plus blanche.
Larg. 8 lig. Haut. 5 lig.
Habite les mers de l'Inde.
Cette espèce est remarquable, surtout par le bord supérieur
des tours qui, étant saillant, fait paraître les sutures enfoncées.
GENRE ROULETTE. g
G. ROULETTE MONXLXFÈRE. Jioleila mojiilljera, Lan..
(Gollect. Mass. Lam.)Gualt., Test.^ t. 65, fig. e.
PI. II, fig. 4-4 a.
F. lesta orbiculari, couvexo-coooideâ, transversîm sulcaiâ, luteo-virenle,
apiceaurrâ; sulcis nigro-puDctatis; anfractunm margiae superiore nodU
coronatoj infimâ facie disco pallidc roseo, ceniro gibboso.
Coquille orbiculaire, légèrement convexe en dessus
comme en dessous, à spire conique, surbaissée, formée
de cinq à six tours faiblement aplatis, sillonnés en tra-
vers, couronnés à leur sommet, immédiatement au-des-
sous de la suture, d'une série décurrente de nodosités
plus ou moins grosses et régulièrement espacées. Le
dernier tour ne présente de stries qu'à la partie supé-
rieure; en dessous, il laisse voir une large callosité peu
épaisse, d'un rose tendre. L'ouverture est semi-lunaire ;
le bord droit est mince et tranchant. La coloration exté-
rieure de cette coquille est peu variable. Le fond est un
jaune verdâtre avec de fines ponctuations noirâtres, dis-
posées en séries sur les stries transverses. A la face infé-
rieare se voient le plus souvent de larges tacbes irrégu-
lières, espacées et en zigzag sur un fond blanc.
Larg. 7 lig. Haut. 4 l'g-
Habite les mers de l'Inde.
Celte espèce est bien distincte des autres du même genre, par
la rangée de granulations qui couronnent chacun de ses tours.
Nous y réunissons, comme simple variété, la Rotella javanica de
Lamarck, qui n'en diffère que par une strie de moins et par le
fond de sa coloration qui est violacé; ceci provient de l'état fruste
de l'individu qui a servi de type à ce savant.
10 GENRE ROULETTE.
7. ROULETTE COSTUItÉE. Rotella costata, Vàlekcibknbs.
(Gollect. du Mus.)
PI. II, fig. 5.
R. lesta orbiculari, iransversim sulcalâ, cinereâ, lineolis numcrosis ornalâ;
spirâ brevi, conicâj satura subcaoaliculatâ; ullimo anfractu deorsùm levi,
maculis fuscis et albis vicissitn cincto.
Coquille orbiculaire, à spire courte, conique, compo-
sée de cinq à six tours étroits à peine convexes, réunis
par une suture simple, légèrement canaliculée et bordée
en dessous. Leur surface offre quatre à cinq stries trans-
verses, distantes et très-régulières; le dernier tour est
large relativement aux autres, limité vers le milieu de sa
circonférence par ime carène arrondie ; en dessous, il est
très-lisse, convexe, ornée d'une ceinture étroite, alter-
née de taches oblongues, brunes et blanches. Au centre
on remarque une callosité peu épaisse qui couvre la base
de la columelle, et qui est moins foncée que la zone qui
l'entoure. L'ouverture est semi-lunaire, nacrée dans l'in-
térieur; le bord droit est mince et tranchant. La colo-
ration de cette coquille est d'un cendré clair; elle est
presque entièrement recouverte sur les stries de peeites
taches ou de linéoles nombreuses, souvent alignées, qui
ont l'aspect de tresses ; les taches qui bordent la suture
sont plus apparentes.
Larg. lo lig. Haut. 7 lig.
Habite les mers de l'Inde.
Quoique cette Roulette tienne de très-près à la précédente, elle
s'en dislingue cependant par deux différences notables : elle est
de plus grande taille, et la suture n'est pas garnie, comme la
Roulette monilifère, de petites nodosités.
nori.KTTK Rololla
Pli.
j. Houlette linéolée . Jlof : /inevtata t . i?ai*. variétés delà mèjiie . fï(/.var^*^J
Publié par J. B, Eaillière et fils , Paris .
THE LIBRARY
OFTHE
nOlLKTTE iRotellai
PI. 2
4^
3. Roui: de Guam . /Jiot Ouamù/. 3.Rovll: SUturale. /Jiot..rubcra7ùr).
4. Roui: nionilifère . Œat monHi/rnt). 4. a. Variété de la même. /Vi'""'-'^/
Ôlloul: COSlulée . /iotmj-la/al.
Publié par J. B. Baillière et fils, Paris.
THE LIBRARY
OF THE
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G. a. Varié té de la même, «««/•'^•'y
7.IÎ0UI: <î;éai\le . fliot.-^vù/antval .
Pu^Ki par J, B, Baillière et fils, Paris.
THE LIBRARY
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GENRE DAUPHINULE^^^
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>."*•'
(DELPHINULÀ, Lah.
Coquille subdiscoïde, déprimée, largement ombiliqnée,
à spire peu élevée, à tours arrondis, rudes, anguleux et
rarement disjoints. Ouverture entière, ronde, quelquefois
trigone, à bords complètement réunis, le plus souvent
frangés ou munis d'un bourrelet. Opercule corné, mince,
arrondi, subspiral, à éléments concentriques et circu-
laires. ^ :, r î^r
.''■ t,:;, ,-...■ ■'., . ■ -^ ■■»;^'^d '■''' * "' -
Testa sabdiscoïdeà vel comca, imjbiricàta, sôlida ; anfractibus asperis aut
angalatis. Apertura intégra, rotiinda, interdùm trigona : marginibas con-
nexis, saepiùs fimbrialis aut iacrassato-marginatis.
Animal pourvu d'une tête fort grosse et renflée, avec
un mufle proboscidiforme, à l'extrémité duquel est la
bouche. Les tentacules sont longs, coniques, surmontés
de deux pédoncules renflés, oculaires, situés à la base
"S externe ; il part, de la base de ces pédoncules, une mem-
brane latérale et mince qui va se perdre sur les côtés du
pied : celui-ci est oblong, gros, large, épais, portant à
sa partie postérieure un opercule corné qui offre un petit
bouton vers le sommet d'insertion. , ,
Lamarck a donné à ce nouveau genre le nom de Dauphinule
parce qu'il renferme quelques-unes des espèces de Turbos de Linné, -
que l'on connaissait anciennement dans les collections sous le.
a GENRE DAtIPHINULE.
nom vulgaire de Dauphins. Le caractère le plus frappant de ces
espèces consiste dans l'ouverture de la coquille qui est arrondie,
entière et à bords réunis circulairement. Lamarck les avait d'a-
bord assimilées aux Cyclostomes, et par la suite, en les classant
sous le nom de Djgtuphintiles, il les plaça près d£s Scalaires avec
lesquelles il pensa qu'elles avaient le plus de rapports d'après
la forme de l'ouverture et surtout parce qu'elles sont toutes
marines. Depuis que l'on a eu occasion d'observer l'animal des
Dauphinules et son analogie avec celui des Turbos, il n'existe
plus aucun doute sur l'exactitude de la classification qui a
rapproché ces coquilles les unes des autres; il y a en effet la plus
grande ressemblance entre elles; et les caractères qui les sé-
parent paraissent de si peu de valeur, que Lamarck lui-même a
compris dans les Dauphinules de vrais Turbos, tels que la Del-
phinula Turbinopsis que nous reportons à sa véritable place dans le
genre dont nous venons de parler. On peut cependant distinguer
assez facilement celui-ci, non-seulement parce que l'ouverture est
arrondie dans les espèces qui le composent, mais encore par
cette particularité, qu'elles manquent de columelle et ont tou-
jours les bords réunis.
L'établissement de ce genre a été accepté par le plus grand
nombre des conchyliologistes, soit tel que Lamarck l'a disposé,
soitconune sous-genre, soit enfin comipe section des Turbos.
Parmi les coquilles comprises par Lamarck dans les Dauphi-
nules, il en est une fort rare, dont la plupart des auteurs ont
p^rlé ; elle est généralement connue sous le nom de Bordstrape
{Delphinula trigonostoma). C'est à tort (comme le pense aussi
M, Deshayes) que cette coquille a été admise dans ce genre; elle
doit plutôt rentrer dans celui des Cancellaires avec lesquelles elle
parait avoir le plus de rapports, surtout par les plis transverses
qui existent sur sa columelle; nous supprimons aussi une co-
quille décrite comme vivante par M, Duclos sous le nom de Delphi-
nula adamentina (Magas. de Zool., tome 4, pi. 31), et qui est sans
aucun doute la même que l'espèce fossile nommée par Lamarck
Delphinula Warnii; la coloration de l'individu qui a servi de type
à M. Duclos était due très-probablement à la nature du terrain
dans lequel on a trouvé cette coquille.
Les Dauphinules sont des coquilles marines assez épaisses, na-
crées intérieurement et sous leur couche externe. La plupart
sont hérissées d'épines subrameuses ou de tubercules écailleux,
GEIfRB DAVPHINTTLE. j»
et quelquefois de stries longitudinales scabres, rarement lisses.
Les tours de spire sont en général comme anguleux, quelquefois
olfrant un bourrelet à l'entrée de l'ombilic.
Les animaux des Dauphinules, d'après les observations de
M. Quoy, sont timides, apathiques, ne se développant que lente-
ment; aussi, la plupart du temps, sont-ils couverts d'un enduit
inariû qui empêche de distinguef leur couletrt* : ce n'est que
quand ils sont uséspâr le frottement, ou roulés, qu'on peut bien
les voir.
On ne connaît qu'un petit nombre d'espèces de Dauphinules
vivantes; elles habitent presque toutes les vaets de l'Indé.
i. BAUPBXnrUIfE &ACXNXÉE. Delphinula laeiniata, Lam.
( GoUect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 608, f. 45*
PI. I, fig. I, et pi. II, %. I a et 2.
D. Teslà sabdiscoïdeà, crassà, transversîm sulcato-asperatâ, appendicibus
inoximifi, curri», laciaiato-ramosis armatâ, albido-violaceâ, varia; spirâ
retusâ.
Coquille subdiscoïde, épaisse, à spire obttisft au som-
met, composée de quatre à cinq tours aplatis supérieure-
ment ; toute la surface est chargée de sillons écailleux
ou granuleux, et de plusieurs rangées d'appendices
laciniés plus ou moins longs : ceux-ci existent surlom
sur la carène des tours. La suture est liiléaire, rarement
disjointe. Le dernier tour est convexe, percé en dessous
d'un large ombilic qui remonte jusqu'au sommet de la
spire, et se trouve circonscrit à l'extérieur par un angle
aigu souvent garni de pointes plus ou moins allongées.
L'ouverture est arrondie, d'une belle nacre argentée et
brillante à rinlérieur, à bords minces et frangés. A l'ex-
térieur cette coquille est d'un blanc violacé, quelquefois
d'un blanc rosé terne. Les pointes sont souvent colorées
d'un noir très-foncé.
GENRE DAUPHIIVULE.
Long. 22 lig. Larg. a pouc. 1/2.
Habite l'Océan Indien, les côtes de la Nouvelle-Irlande.
Cette espèce est remarquable par les deux ou trois rangées
de grandes pointes laciniées ou rameuses qui enveloppent son
dernier tour, surtout chez les grands individus. L'animal est de
couleur jaunâtre, ponctué de brun. Le pied est jaune d'orpin
uniforme en dessous. Les tentacules sont cerclés de brun rou-
geâtre. L'opercule est également d'un brun rougeâtre.
Nous avons fait représenter une variété très-remarquable de
cette espèce de Dauphinule, laquelle a jusqu'à sept séries de sina-
ples pointes relevées en écailles; celles de la rangée supérieure
sont très-longues et dirigées vers le sommet de la spire ; le der-
nier tour de cette spire est fortement disjoint; c'est surtout cette
différence qui nous avait entraînés à la regarder comme type de
la D. distorta de Lam. Mais d'après un nouvel examen et de
scrupuleuses observations, nous avons reconnu que l'espèce dé-
crite par Lamarck sous ce dernier nom appartient plutôt à la
figure à laquelle nous avions donné celui de Delphinula plicata
et qui, réciproquement, nous a paru de même mériter mieux le
premier nom sous lequel ce savant l'avait désignée.
2. BAUPBZXfflIXiE SZSTO&TE. Delphinula distorta, Lam.
(Collect. Mass. Lam.) List., pi. 608, fig. 46.
PI. III,fig.4.
D. testa subdiscoïdeâ, crassà, roseà vel rubro-fuscà; sulcis iransversis, j^ra-
Dulalis, aufraclibus supernè angulato-planulatis cllongiludinalitcr plicatis;
umbilico infundibuliformi. .
. -. , V. /;•■»<. -îx-; *-
Coquille subdiscoïde, épaisse, à spire courte, déprimée
au sommet, formée de quatre à cinq tours aplatis, ca-
rénés à leur circonférence j le plus souvent la carène est
découpée en épines plus ou moins longues^ assez aigiies,
GLiMlE DAUPHINULE. D
très-comprimées latéralement et creusées en gouttières
eu dedans. La surface extérieure des tours présente con-
stamment des stries transverses assez régulières, granu-
leuses ou subécailleuses, et des rides placées d'une ma-
nière inégale sur l'aplatissement des tours; le dernier
d'entre eux offre par-dessous un ombilic assez grand, in-
fundibuliforme, et plusieurs rangs de petites épines al-
ternées entre celles des granulations. La suture est super-
ficielle, très-rarement disjointe. L'ouverture est ronde,
nacrée, abords épais. La coloration de celte espèce paraît
assez constante; elle est d'un rose vif avec les granu-
lations d'un brun rouge.
, • Long, a pouc. Larg. i5 Hg.
Habité l'Océan Iiidien.
Cette espèce est fort rapprochée de la précédente, mais elle s'en
distingue par sa carène plus anguleuse, ses stries granuleuses, et
surtout par le manque d'appendices laciniés. L'individu doiït
Lamarck s'est servi pour la détermination de l'espèce était un
très-grand individu fruste, en mauvais état de conservation, et
dont le dernier tour était séparé du précédent ; ce dernier carac-
tère n'est nullement constant dans cette Dauphinule.
3. DAnPBIXirU]:.E éVBJSLOttVitE.DelpkmulasphasrulaylSoBis.
(Collect. Mass.) Seba, Mus. 3, t. 5g, fig. i-a.
PI. III, fig. 3.
D. lesta suhdiscoïdcâ, apice obtusâ, albidà, vel roseo-argcnteâj sulcis
transvcrsis, granulatis ; peripheriâ spinis longis radiatà; infernc striis la-
uiellosis.
Coquille subdiscoïde, à spire courte et très-obtuse au
sommet. On y compte quatre tours légèrement aplatis en
s GENRE DAUPHINULE.
dessus et cômm€ gaufrés ; le milieu de leur circonférence
est limité par une faible carène de laquelle parlent, en
rayonnant, des épines nacrées, longues et comprimées,
au nombre de douze à quatorze sur le dernier tour ; la
partie inférieure de celui-ci est convexe, et l'on y remar-
que plusieurs séries de petites épines; deux rangées d'en-
tre ell^ sont plus élevées et l'on en voit une qui circon-
scrit la base de la coquille, laquelle est percée d'un om-
bilic infundibuliforme. Toute la surface de cette espèce
est garnie de stries irrégulières finement chagrinées ou
squammeuses. L'ouverture est ronde, nacrée, irisée à l'in-
térieur, à bord mince, tranchant, et offrant une petite
gouttière qui correspond à la carène extérieure. Le de-
hors de cette coquille paraît d'un blanc sale, mais quand
la partie corticale est enlevée, elle est d'un joli rose naeré
avec des reflets brillants.
Lon<g. I pouc. 6 lig. Larg. a pouc.
Habite l'Océan des Grandes-Indes.
Cette espèce parait assez' rare ; nous n'en connaissons encore
que deux individus qui font partie de la collection du prince d'Ess-
ling. Quoiqu'elle ait beaucoup d'aiialogie avec la précédente, elle
s'en dislingue cependant avec facilité par la disposition de sa ca-
rène munie de longues épines, ce qui lui donne la forme d'une
mollette d'éperon. Elle est très-voisine aussi d'une espèce fossile,
la Delphinula calcar de Lam. Celle-ci est toujours beaucoup plus
petite et n'a jamais de boursouflement sur la partie supérieure
des tours.
GBNtB DAUPHINVLB. 7
4. BAUPHXMUXiE RATONNÉE. DeîpUnula radiata, 'SoBis.
(CoUect. Janelle.)
H. IV.fig.g.
D. testa minimà, pyramidatà, roseà, supernè flammulis roseo-fuscis ma-
«ulatâ ; anfractikus transversîm granulatis, ad mediam carinatis j aUimo bica-
rinato, denticulato.
Coquille irès-petite, conique, pyramidale; spire peu
élevée, pointue au sommet et composé de cinq tours lé-
gèrement aplatis à l'extrémité supérieure, avec une suture
peu profonde ; ils sont pourvus dans leur milieu d'une
carène saillante et dentelée : sur la surface extérieure de
ces tours se voient des rangées transverses de fines gra-
nulations. Le dernier est convexe en dessous et offre à sa
circonférence deux petites carènes beaucoup moins sail-
lantes que la première et dentelées comme elle ; au centre
il est percé d'un ombilic profond. L'ouverture est arron-
die, nacrée en dedans ; les bords faiblement épaissis au
dehors. La coloration est une jolie teinte rosée et trans-
parente, ornée, vers la partie supérieure des tours, de
petites taches flaramulées et régulières d'un rose vif,,, ;
Long. 4 lig. Larg. 5 ]ig.
Habita les mers de l'Inde.
Cette jolie petite coquille^ encore rare dans les collections,
nous a été communiquée par M. Janelle avec la bonté et la com-
plaisance qui sont ordinaires à cet amateur. Elle est d'un char-
mant aspect par la délicatesse de sa forme, surtout par la distri-
bution des taches placées en légers rayons, et d'un rose qui
tranche à merveille sur le fond plus pâle du reste de la coquille.
8 GENRE DAtTPHINULE.
5. BAUPBXBf UX.E AUSTRALE. Delphinula australis, Nobis.
(CoUect. du Mus.)
Pl.IV, fig.7.
D. testa parvâ, ovato-rotundatâ, depressà, albidà ; spirâ supernè planatà 5
aufractibus transversim costulatis, tenuissimè longitudioaliter slriatisj aper-
tara margiue reflexo.
Coquille assez petite, ovale-arrondie, déprimée, à spire
plus courte que son diamètre ; presque plane en dessus,
pourvue en dessous d'un large ombilic. La suture est sim-
ple, à peine profonde. Les tours de spire sont au nom-
bre de quatre, arrondis, subcylindracés, non anguleux,
et présentant surtout de petites côtes transverses bien
apparentes, coupées par des stries multipliées très-fines
et très -rapprochées. L'ouverture est ronde, à bords
épais, renversés au dehors et régulièrement crénelés par
la continuation des côtes transverses externes. Toute la
surface de cette coquille est d'un blanc plus ou moins
mat.
Long. 4 lig. Larg. 7 lig. ^ ^
'' Habite les mers de l'Océanie, les côtes de la Nouvelle -
Hollande, les îles Saint-Pierre et Saint-François.
Cette espèce a été recueillie dans le voyage de circumnavigation
du capitaine Baudin. Elle a beaucoup de rapports avec une espèce
fossile décrite par Laœarck sous le nom de Delph. Warnii ; ce
qui distingue celle-ci, c'est que sa surface extérieure présente un
réseau très-régulier, tandis que chez l'espèce que nous venons
de décrire les stries longitudinales sont tellement fines et serrées,
qu'elles sont presque confondues entre elles.
GENRE DAUPHINULE. 9
6. BAUPHXNULE SE PÉRON. Delphinula Peronit, NoBis.
(GoUect. du Mus.)
PI. III, fig. 5.
D. leslà ovalo rolundalà, parvà,subglobulosâ, punctalatà, albidà ; anfrac>
tibus longitudinaliter plicalis, transversim granulosè striatis; uliioio nodu-
losc, bicariaato ; aperturâ margine reflexo.
Coquille ovale-arrondic, petite, subglobuleuse, à spire
courte, presque aussi haute que large, obtuse au sommet,
composée de quatre à cinq tours à peine convexes, sé-
parés par une suture linéaire. Leur surface extérieure
est chargée de plis longitudinaux rendus granuleux par
des stries irrégulières, iransverses, fines et nombreuses. Le
dernier -tour présente à sa circonférence deux carènes
noduleuses formées par les points de jonction des plis avec
des stries élevées et circulaires. En dessous, le tour est
peu convexe et ouvert par un petit ombilic qui est cir-
conscrit au dehors par une série de petits points enfoncés.
Quelquefois toute la surface de cette coquille est toute
piquetée d'une manière fine et régulière, ce qui la rend
comme gaufre'e. L'ouverture est ronde , bordée exté-
rieurement. La coloration apparente est blanchâtre ou un
peu terreuse.
Long. 7 lig. Larg. 5 lig.
Habite les mers de l'Océanie, les côtes de la Nouvelle-
Hollande, les îles Saint-Pierre et Saint-François.
Cette petite coquille, qu'on trouve dans les mêmes parages que
la précédente, se fait remarquer par la disposition des plis et des
carènes qui couvrent la convexité de sa spire, ce qui lui donne un
aspect particulier.
4 '^
',r
ro GENRE DAUPHINULE.
7. BAUPRINULE TREILLISSÉE. Delphinula cancellala, Nobis.
( GolleCt. WOLDEMAR. )
PI. IV, fig. 10.
D. testa parvà, rotundatà, tenui, griseo-albidà ; spirà compressa ; anfrac-
tibus longitudinaliter costatis, traasversim striatis ; ultimo tricarinato, sub-
spinoso j umbilico dilatato.
Coquille assez petite, arrondie, mince, fragile et trans-
parente ; aplatie en dessus , largement ombiliquée en
dessous ; spire formée de quatre tours, dont le dernier est
fort grand et marqué, à la superficie, de côtes longitudi-
nales traversées par sept à huit stries : les trois du milieu
de la convexité sont plus prononcées et forment, sur les
tours supérieurs, des carènes finement crénelées qui ont
autant de tubercules épineux que l'on compte de côtes
sur la surface. La suture est simple et linéaire. L'ouver-
ture est ronde. La couleur est d'un blanc grisâtre.
Long. 3 lig. Larg. 5 lig. -
TIabite les mers de l'Inde.
Jolie petite coquille, légère, fort élégante, remarquable par
l'entrecroisement des stries, et surtout par les trois carènes den-
ticulées qui existent sur le milieu de la convexité du dernier tour.
Cette espèce fait partie de la collection de M. Woldemar.
*^
<^v^
GK.NRK DAUPHINULK. II
8. DAUPBIZVULE CRÉKEIiÉE. Delphinulacrenata, NoBis.
PI. IV. fig. 8.
D. testa parvâ, ovato-rotundatâ, apice obtusà, griseo-fulvâ ; anfractibus su-
pra planulatis, infernè convexis, ad marginem periphaeriam carinato-crenads ;
aperturâ rotundâ; labro crasso^ marginato; umbilico mediocri, striato.
Coquille suborbiculaire, à spire peu saillante, obtuse
au sommet ; on y compte quatre ou cinq tours aplatis
en dessus, à peine marqués ; leur circonférence est limi-
tée par une carène finement crénelée ; celte carène se
prolonge sur la convexité du dernier tour, et alors les
crénelures deviennent très-apparentes. La partie supé-
rieure de ce tour est garnie d'un sillon transverse légère-
ment noduleux; il est convexe en dessous, au centre, il est
percé d'un ombilic peu profond et strié. L'ouverture est
arrondie, abords épais. L'extérieur est bordé, légèrement
plissé, présentant .quatre ou cinq petits enfoncements ar-
rondis. La coquille est d'un gris fauve.
Long. 12 lig., larg. i5 lig.
Habite
Cette espèce a beaucoup d'analogie avec la Delphinula Peronii ;
ce qui l'en distingue seulement, c'est le manque de plis longitu-
dinaux.
*.f
* <
la GENRE DAUPHINULE,
9. DAUPHINULE LÉGÈRE. Delphinula lœvis, Nobis.
Chemm., Conch.^x. lo, pi. i65, fig. rSSj, i588.
PI. IV, fig. 6.
■.^
D. testa orbiculalâ, convexâ, peilucidâ, albâ; spirâ depressâ, apiceobtusâ; an-
fractibus convexis, transversim etregulariter sulcatis, sulcis subcarinatis j uUimo
aBfractu basi transversim striato, in medio umbilicato; sutura profundâ, subcana-
liculatâ; ap erturâ subrotundâ ; umbilico magno, profundo.
Coquille mince, orbiculaire, déprimée, à spire très-
courte, obtuse au sommet; elle est composée de trois ou
quatre tours ; le dernier est proportionnellement plus
grand que les autres ; tous sont pourvus en dessus de
sillons profonds^ larges, réguliers, séparés les uns des
autres par des carènes obtuses et saillantes; à la partie
inférieure des tours, ces carènes se changent en fines
stries très-rapprochées les unes des autres ; le dernier
tour est convexe en dessous, ouvert au milieu par un
très-large ombilic qui laisse à découvert tous les tours
de spire. L'ouverture est large, arrondie, à bords minces,
à peine denticulés. Cette coquille est toute blanche.
Long. 12 lig., larg. i5 lig.
Habite les mers de l'Inde.
Cette espèce se distingue facilement des autres du même genre;
nous n'en connaissons qu'un individu qui faisait partie de la col-
lection de feu M. Woldemar.
DAIPIIIM I-ES (Dolj.liinula
Pl.l.
1 . Dauphiliule lacillicC. U)elfluJiuIa lacitUataJ.
Publié Tiar J, B , Baillière et fils, Paria ,
THE LIBRARY
OF fHE
UkiVcHSilï ÛF IIU80IS
DAVIMIIM l.l'.S Delpl.inula)
I a . Dailpli : Luiiiioc )Oiiin> . A-^i/. /.;
■i.Daiipli: distovU'. //M/,/, ./,../.-rfa i
Pitblié par J, B. Baillière et fils, Paris,
THE LI8RARY
OFTHE
UHIVEBSIîy CF ILUilûlS
nAlinilNl LKS (lVli.liimilaj
pi.r>
ÔDillII)!] : Opcroniléo. /'iMph . .•■pha-rula I . Ii^^l)^K\}^\\: VmM^(!^ . lf>olph rii.ro..
.) . Dauull: <le iVl'OIl . //>e/p/i- IWoniih
Puhliè par J. B, Baillière el fils, Paris .
THE IIBRARY
OF THE
UKtV£P.SITy CF ILUSGIS
DAl l'HlMLKS rDelpl.imila
Vl.A.
G . Dauph : léo;ère . /Deiph. leoi^i. 7 . D aupli : aii s h>ale . /Prlph. au.ftrali^j.
8.1)aupli: crénelée. (Pe/ph. crenatal. <).Daupli.i-ayoiinée. /Z><-^/ ./-«///a/Vi/.
lo.Daupli: Ireillissée . //'<-(5r>/i. <w/;/-<'///7/i/;.
, Publié par J. B . Baillière et fils , Paris .
THE imm
OFTHE
CHIYEHSÎTÏ G? I^UrCIS
g GENRE PHASIANELLE.
■t. ^ ■
^ ( PHASIANEI.L4. LaM.) • "{If'
• Coquille ovale ou conique, solide, lisse; ouverture en-
tière, ovale, plus longue que large, à bords désunis vers
la partie supérieure; le bord droit, trancbant, non ré-
fléchi. La columelle lisse, comprimée, atténuée à la base.
L'opercule calcaire, paucispiré. ^ÈÊL
Testa ova ta vel conica, solida, Isevigata; apertura ovata, longitudinalis, inté-
gra; labiis supernè disjunctis, externe simplici, acuto, non reflexo ; columella
Isevis, basi attenuata ; operculum calcareum, paucispiratum.
Animal spiral, à tête aplatie, bordée en avant d'une
espèce de voile, formé d'une double lèvre frangée. Le
mufle, qui s'allonge un peu en forme de trompe, est
légèrement rétractile ; il peut aussi s'étaler en écusson
arrondi. Les tentacules sont au nombre de quatre : deux
sont grêles et longs; les autres, qui supportent les yeux,
sont courts, élargis à leur base. Le pied est ovale, bordé
d'un appendice très-finement lacinié, orné de chaque
côté de trois filets longs et grêles. La cavité branchiale
contient deux branchies pectiniformes.
L'opercule est ovalaire, calcaire, peu bombé, blanc et
recouvert sur une partie de son contour par une lame
charnue du pied qui le supporte. ^
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.«
2 GENRE PHASIANELLE. ^
Les Phasianelles sont des coquilles marines très-voisines des Tur-
bos, car elles paraissent en quelque sorte intermédiaires entre eux et
les Litlorines. Laraarck institua ce genre en prenant pour type le Buc-
cinum australe de Gmelin; il le plaça d'abord en têle de la famille des
H Turbinacés, avec les Turbos et les ftlonodontes ; plus tard, il le mit
entre les Turritelles et les Turbos, et enfin il le sépara de ces derniers
en établissant son genre Planaxe, formé de quelques coquilles précé-
demment rangées, mal à propos, avec les Buccins.
Depuis cette époque, tous les auteurs ont adopté le genre qui nous
occupe, et presque tous lui ont conservé les rapports que Lamarck lui
avait assignés. Cuvier, cependant, qui avait fait Tanatomic de la Phasia-»
nelle, méconnut, dans la première édition du Règne animal, ses véri-
tables analogies et en fit un sous-genre du nom de Conchylie, qui
ne fut adopté par aucun zoologiste ; il le groupa avec les Mélanies,
les Ampullaires et les Janthines. Dans la seconde édition du Règne ani-
mal, cet illustre savant, abandonnant sa première opinion, classa les
Phasianelles comme genre et les plaça à la suite des Turbos, des Litto-
rines et des Monodontes. Ferussac, dans son Tableau systématique des
Mollusques, le rangea dans la famille des Trochoïdes, à peu près avec
les rapports établis par Lamarck. De son côté, M. de Blainville Ta rap-
proché des Mélanies, des Rissoaires et des Ampullaires dans sa famille
des Ellipsostomes. M. Deshayes, dansées derniers temps (2» édition des
Animaux sans vertèbres de Lamarck), a apporté quelques modifications
importantes à ce genre en le débarrassant des espèces qui lui sont
véritablement étrangères, telles que les Phasianelles elegans, Peru- |
viana, lineata, nebulosa, sulcata, Mauritiana et angulifera.
Les Phasianelles sont de jolies coquilles, remarquables par le poli et
la vivacité de leur coloration; leur test est en général épais, d'une
structure serrée. La forme de la coquille est ovale, conique ; le dernier
tour est beaucoup plus grand que les autres. L'ouverture est dirigée
obliquement vers la base de la columelle : elle est entière, ovale, plus
longue que large, arrondie à sa partie inférieure et rétrécie vers le haut
où l'avant-dernier tour fait saillie ; les bords sont désunis vers cet avant-
dernier tour ; le bord droit est toujours simple et tranchant. Le nom
de Faisan a été donné vulgairement à ces coquilles, à cause de la ri-
chesse des couleurs de leur surface.
Les Phasianelles habitent les mers de la Nouvelle-Hollande, l'océan
Indien. On en trouve plusieurs petites espèces dans nos mers, surtout
daus la Méditerranée.
m
^
yf^
GENRE PHASUr^LLE
1. PBASIANELI.E BUIiIMOÏSE. Phasianellabuïimoidti,LAV.
(Gollect. Lam.) Ghemn. Conch. t. 120, fig. 1033-34.
1 PI. I, fig. 1-1*; pi. IT, fig. Ibàir
Pb. testâ'oblon<îo-conicâ, leniusculâ, lœvi, fulvâ velauranliâ, transversim fas-
ciatâ; fasciis crebris diversimedo variegatis et maculatis; spirâ subelongntâ i
apice acutâ.
Coquille oblongue, conique, peu épaisse, très-lisse ; la
spire est médiocrement élevée : elle est environ d'un
quart plus haute que l'ouverture. On y compte sept ou
huit tours légèrement convexes : le dernier est régulière-
ment ventru. L'ouverture est oblongue, un peu plus large
vers sa base; la columelle est lisse, arquée, quelquefois
revêtue d'un bord calleux peu épais. Le bord droit est
mince et tranchant. La coloration consiste en un fond
fauve plus ou moins foncé, quelquefois rougeàtre, sur
lequel apparaissent des fascies transverses plus ou moins
larges, articulées de taches ou de linéoles flexueuses,
rouges ou violacées. L'intervalle de ces fascies, quelque-
fois uni, est le plus souvent occupé par des flammules
longitudinales flexueuses ou anguleuses. L'ouverture est
blanche.
^- t
•vc
Long. 75 millim.
Habite les mers de la Nouvelle-Zélande et delà Nouvelle-
Hollande.
Cette espèce, aiilrefois célèbre en conchyliologie par son élégance et
m
4 GENRE nUSlANELLE.
surtout par sa rareté, est devenue fort commune depuis les voyages de
V Astrolabe. Elle est fort remarquable par les variations de coloration
qu'elle présente. Les variétés principales peuvent être ramenées à
plusieurs types, dont nous donnons les figures sur nos planches 1 et 2.
Ainsi les unes ont les fascies transverses et les flammules longitudi-
nales, irrégulières, mélangées ou marbrées; d'autres, au contraire, ont
leurs fascies nettement limitées, mais tantôt très-étroites, tantôt plus
larges: dans le premier cas, elles sont articulées de très-petites macu-
lalions ou linéoles; dans le second, les taches sont plus grandes et qua-
drangulaires. Chez certaines variétés, ces fascies ne sont pas articulées,
mais simples et d'un rouge orangé ; enfin, le fond lui-même est quel-
quefois orangé, d'autrefois simplement blanchâtre.
a. PHASIAZVELIiE SOIiIDE. Phasianella solida, \)T.sn.
(Collect. Delessert,)Born. Mus. pi. 15, fig. 18-49.
PI. m, tig. 2-1' à 2«.
Ph. testa ovato-abbreviatâ, venticosâ, Ijerigatâ, solidulâ, roseo fuscoque marmo-
ratâ, maculis vel lineis flexuosis longitutlinalibus piclâ; fasciis transversis macu-
lis Cuscis triangularibus arliculatis ornatà ; spirà brevi, obtusâ; anfractibus valdè
convexis; ultimo spirâ majore.
Coquille ovale, raccourcie, épaisse, ventrue; la spire
est peu élevée, obtuse au sommet; elle est formée de
cinq tours très-convexes ; le dernier est assez gi^and et
ventru. L'ouverture, un peu plus haute que le reste delà
spire, est régulièrement ovale, à peine élargie vers la
base. La columelle est médiocrement épaisse, le bord
droit mince et tranchant. Le fond de la coloration est
rougeâlre, marbré de taches longitudinales souvent
flexueuses, rosées ou brunes, formant des fulgurations.
En outre, des fascies transverses plus ou moins étroites
#
GEiMtE PUÂSIÂISELLE. ^
existent sur la plupart des individus : ces fascies sont ar-
ticulées de petites taches blanches alternant avec d'autres
taches de couleur brune et de forme triangulaire ou en
fer de flèche.
Long. 50 raillim.
Habite les mers de la Nouvelle-Hollande.
Celte espèce se distingue surtout de la Phasianelle bulimoïdes, en ce
qu'elle est plus petite, plus épaisse, plus raccourcie et colorée d'une
manière différente, étant généralement rongeàlre, avec des marbrures
roses ou brunes et accompagnées de fascies transverses articulées.
Elle présente aussi des variations assez grandes, soit de forme, soit de
coloration. Nous avons fait représenter, planche 3, fig. 2' à 2% quel-
ques-unes de ces variétés.
3. PHASIANEXXE HOUGEATIUE. Phasianellarubens,L au.
(CoUect. Lam.) Encyclop. pi. 449, fig. 2"-''.
PI. IV, fig. 4-4' à 41'.
l'h. testa ovalo-conicâ, laevi, nitidà, rubente, maculis albis parvis inaequali-
Ijus adspersà, aliquandô slrigosâ, lineis fuscis transversis tenuissimis distanlibus-
que articulatis cinctâ; spirâ conicâ, apice sabacutâ; antractibus "convexiusculis.
Coquille ovale, à spire médiocrement élevée, coni-
que, acuminée au sommet; on y compte cinq ou six
tours régulièrement convexes. L'ouverture est grande,
ovalaire, subarrondie; la columelle est légèrement apla-
tie et un peu anguleuse vers son point d'union avec le
bord droit. La coquille est rougeâlre ou brune avec des
^i
m
6 CEMtE PHASIANELLE.
taches blanches inégales et irrégulièrement éparses;
quelquefois ces taches s'agrandissent, s'allongent et de-
viennent comme flammulées. En outre, toute la surface
est ornée de lignes transverses brunes extrêmement
étroites, très-distinctes et articulées de petits points
blancs.
Long. 28 millim.
Habite les mers de l'Inde et celles de la Nouvelle-Hol-
lande.
Espèce remarquable par la forme conique de sa spire et l'ampleur de
son dernier tour; sa coloration, composée de raaculations blanches,
irrégulières, flexueuses, anguleuses, qui se détachent sur le fond rou-
geâtre, la rendent bien distincte de ses congénères.
%. PHASIABTSUUB BIGAXLXLEZS. Phasianella variegata, Las.
( Collect. Lam. ) Delessert, Rec. pi, 37, fig. iO'-lO''.
PI. IV, tig. 1-1*.
Ph. testa ovalo-oblongà, conicâ, laevi, nitidâ, albo rubroque variegata; fasciis
angustis creberrimis albo et rubro arliculalis cinctâ ; anfractibus valdè convexis ;
«pirâ apice obtusiusculà.
Coquille ovale, oblongue, conique; la spire est assez
élevée ; elle forme plus de la moitié de la longueur totale :
son sommet est légèrement obtus ; on y compte six ou
sept tours convexes, à suture peu profonde; le dernier
est un peu excorié ou aplati vers sa partie supé-
rieure. L'ouverture est petite et ovalaire. Le fond de la
H
GEINRE PIUSIAMLLE. 7
coloration est rougeâtre, varié de maculations blanches,
rouges ou orangées, irrégulièrement disposées ; en outre,
on y distingue des lignes transverses très-fines, ponctuées
et articulées de blanc et de rouge.
Long. 22 millim.
Habite les mers de la Nouvelle-Hollande.
Cette espèce est remarquable par sa forme conique et oblongue, sa
spire élevée, ses tours un peu convexes. Sous le rapport de la colora-
lion, elle offre des variations assez notables ; dans la plupart des indi-
vidus, les taches et les points sont très-petits; cependant les maculations
forment quelquefois de grandes zones longitudinales brunes qui partent
du sommet de la spire et traversent obliquement chacun des tours.
5. PHASIANELLE UMIFASCIAIiE. Phasianella unifascialis, NoBis.
(Collect. Masséna.)
PI. IV, fis. 2.
Pli. lesta ovato-coiiicâ, laevi, nitidâ, rubro-aurantià; fasciâ Jatà, maculis albis
et fuscis longitudinalis constilutâ propè suturam decurrenle, altéra in regioni;
columellari nolatâ ; spirà subacutâ.
Coquille ovale, conique, assez épaisse; la spire est
médiocrement élevée et formée de cinq tours peu
convexes dont le dernier est très-grand. L'ouverture
est grande, ovalaire, un peu anguleuse vers la partie
supérieure. Le fond de la coloration est d'un beau
rouge orangé avec une fascie décurrente située près de la
suture et bien nettement limitée; cette fascie est formée
GENRE PHASIANELLE.
de taches allongées flexueuses, blanchâtres ou brunâtres,
comme nuageuses; près de la columelle, dans la région
ombiUcale, il existe une autre fascie brune articulée de
blanc.
Long. 18 millim.
Habite les mers de la NouvelleHollande.
Charmante espèce, très-remarquable p;ir la forme conique de sa spire
et surtout par le mode de coloration de sa surface.
6. PBASIA9rEIJ.E DE VIEUX. Phasianella Vieuxii, Payr.
[CoUect. Delessert. ) Payr. Cat. des Moll. de Corse, pi. 7,
fîg. 5-6.
PI. V, fig. 2-2" à 2"^.
Ph. testa oblongo-acutâ, lœvigalâ, nitidâ, subpellucidâ, sœpiùs rubescentc;
lincis flammulisve albis, flexuosis et puncticulis albisaut rubris pictâ ; spirâ elatà,
apice acuminatâ, suturis profundis ; anfractibiis convexis ; ultimo majore; aper-
turâ oblongâ ; basi dilatalâ.
Coquille oblongue, aiguë, lisse, brillante, un peu
transparente ; la spire est élevée et pointue ; on y compte
quatre ou cinq tours très-convexes, à suture profonde :
le dernier est relativement très-grand. L'ouverture est
ovale, oblongue, légèrement dilatée vers sa base. La co-
loration, ordinairement rougeâtre ou brune, se compose
de linéoles flexueuses et de taches blanches flammulées,
formant des fascies transverses, dont l'une, un peu plus
GENRE PHASIANELLE. 9
prononcée, occupe toujours la partie supérieure des
tours; ces fascies sont plus ou moins distinctes selon les
variétés; quelquefois elles manquent complètement.
Long, 15 millim.
Habite la Méditerranée.
Cette jolie espèce est remarquable par l'élégance de sa forme, par ses
tours de spire très-convexes et comme détachés les uns des autres par
une suture profonde ; elle l'est également sous le rapport de la colora-
tion, car elle présente de grandes variélcs ; l'une d'elles est entièrement
d'un beau rouge corail avec une seule fascie près de la suture (pi. 5,
fig. 2") ; une autre est blanchâtre et le dernier tour marqué de quatre
lignes transverses noires, avec une série de points de la même couleur
près de la suture (pi. 5, fig. 2' ).
7. PHASIANKIXE INTCRMEDIAXaE. Phasianella intermedia,
SCACCHI.
( CoUect. Delessert. ) Scacchicat. pi. 25, fig. 21.
PI. IV, fig. 3.
Ph. testa oblongo-conoideâ, lœvi, fuscâ, rubro alboque varia, jsepiîis inaculis
albis rhomboidalibus per séries transversis digeslis ornatâ; spirâ conicâ, acutius-
culâ ; aperturâ ovatâ, spiram non sequante.
Coquille oblongue, conoïde, lisse, brillante; la spire
est élevée, régulièrement conique. Les tours sont peu
convexes ; le dernier présente à sa base un angle très-
peu marqué. L'ouverture est ovale, faiblement dilatée à
sa base. La coquille est brune ou rougeâtre avec des ta-
ches blanches, formant des fascies transverses; ces ta-
10 GENRE PHASIANELLE.
ches sont plus ou moins rhomboïdales : celles de la fas-
cie qui borde la suture sont un peu plus grandes.
Long. 13 millim.
Habite l'Océan européen et la Méditerranée.
Cette espèce est intermédiaire entre la Phasianelle pulla et la Pha-
sianelle Vieuxii de Payraudeau, ce qui lui a valu le nom qu'elle porte;
elle est distincte de ces deux dernières par sa spire régulièrement co-
nique et son dernier tour anguleux.
8, PHASIANELIiE POURPRÉE. Phasianella puUa, Payr.
( CoUect. Delessert. ) Donoran, pi. 2, fig. 2'\
PI. Y, fig. l-l'' à 18.
Ph. testa ovato-conoideâ, abbreviatâ, liE\i, nitidâ; rubrâ, transversim fascintà,
maculis albis vel fuscis variegatâ ; propè suturam aggregatis, puncticulis au(, li-
neolis minutissimis undiquè adspersà ; spirâ conicâ ; anfractibus convcxis ; ultimo
magno subinflato.
Coquille ovale, conoïde, épaisse; la spire est peu
élevée; elle est formée de quatre tours très-convexes;
le dernier est fort grand et ventru. L'ouverture est
assez grande et ovale. La coquille, d'un fond généra-
lement rougeâtre, est ornée de fascies transverses com-
posées de maculations nuageuses blanchâtres : l'une
d'elles, bien marquée, occupe la partie supérieure de
chaque tour : il existe sur tout le reste de la surface un
très-grand nombre de petits points ou de linéoles infini*^.
ment petites, de couleur brunâtre. Dans certaines varié-
GENRE PHASIANELLE. il
tés les taches sont généralement foncées et la coquille
paraît tout à fait brunâtre.
Long. 15 millim.
Habite l'Océan européen et la Méditerranée.
Petite espèce très-commune, facile à distinguer par sa forme rac-
courcie et ventrue ainsi que par sa coloration.
-> »
M
#
IMIASIANKIJ.E (Phasiandla)
PI.
j . l'iiasiancllc bulJjiioido ,
j? id . id; var.
a Operco/e uk en dejsuj'.
(PhaitianeUa biUùnouie^ Lavn)
f id : id var: j
b . Ûperca^f ou e/i (//•a\rc/u<i:
.VauSerL pc*
THE Uîî^^RY
PHASl.VJNKLLK (l'iiasiaiu-ila)
VI. 3.
i'' il i!" Phasianelle buliinoidc var'
fPhaj-ianella />uù'nwi'^^.r vur'"'^)
MtmherH piri
THE IIBRARY
OF m
PHASIANELLE fPhasiancJla)
PI. 3.
2. PhasianelJc solide.
2* à 2^ id: id; var'
f id ■■ id: oar
Publié par J. B. Bailliére et fils, Pans.
THE LIBWRY
OFTHE
'.mit aal-Vill 1 WT l»a.iii)Wt<d
IMIASIANELI.E n'hasianella.)
PI . 4.
4
à
4-
1 . Phasianelle bicarré.
■1" id: id: vor:
3 . l'hasiajicllo unifasciolc.
3. l'hasiancllc intcnncdiairc
4- l'hasiancllc rouç-eaLre .
4^4^ id: -J — '^"
Mtuibei^t piruz>
4-
f id : cd/ : 'var. j
fj*haj-ianella. it/i^j'ciez/ù: rwèù- j
fjfhasi4zneila intermedûv. Scaco/ii}
(/'/>a.rian/'//tt ruiefU' . J.anv I
d var"^^* ( id. id : var "^ J
Piitiliè par J.B.Baillière et fils, Paris. J'irod j-c .
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PllASlANKIJ.E, (IMiasianolla)
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] . Phasinnelle pourprée.
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3 l'Iiasiancllo de vieux.
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OFIHE
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FAMILLE
"^St
PLICACÉES
DE LAMARCK,
ET
DES TROCHOÏDES
DE CUVIER.
Les coquilles que renferme cette famiUe sont marines ,
à ouverture non évasée, ayant des plis à la columelle.
Elles ont été long-temps confondues avec les /^o/wte5^ les
Bulimes, et même dans ces derniers temps, quelques zoolo-
gistes les ont encore placées parmi les Auricules, avec les-
quelles elles ont beaucoup de rapports; cependant elles
doivent en être éloignées par une différence assez remarqua-
ble, la présence d'un opercule. C'est pour cette raison
qu'on doit en former une famille à part qui, d'après La-,
marck , ne se compose que de deux genres , celui des Tor-
natelles et celui des Pjramidelles.
TOR^ATELLE.
V
m
GETHRE TORNATELLE.
( TORNATELLA , Lamabck. )
Caractères génériques. Coquille enroulée, ovale, cylin-
drique , le plus souvent striée transversalement ; ouverture
oblongue, entière, un peu versante à sa base ; un ou plu-
sieiu-s plis à la columelle; bord droit mince, tranchant,
n'ayant jamais de bourrelet.
Animal inconnu, opercule corné.
Testa convoluta, ovato-cylindrica, saepiùs transversim striata, aperturaoblonga,
inteêraj margine exteriore acuto. Columella basi uni Tel pluriplicata.
Opercula ovata , cornea. -,
Les espèces de ce genre sont toutes marines et enroulées; elles
ont presque toujours des sti'ies transversales j elles sont ordinaire-
ment ovoïdes, cylindracées , à spire plus ou moins saillante et ob-
tuse ) l'ouverture est alongée , souvent rétrécie à sa partie posté
rieure, évasée et un peu versante à la base ; les plis de la columelle
variables en nombre , de un à trois: ils sont ordinairement épais et
obtus. ^
1. TORWATEZ.X.E BROCARD. TornauUa flammea , Gmel.
(Collect. Mass. Lam.) List., Conch. t. 8i4 > fig- 24-
PI. 1. fig. I.
T. testa crassâ, ovali, albâ, ventricosâ, transversim striatâ; lineis longitudinalibus
undatis, subrubris ; spirâ coiioideâj aperturâ oblongâ ; columella uniplicatà.
Coquille épaisse, ovale, ventrue, blanche, couverte de
stries transversales avec des lignes longitudinales ondulées ,
rougeâtres, souvent divisées en trois parties dans leur lon-
gueur. Spire conoïde, canaliculée, composée de six tours ,
les premiers très rapprochés, le dernier beaucoup plus grand
que tous les autres. Ouverture oblongue, élargie, dilatée à sa
■m
'T^-^ •^
4 GENRE TORNATELLE.
base ; le bord droit très aminci , presque tranchant ; un pli
à la coliimelle qiii est oblique.
Long. i5Jig. Larg. 9 11g.
Habite
Chez certains individus les lignes ondulées sont beaucoup plus
espacées, plus étroites, et se continuent dans toute la longueuv de
la coquille.
2. TORirATELI.E MOUCHETÉE. TornafeZ/a W/Ju/a, Brug.
(Collect. Mass. Lam.) Favanwe, Conch. pi. 65, fig. p. 2.
PI. I. Cg. 1.
T. leslâ crassâ, ovato-oblongâ, cylindricâ, transversî* slrialâ, maculis oblongi&,
fuscis et rufulis ; spirâ conico-acutà ; apertnrà oblongâj columellà biplicatâ , plicâ
majore bilohâ.
Coquille épaisse ;, ovale, oblongiie, cylindrique ; des stries
transversales peu profondes traversées par des taches oblon-
jçues brunes, et souvent entremêlées d'autres taches rous-
sâtres, principalement sur les tours de spire 5 une bande
blanche étroite entoure _^ vers le miUeu, le dernier tour de
la coquille. Spire conique pointue; ouverture oblongue , ré-
trécie , un peu comprimée vers le tiers de sa partie supé-
rieure, et se dilatant à sa partie inférieure. Deux plis à la
colmnelle , séparés par une échancrure demi- circulaire
assez profonde , le plus grand bilobé.
Long. i5 lig. Larg. 6 lig.
Habite l'Océan Indien.
Cette espèce, commune daas les collections, est bien diffé-
rente de la précédente, par sa fonne cylindrique et les deux plis
sur la columelle, dont un est bilobé; il existe une variété dont la
coquille est constamment plus petite; elle est blanche ou rousse
avec des taches jaunâtres sur tous les tours de spire; le premier pli
de la columelle est aussi plus visible que dans la variété ordinaire.
GENRE TORNATELLE. J
5. TORltATEXiXiE rASCIÉE. Tomatellq fasciata .Bnvc. "
(CoUect. Mass. Lam.) List., Conch. t. 835, fig. 58.
PI. I fig. 3.
Testa ovato-conicâ, tenui , subperlucidâ, rufo-rubente, albo-bifasciatâ j spiiâ
exertâ, acutâj columellâ uniplicatâ.
Coquille conique , ovale , mince , subtransparente , rous-
sâtre, couverte de stries transverses nombreuses et ser-
rées ; celles placées à la base du dernier tour sont plus
profondes et plus écartées que les autres j une bande blanche
existe à la base de chaque tour de spire, et deux autres très
prononcées sur le dernier tour de la coquille. Spire saillante,
pointue ; ouverture oblongue, rétrécie à sa partie supé-
rieure ; un pU à la columelle.
Long, u lig. Larg. 5 lig,
Habite la Méditerranée et l'Océan Européen.
Cette espèce est très remarquable par la finesse des stries , et par
les bandes blanches qui la distinguent de toutes les autres espèces.
■',: . 4. TOasrATEi.I.]S BUI.X.E. Tomatella bullata, 'Hobjs.
(Collect. Mass. Lam.) List. Conch. pi. 714.
PI. 1. fig. 4.
Testa parvâ , oblongâ , cylindiicà , albo diaphauâ , transversim tenuissimè
striatâ j spirâ brevi, conicâ j aperturâ oblougâ , angustâ ; columellâ uniplicatâ.
Coquille petite, oblongue, cyUndrique, d'un blanc dia-
phane; des stries transversales très fines et très serrées
sur toute la coquille. Spire courte, conique, composée
de cinq tours dont les sutures sont canaUculées. Ouverture
oblongue, étroite dans les deux tiers de sa partie supé-
rieure et se dilatant à sa base. Lèvre mince, arrondie,
4fc
6 GENnE TORNATELLE.
échîincrée à sa partie supérieure à sa réunion avec le bord
gauche. Un pli à la columelle.
Long. ^lÎQ' 1/2. Larg- i lig. 3/4.
Habite les mers des Indes.
Cette jolie petite espèce assez commune, est très remarquable
par sa petitesse, sa couleur blanche transparente et ses stries extrê-
mement fines } sa forme la rapproche de celle de plusieurs bulles.
S. TORXIATEX.I.E X.UXSAMTE. Tornalella niddula ylm. ^
(Gollect. Mass. Lam.) Encyclop. , pi. ^^2, fig. 3 , a , b.
, Pl. 1 . fig. 5.
Testa crassâ, OTato-oblungâ, albo-roseâ, nitiduiâ j spirâ brevi , acutâ ; columcllâ
bipticatâ.
Coquille épaisse, ovale, oblongue, lisse, d'un blanc
rosé , des stries transverses en nombre variable à la base du
dernier tour j spire courte, pointue au sommet, composée
de six à sept tours très rapprochés ; ouverture oblongue,
étroite, un peu évasée à sa base; bord droit, épaissi à
l'intérieur, hsse et tranchant dans toute son étendue. Deux
phs à la columelle qui .est épaisse; de ces deux plis Tin-
férieur est le plus gros et est subquadrangulaire , le su-
périeur qui est beaucoup plus petit est séparé de Tautre
par ime échancrure demi-circulaire très profonde.
Long. 9 lig. Larg. 5 lig.
Habite les mers de l'île de France et de la Nouvelle-
Hollande.
Cette espèce est très commune. Elle se distingue des autres
par sa spire courte et très effilée, et par la grosseur de son der-
nier pli.
^
m
•#■
TOlWATF.l.LKS
V\. 1
4
A
^-.
1. Torn. Brocm>d ^"> • Toru. fasciée
2. Tom. Momlietée 4- Tom. Bulie .
■> . Torn- 1. m s aille .
PuUié par J. B, Bajllière et fils, Paris,
THELIBRARY
OF THE
GENRE PYRAMIDELLE.
( PYRAMÏDELLA, Lâmarck. )
Testa turrila, conico-elongata, epidermide desliluta. Aperlura intégra,
semi-ovalis ; labro acuto. Columella basi producl^ subperforala j plicis tri-
bus transversis. Opcrculum corneum.
Coquille tnrriculée, conique, alongée^ faiblement striée,
dépourvue d'épiderme. Ouverture entière, demi-ovale,
élargie à la base, à bord inférieurément subperforé, et
munie de trois plis transverses. Opercule corné, mince,
ovale, alongé, à éléments très-fins et à plis obliques.
Animal ayant une tête surmontée de deux larges ten-
tacules, assez longs, en forme de cornet pointu, et laté-
ralement ouverts. La bouche, placée dans un mufle
aplati, large, dilaté et assez profondément bilobé, séparé
du pied par une rainure. La cavité respiratoire, ou-
verte dans toute la largeur du manteau, porte au bord
droit une longue et étroite branchie. Le cœur a une
direction de droite à gauche. Le rectum et l'utérus sont
accolés l'un à l'autre le long de la branchie et aboutis-
sent dans une gouttière en forme d'auricule produite par
le bord du manteau. Les follicules qui sécrètent la mu-
cosité tapissent la paroi supérieure de la cavité. Le pied
est arrondi, sans sillon marginal, se rabattant en avant
en forme d'écusson auriculé, et portant postérieurement
un opercule membraneux à lamelles sans spirale, lequel
possède une ou deux échancrures pour glisser sur les
plis columellaires.
MM. Quoy et Gaimard, à qui nous devons la connaissance de
ces animaux, présument qu'ils ont les sexes réunis en herma-
phrodisme insuffisant ; ces savants n'ont pu examiner complète-
ment les organes de la génération.
La couleur générale du corps de ces mollusques est d'un blanc
mat. L'opercule seul et le bord du manteau sont jaunâtres. •
♦'
«'
2 GENRE PYRAMIDELXE.
Lamarck, dans son Histoire des animaux sans vertèbres (1801),
forma d'abord le genre Pyramidelle avec le Trochus dolabratus
de Linné et le Bulimus terebellum de Bruguières ; il le plaça en-
tre les Mélanies et les Auricules, considérant les espèces qui la
composent comme des coquilles fluviatiles. Quelques années
après, il supprima ce genre et ne le rétablit que dans l'extrait de
son cours en 1811; mais pendant l'intervalle écoulé entre ces
deux époques, MM. de Roissy et Montford l'avaient conservé et
admis, l'un dans le Buffon de Sonnini, l'autre dans sa Conchylio-
logie systématique; et lorsqu'au 1811, Lamarck, après un plus
mûr examen, se fut rangé de leur avis, ou plutôt, eût reconnu la
justesse de son premier aperçu, il réunit aux Pyramidelles le
genre Tornatelle et en forma une famille sous le nom de Plicacés ;
les analogies qu'il trouva entre ces deux genres l'engagèrent, en
les confondant, à les rapprocher des Macrostomes et des Scala-
riens ; cette petite famille paraît si naturellement établie qu'elle
est restée presque invariable dans les principales méthodes pu-
bliées depuis cette époque.
M. Cuvier, dans la première édition de son Règne animal, plaça
les coquilles de ce genre parmi la famille des Auriculées; cette
détermination fut suivie par M. de Férussacdans son Tableau sys-
tématique; mais dans la seconde édition du Règne animal, son
illustre auteur se rapprocha de l'opinion de M. Lamarck, en réu-
nissant ces deux genres dans la famille des Pectiuibranches, entre
les Mélanies et les Janthines.
M. de Blainville {Traité de Malacologie^ p. 453 ) les rangea dans
ses Auriculacés, et n'adopta point la division des Plicacés de La-
marck; mais par la suite, ayant eu connaissance de l'opercule
que possède l'animal des Tornatelles, ce savant jugea qu'il ne de-
vait plus occuper la place qu'il lui avait d'abord assignée, sans
néanmoins lui en marquer une autre. En effet, ce mollusque dif-
fère essentiellement de l'animal des Auriculacés par la présence
de l'opercule que nous venons de mentionner, et par la disposi-
tion de l'organe pulmonaire, qui est une vraie branchie; cepen-
dant, sous d'autres rapports, les caractères de la coquille ont la
plus grande analogie avec quelques individus de cette dernière
famille.
M. Sowerby, dans son Gênera, pi'opose de rapporter aux Pyra-
midelles plusieurs espèces de coquilles dont quelques-unes sont
comprises parmi les Auricules; je ne suis point de l'avi* de cet
GENRE PTRAMIDELLE. â
auteur : ces espèces ne me paraissent pas réunir les caractères
observés dans le genre que je viens de décrire. Quant au nombre
de plis , qu'il pense être variable, je l'ai toujours trouvé le même
chez tous les individus que j'ai pu examiner, et les plis sur la co-
lumelle étant un caractère distinctif dans ce genre, il ne parait
pas conséquent d'y admettre des coquilles qui en soient dépour-
vues. En outre, et ceci me paraît sans réplique pour établir une
distinction exacte entre ces diverses coquilles, celles de la famille
des Plicacés sont marines et operculées, tandis que les autres, au
contraire, vivent dans les eaux douces et sont privées d'un oper-
cule.
Les espèces du genre Pyramidelle sont peu nombreuses. Les
coquilles en sont généralement assez petites, d'une forme élé-
gante, élancées, marquées de taches plus ou moins foncées. Les
animaux sont très timides ; aucune espèce n'a encore été rencon-
trée dans nos mers. Ils paraissent vivre dans celles de l'Inde et
sur les côtes d'Afrique.
1. PTRAMXOEIiXiE FORET. Pjramidella terebellum, Lam.
(Gollect. Mass. Lam. ) List., Conch., t. 844? %• 72.
PI. I, fig. a, et fig. 3, dentée.
P. testa conico-turrilâ, umbilicalâ, levi, aibâ, lineis rufis cinclà j colu-
mellà recurvâ; labro intùs levigato.
Coquille conique, lurriculée, luisante, alongée, légè-
rement transparente, blanche, élégamment ornée de ban-
des transverses rousses ou brunes, au nombre de trois
sur chaque tour, et de quatre à cinq sur le dernier, qui
est plus renflé ; la bande du milieu est toujours la plus
étroite ; les autres sont plus larges et plus foncées. Spire
pointue, composée de dix à onze tours distincts, lisses et
un peu convexes. L'ouverture est ovale, subarrondie à la
base, et ordinairement marquée en dedans de sillons très
prononcés, se continuant sur certains individus jusque sur
le bord de la lèvre droite, qui est tranchant; columelle
un peu arquée, recourbée au dehors autour de l'ombilic ;
elle est garnie à sa base de trois plis dont le supérieur
est plus prononcé que les autres. L'ombilic est petit,
cylindrique, étroit et profond.
4 GENRE PYRAMIDELLE.
Long. i6 lig. Larg. 7-lig.
Habite les mers de l'Amérique aux Antilles.
Nous trouvons dans cette espèce quelques variations de cou-
leur. Plusieurs coquilles sont violacées avec toutes les bandes
brunes, d'autres sont d'un blanc mat avec les lignes moins larges
et moins nombreuses. Ainsi que M. Deshayes, nous considérons
Idi Pyramidella dolabratum comme une très adulte de la Terebel-
lum de Lamarck; car elle ne diffère de celle-ci que par les sillons
qui se trouvent à la partie interne de son bord gauche, de sorte
que si le bord de la lèvre vient à être cassé, ce bord a l'apparence
d'être denticulé ; c'est cet accident seul, se retrouvant fréquem-
ment, qui a donné lieu à la séparation de ces deux espèces, car
chez les individus restés intacts, les plis ne se voieiit que dans le
fond de l'ouverture. Les individus très adultes ont aussi les plis
de la eolumelle très fortement prononcés. Du reste, il y a identité
parfaite dans les autres caractères de ces deux espèces.
2. PTRAMIDEIiIiE VEXaTRUC Pyram. venlricosa, Qooy et Gaim.
(Gollect. Mass. Lam.) Fb/. de VAstr,^ pi. 65, fig. 87.
PI. I,fig. I.
P. lesta ovato-tnrrilà, vcntricosâ, apice aculàj anfractibus convexiusculis,
liaeis longitudinalibus rufescenlibus vel fusccscentibus undulatim ornalis,
ultimo ventricosiusculoj aperiurâ ovatâ, albiclâ.
Coquille ovale, turriculée, luisante, pointue au som-
met, légèrement striée dans toute sa longueur; spire
composée de dix tours, faiblement convexes, le dernier
un peu ventru et blanchâtre ; tous sont ornés de lignes
longitudinales roussâtres ou brunes, ondulées, assez rap-
prochées ; de larges taches brunes les couvrent souvent
en partie, une ligne également brune traverse chaque
tour de spire ; sur le dernier s'en trouvent trois autres
qui forment quelquefois des bandes assez larges de même
couleur. Les sutures sont un peu canaliculées. L'ouverture
est ovale, blanchâtre, marquée aussi de quelques lignes
brunes vers le fond de la cavité, qui laisse apercevoir des
sillons assez fortement prononcés. Le bord droit est
mince, terminé en bas par un petit canal , à sa réunion
GENRE PYRAMIDELLE. D
avec la columelle qui est faiblement arquée, avec trois
plis à la base, le premier très prononcé. L'ombilic est peu
marqué. De la base, part aussi un pli arrondi qu'on voit
tourner en spirale dans l'ombilic. L'opercule est ovalaire,
membraneux, à lamelles sans spirale, ayant une ou deux
échancrures pour glisser dans les plis columellaires.
Long. i5 lig. Larg. 6 lig.
Habite l'île Vanikoro, où on la trouve en grande quantité.
C'est à MM. Quoy et Gaimard que les conchyliologistes doivent
la connaissance de celte espèce, qui est remarquable par la dis-
tribution de ses lignes longitudinales. Je présume que la Pyrami-
della fasciata de M. Férussac doit appartenir à celle que je viens
de décrire, mais dans un état fruste ; on n'aperçoit plus sur celle-
là que des bandes transverses.
3. PTB,AMIDEI.X.E PX.ISSÉE. Pyramldella plicata, Lam.
(Collect. Mass. La3i. ) List., pi. 677, fig. 82 a.
PI. I, fig. 4.
P. teslâ ovalo-oblongà, solidà, longitudiaaiiler plicatà, albà, punclis rufîs
serial'im cinctâ; plicis levibus; intersiiliis transversè striatis; ultimo aii-
fractu spirâ tnrgldalà breviore.
Coquille ovale, alongée, solide; spire pointue, com-
posée de dix à onze tours peu convexes, distincts et sé-
parés par une petite rampe, accompagnant la suture,
laquelle est légèrement ondulée. Le dernier tour est pres-
que aussi grand que tous les autres réunis : tous sont
ornés de plis ou côtes longitudinales nombreuses, sail-
lantes, d'une extrême régularité, souvent terminées à la
partie supérieure par un petit tubercule; entre les inter-
valles des côtes se remarquent des stries fines et trans-
verses. La coloration de cette coquille est blanchâtre,
elle est entourée de taches rousses rangées en séries trans-
verses, presque toujours réunies et formant des bandes
au nombre de trois sur les tours supérieurs, de cinq sur
l'inférieur ; sur celui-ci se montre souvent aussi une large
fascie brune et irrégulière. L'ouverture est ovale, alongée,
O G£NHE PYRAiMIDELLE.
étroite, un peu oblique. Le bord droit est épais, blanc,
formant une petite gouttière à la base; columelle imper-
forée à l'extrémité inférieure, oblique, chargée de trois
plis inégaux : le premier, plus prononcé, est horizontal,
mince et tranchant; les deux autres sont obliques et plus
petits.
Long. 1 1 lig. Larg. 4 lig..
Habite les mers de l'Ile-de-France et l'île de Vanikoro.
Cette petite Pjramidelle , fort élégante, est remarquable par ses
côtes longitudinales.
4. PTRAMIDEI.I.E FRONCÉE. Pjramidella corrugata, Lam.
( Collect. Mass. Lam. )
' PI. II, fig. 6.
P. testa eloQgato-turrità, gracili, longitudinaliter plicalà, albà, prope su-
turas punctis luteis raris piclà; ultimo aafractu spirà multo breviore.
Coquille alongée, turriculée, effdée, blanche, avec
quelques petites taches jaunâtres et éparses ; spire poin-
tue, formée de neuf à dix tours faiblement convexes,
dont la superficie est chargée de plis longitudinaux, éga-
lement convexes, très prononcés, lisses, nombreux, régu-
liers, se prolongeant jusqu'au sommet des tours et ac-
compagnés de quelques petites taches dispersées et jau-
nâtres; il se trouve entre les plis des stries transverses,
nombreuses et comprimées. La suture est linéaire. L'ou-
verture est étroite, ovale, alongée, légèrement rétrécie
aux extrémités; elle forme à la base une petite dépression
en un canal oblique. La lèvre est mince, arquée. La co-
lumelle est sans perforation à la base; elle est faiblement
arquée, garnie de trois plis, le premier plus fortement
prononcé que les deux autres qui sont un peu obliques.
Long. 9 lig. Larg. 4 lig.
Habite les mers de l'Ile-de-France.
Cette petite coquille et la précédente ont entre elles une si con-
slante analogie qu'elles ne doivent être considérées que comme une
GENRB PYRAMIDELLE. 7
même espèce ; celle que nous venons de décrire est une variété de
la Plicata, elle ne diffère de celle-ci que par sa coloration, qui est
entièrement blanche, et par sa forme plus étroite et plus élancée.
5. P7RAMISEXiIiE TACHETÉE. Pp-amidella maculosa, Lam.
(Collect. Mass. Lam.) List., pi. 844? %• 7^ ^•
PI. II, fig. 5, et 5 a jeune.
P. testa turrito-subulatâ, longiludinaliter striatà, albidà, macalis punclis-
quc rufis sparsim pictà 5 anfractibus numerosis ; ultimo spirâ mullô breviore.
Coquille alongée, turriculée, brillante, pointue au som-
met, légèrement élargie à la base, d'un blanc grisâtre,
quelquefois tirant sur le roux, parsemée de points bruns
nombreux, rangés en séries transverses, au nombre de
trois sur tous les tours et de cinq sur l'inférieur; à la
surface se voient de larges taches brunes, nuageuses et
irrégulières ; quelquefois les points qui ornent la coquille
sont réunis et forment des lignes longitudinales ondulées j
spire formée de quinze à seize tours peu convexes, dis-
tincts, à suture linéaire peu profonde; le dernier tour
est court et non perforé à la base. L'ouverture est pe-
tite, subovalaire, et au fond s'aperçoivent des sillons
à peine prononcés; elle est terminée à la base par une
petite échancrure étroite et peu profonde. La columelle
est faiblement arquée et offre trois plis inégaux vers la
base : le premier est plus saillant et se contourne pres-
que horizontalement ; les deux autres sont petits, obliques
et parallèles. Le bord droit est arqué, mince, tranchant,
légèrement convexe.
Long. 20 lig. Larg. 7 lig.
Habite l'Océan-Pacifique, l'Ile-de-France, l'île de Vanikoro.
Les jeunes individus de cette espèce sont très légèrement striés
et d'une couleur roussâtre ; des lignes ondulées et des taches
brunes, distribuées çà et là, couvrent la coquille. Certains indivi-
dus sont d'une couleur plus roussâtre encore, et les points sur
la coquille sont alors plus nombi'eux et d'une teinte plus foncée.
8 GENRE PYRAMIDELLE.
6. PTRAMXSEXiIiE EFFIIiÉE. Pyralnldeîla gracilis, Brocchi.
(CoUect. du Mus.) Brocchi, Conch. subapp., pi. 6, fig. 6, a-b.
PI. II, % 7.
P. tcslà cylindricâ, angustà, apice acutissitnâ, nitidâ, albidà ; spirâ clon-
gatâj anfractibus convexiusculis, frcquentibus j satura simpllci, dcp^ess<^ ;
aperlurâ parvâ, oblongâ.
Coquille cylindrique, étroite, très-pointue au sommet,
grêle, turriculée, brillante, blanchâtre, légèrement striée
longiludinalementj spire alongée et formée de quinze à
seize tours distincts, rapprochés, faiblement convexes : le
dernier est divisé dans son milieu par une strie irans-
verse étroite et peu profonde. Suture simple, légèrement
creusée et aplatie. L'ouverture est petite, oblongue, fai-
blement rétrécie aux extrémités. La columelle est pres-
que droite, un peu tordue à la base, et pourvue de trois
plis, dont le premier est plus marqué. Le bord droit
mince, tranchant, obliquement sinueux dans le milieu de
sa longueur; son extrémité inférieure dépasse un peu
celle de la columelle, et forme à cette partie un rétrécis-
sement ou petite gouttière peu profonde.
Long, ib lig. Larg. 3 lig.
Habite
Cette jolie petite espèce, une des plus cylindriques du genre,
a quelque analogie par sa forme avec la Pyramidella maculosa.
M. Férussac rapporte cette espèce vivante à la coquille fossile
figurée par Brocchi, t. 2, p. 282, tab. 6, fig. 6, sous le nom de
Turbo gracilis, et qui se trouve à Saint-Just, près Valterra, dans
le midi de la France.
PYIlA]tfIDï:iXF. S
PI X
1 . Pvx'aïu. ventrue
a. Pyi'ain. Fox^èt .
3 . Pvranx. dentée .
4 • Pvranr- Pli»sée
Pablic par J. B.Baillière et fils, Paris.
THE IIBRARY
OFTHE
PYRAMlDEl.l.ES
IM.
"«iSS
I
5. Pvranj. tnclioléf ô a INrain la<lu>léo joiiiu-
C>. l'vpam. iVonoco. -■ l'vram- cH'ilco .
Publié par J,13. Bailllfre et fMs. Pai-;;.
THE IIBRARY
OFTHE
GENRE THRACIE.
(THRACIA, Leach.)
Caractères génériques'. Coquille ovale, oblongue, trans-
versale , inéquivalve ; les crochets fortement recourbés ,
celui de la valve droite échancré pour recevoir celui du
côté opposé; la valve droite plus bombée et plus grande
que la gauche ; la charnière a sur chaque valve une cal-
losité nymphale, horizontale et étroite qui, quelquefois,
s'élargit en cuilleron et contient un ligament interne, le-
quel se prolonge et fait une légère saillie au dehors dans
le corselet. Deux impressions musculaires, l'antérieure abais-
sée, alongée, rétrécie .yer^s. le milieu , et réunie à la pos-
térieure, qui est arrondie par une impression paléale,
fortement échancrée à la partie postérieure.
Testa ovato-oblonga , transversalis, inaequivalvis ; natibus forliter recurvatis ,
dextraevalvaeemarginatânate, quaealterius excipiat; dextra valvaventricosior major-
que sinislrà : Cardo variabilis; in ulrâque valvâ callum nymphale, horyzontale, angu5-
tum, aliquandô dilatatuni conchlaeriforme ; Ligamentum internum, externe promi-
nutum. Duae impressiones musculares; anlerior depressa, producta , contracta
ad médium junctaque posteriori; posterior rotundata impressioné paleali , poslicè
largiter emarginatà.
L'animal est ovoïde, épais, enveloppé d'un manteau très
mince , diaphane sur les côtés, au travers duquel se voient
distinctement les, branchies et la masse abdominale ; les
bords sont renflés, lobés, et réunis dans presque toute la
circonférence , de manière à n'offrir que trois ouvertures;
la première se trouve au tiers antérieur et inférieur de la
ligne médiane , et forme une fente pour le passage du
pied; les deux autres se voient à la partie postérieure, et
donnent passage à deux tubes ou trachées distinctes, cy-
lindriques , charnues , rapprochées l'une de l'autre vers
leur origine ; ces deux trachées peuvent s'alonger de beau-
coup hors de la coquille; l'inférieiu^e est la plus grosse et
ÏHRAGIE. I
a GENRE THRACIE.
lapins longue _, et sert à faire arriver l'eau aux branchies;
la supérieure, qui est la plus rapprochée de la charnière,
est plus courte et plus étroite : elle sert aux déjections ex-
crémentitielles ; elle est garnie, à. son extrémité supérieure
et interne , de douze petits tubercules , en forme de ma-
melons, et hérissée de petites papilles, dont Fusage est pro-
bablement d'empêcher rentrée de petits corps étrangers.
Cette même trachée n'a aucune communication avec Tin-
férieure ; elle se prolonge davantage dans l'intérieur de la
cavité où elle est continuée par une valvule mince et trans-
parente qui se prolonge jusqu'à Touverture de Panus. Ces
miêmes trachées peuvent se retirer dans la partie du man-
teau qui les entoure, et dont Fenveloppe est lâche, ce qui
donne à cette partie la forme d'une vulve : elle est
entourée d'un cercle tendineux , sohde et élastique ; un
appareil semblable existe pour le passage du pied. La
masse abdominale est volumineuse (i), et est terminée par
im petit pied ovale, comprimé, frangé en forme de crête
et sub-antérieur. Les branchies sont volumineuses, inéga-
les sur un même côté, et réunies, dans toute leur lon-
gueur, à la face supérieure ; à la face inférieure et interne
correspondante à cette même partie, elles se trouvent di-
visées en deux par un sillon très prononcé ; elles sont
épaisses, longues et larges, d'une forme un peu ovale à
la partie postérieure, et tronquée obliquement à la partie
antérieure ; l'inférieure étant la plus longue; la supérieure
est adhérente à la partie médiane dans les deux tiers
antérieurs près de la réunion de cette piartie avec l'infé-
rieure ; l'adhérence est indiquée à la partie supérieure par
un faible sillon. Le tiers postérieur des deux branchies est
libre et flottant, et se prolonge jusqu'à' l'entrée du siphon.
Les lamelles Sont fines et très rapprochées, ondées et un
peu obliques d'arrière en avant. La bouche est petite ,
(i) Sur l'individu que nous avons sous les yeux, la masse abdominale est Uès-
volumineuse, el laisse apercevoir l'ovaire au travers de son tégument.
GENRE THBACIE. •»
transverse; ovale^ les lèvres sont simples et les deux paires
d'appendices labiaux sont étroits et alongés.
Le muscle rétracteur de la trachée du côté droit est d'une
forme ovale, et se prolonge sur l'abdomen en s' amincissant
et s'unissant avec le manteau ; celui du côté gauche a la
forme d'un ovale irrégiiUer, et adhère par sa face interne
à une plaque membraneuse élastique qui prend son ori-
gine à l'ouverture interne de la grande trachée , se continue
en s'élargissant, et finit par un demi-cercle qui dépasse de
plusieurs hgnes le muscle rétracteur de la trachée ; là , il se
joint au manteau. Cet appareil si singulier et si remarqua-
ble n'existe chez aucun autre mollusque bivalve connu jus-
qu'à présent. Il est à présumer que l'animal s'en sert , lors-
qu'il le contracte, pour chasser avec plus de force l'eau
contenue dans la cavité des trachées.
C'est M. Leach qui, le premier, a établi ce nouveau genre; pi u-
sieui's espèces en étaient déjà connues , mais placées par quelques
auteurs panni les Myes. Dans ces derniers temps ce genre a été
mieux observé , et M. Deshayes le considérant comme type , en a
établi plusieurs autres qu'il a réunis en une seule famille, sous le
nom àiOstéodème. Les coquilles qui appartiennent à ce genre ont
de tels rapports avec les Myes , les Anatines et les Périplomes ,
qu'il est très difficile de ne pas l'admettre dans la famille des
Myaires de Laraarck , car il semble faire le passage des Mactracées
avec cette dernière famille. Elles ont aussi beaucoup de rapports ,
par leur forme extérieure qui est inéquivalve, avec les Corbules.
Leur test est généralement assez mince; les valves sont unies entre
elles par un ligament interne placé dans les cuillerons, quand ceux-
ci existent; ce ligament fait une légère saillie au dehors dans le
corselet; les valves ne sont bâillantes que du côté postérieur. Les
deux impressions musculaires qu'elles offrent à l'intérieur sont iné-
gales , l'antérieure est alongée et étroite vers le milieu , et la pos-
térieure est arrondie ; elles sont réunies par une impression paléale
assez pi'ofondément échancrée postérieurement.
M. Deshayes a donné des descriptions si exactes de plusieurs
espèces de ce genre , que nous ne pensons mieux faire que de les
lui emprunter, en y ajoutant seulement quelques. nouvelles obser-
vations.
4 GENRE ÏHRACIE.
1. THRA€IE COKBUIiOÏDE. Thracia corbuloiJes , Df.shayks.
(Collect. Mass.) Montagu, pi. i , fig. i.
PlIT,fig. 1.
Th. testa OTato-lransversà , griseà , inaetiuivalTÏ , inâequilaterâ , bisinuatâ, urn-
bonibus luagQts , inferiure emarginato.
Coquille ovale, oblongue, transverse, très inéquivalve,
Inéquilatérale, très bombée, marquée de lignes d'accrois-
sement irrégulières, entièrement blanche et couverte d'un
épiderme brun grisâtre; les crochets des valves sont grands,
protubérants, cordif ormes ; la valve droite qui est la plus
grande a son crochet échancré au sommet pour recevoir
le crochet de la valve gauche. Le bord cardinal est mince;
il présente sur le côté postérieur une nymphe qui fait sail-
lie à l'intérieur des valves et qui reçoit un ligament en par-
tie interne et en partie externe, L'extrémité antérieure de la
coquille est obtuse, arrondie; l'extrémité postérieure est
tronquée : ce côté est limité en dehors par un angle obtus
très prononcé, qui s'étend obliquement du crochet, jus-
qu'à la partie inférieure de la coquille. A l'intérieur , les
valves sont toutes blanches; on y voit deux impressions
musculaires très écartées , dont l'antérieure est longue et
étroite; la postérieure est arrondie; elles sont réunies par une
impression paléale fortement échancrée postérieurement.
Long. 2 p. 5 lig. Larg. i p. 8 lig.
Cette espèce, d'après Montagu, serait une coquille térébrante ,
et se trouverait en très grande quantité à Plymoulh, enfoncée dans
les pierres : ce qui occasionerait probablement cette diversité de
forme qui existe dans cette espèce. On la rencontre aussi dans les
sables du port de Falmouth. Enfin elle se trouve encore dans la
Méditerranée où elle paraît être plus grande que sur les côtes d'An-
gleterre , et où on la trouve ordinairement enfoncée dans la vase.
Genre xubaci£.
2. TBRAGXE PUBESCENTE. Thraoia pubesceni, Leacii.
(Collect. Mass. Lam.)
PI. II, fig. a.
Th. testa ovato-oblongé, subdepressâ , inaequivalvi , œquilalerâ , albo-griseâ,
aiUicè rotundatâ , posticè truncatâ et angulatâ ; cardine foveolis inlernis iiistructo.
Coquille ovale, oblongue, transverse, équilatérale, iné-
qiiivalve , un peu bombée , d'un blanc roussâlre , cou-
verte d'un épiderme chagriné plus brun , marqué de stries
d'accroissement irrégulières, et plus ou moins nombreu-
ses. Les crochets sont courts et celui de la valve droite est
échancré au sommet pour recevoir celui de la valve gau-
che. Les valves sont assez épaisses, arrondies du côté an-
térieur, et tronquées du côté postérieur; ce m.ême côté
est fortement séparé de la surface supérieure par un an-
gle obtus qui part de l'extrémité postérieure du crochet ,
et qui descend obliquement jusqu'à l'extrémité inférieure
de la coquille. Le Bord cardinal est peu épais et sans dents;
il présente du côté postérieur des crochets , un cuilleron
interne court et épais. Le cuilleron est obUque et hmité en
dehors par un petit sillon dans lequel s'insère un hgament
externe , tandis qu'un autre ligament puissant est placé
dans les cuillerons des valves. A l'intérieur, celles-ci sont
blanches, hsses et polies. Il existe sur le côté antérieur,
une impression musculaire longue et très étroite dans son
milieu , très rapprochée du bord ; l'impression musculaire
postérieure est arrondie et assez grande.
Long. 3 lîg. Larg. i pouce lo lig.
Cette espèce décrite par Lainarck sous le nom d'Anatiiia myalis ,
est assez commune dans l'Océan britannique, principalement sur
les côtes d'Angleterre, dans les sables de Falmouth et dePlymouth;;
elle se trouve aussi dans la Méditerranée.
6 GENRE TUBACIE.
S. TBRACXE PXiXSSÉE. Tkracia plicata , Desuàtes.
(Collect. Mass. et Lajoie.)
PI. II, fig. 3.
Th. Testa ovato-oblongâ , transversà , aequilalerà, inaeqaivaîvi , depressâ , Irans- !►
versim plicatâ, albà, diaphand.
Coquille ovale, oblongue, transverse, équilatérale, iné-
quivalve, bombée, à petits crochets, celui de gauche fai-
blement ëchancré. Les valves sont blanches, minces et
diaphanes, arrondies du côté antérieur, tronquées obUque-
ment du côté postérieur : ce côté est limité en dehors par
un angle obtus qui s'étend du crochet aux bords inférieurs
et postérieurs. La surface extérieure présente des plis
Iransverses très prononcés, arrondis, onduleux, plus ou
moins nombreux; le bord cardinal est étroit et présente
sur chaque valve un petit cuilleron horizontal , triangu-
laire, peu épais, dans lequel est limité un petit hgament
interne qui se montre un peu à l'extérieur; à l'intérieur,
les valves sont blanches et pUssées transversalement. L'im-
pression musculaire antérieure , très - superficielle , est
alongée et fort étroite; la postérieure est arrondie et petite :
eUe est réunie à l'antérieure par une impression paléale
largement échancréè postérieurement.
Long. I p. 6 lig. Larg. i pouce.
Patrie inconnue.
Cette espèce est rare dans les collections"; elle est fi'ès remar-
quable par sa blancheur et par les plis transvcrscs tiès prononcés
sur toute la coquille.
GENRE THRACIE. ^ ^
4. TBRACIE PHASÉOX.XBf E. Thracia phaseoUna kobis.
(Collect. Mass. Lam.) Montagu, pi. i , fig 2.
PI. II, fig. 4.
Th. testa ovato-oblongâ , transversâ, aequilalerâ, inaequirahi , albâ, diaphaiiâ,
^^lœvi ; latere posteriore brevi , angulato, tnincato.
Coquille ovale, oblongue, transverse, éqmlatérale, inéqiii-
valve, à crochets petits, celui de gauche faiblement échan-
, cré. Les valves sont blanches , diaphanes et lisses, légère-r
ment marquées de stries d'accroissement, arrondies du côté ,
antérieur, fortement tronquées du côté postérieur; ce côté
est limité en dehors par un angle obtus assez fortement
prononcé , s'étendant obUquement du crochet jusqu'à la
partie inférieure de la coquille. Le bord cardinal est mince
et sans dents ; il présente, du côté postérieur, des crochets en
cuiileron mince, interne, court et triangulaire, dans lequel
est attaché un petit hgament interne qui est apparent à
l'extérieur. Les valves sont blanches et brillantes à l'inté-
rieur. L'impression musculaire antérieure est alongée , la
postérieure est arrondie et est réunie à l'antérieure par une
impresâon paléale profondément échancrée.
Long. I p. 4 lis* Larg. 11 lig.
Habite la rade de Cherbourg, dans la Manche, sur les
côtes d'Angleterre h Falmouth, dans la Méditerranée. La
même espèce a été trouvée dans la baie des chiens marins ,
mais beaucoup plus grande.
Cette espèce était connue par Petiver et a été décrite par Lamarck
sous le nom ^ Ampliidesme phaséoline ; elle se rapproche par sa
forme de la Th.TdiC\e.pubescente, mais sa légèreté et sa grandeur l'en
distinguent essentiellement -, elle est différente aussi de la Thracie
plissée, parce que celle-ci a des plis très fortement prononcés, tandis
que dans l'A. phaséoline les stries d'accroissement sont à peine
apparentes.
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